Comment investir en bourse ? Guide complet 2023
Gagner de l’argent pendant que l’on dort. Faire travailler son argent. Ces expressions connues liées à l’investissement boursier font rêver, et ce n’est pas un hasard : de nombreuses fortunes se sont faites en bourse.
Grâce à internet, l’investissement boursier est enfin accessible à tous. Longtemps réservé à une caste d’initiés et aux classes sociales les plus aisées, il n’est désormais plus nécessaire d’être un nanti pour investir en bourse.
Néanmoins, cela reste un art. Avant de se lancer, mieux vaut étudier le sujet attentivement. Des cadors tels que Warren Buffett ou Charlie Munger ne sont pas devenus des monstres boursiers du jour au lendemain. Ils ont soigneusement appris les leçons des investisseurs qui les ont précédés et ont patiemment accumulé de l’expérience au sujet du marché.Découvrez dans cet article comment suivre leurs traces et éviter les embûches classiques de l’investissement boursier, pour faire fructifier votre capital en toute sérénité.
Comment investir en bourse : en bref
Investir en bourse implique de faire les bons choix et de rester rationnel. Cela peut paraître intimidant voire difficile lorsque l’on débute.
En pratique, ce n’est pas si compliqué. Pour bien commencer à investir en bourse, gardez à l’esprit :
- Qu’investir en bourse revient à acheter un ou plusieurs supports d’investissements car on pense que leur valeur va augmenter dans le temps.
- Qu’il existe de nombreux supports d’investissements: actions, obligations, devises, produits dérivés, etc. Apprenez à les différencier, déterminez ceux qui vous intéressent et construisez un portefeuille diversifié.
- Qu’il existe des dispositifs fiscaux permettant de réduire l’imposition des plus-values de ses investissements boursiers, si certaines conditions sont réunies.
- Qu’investir en bourse peut se faire par le biais d’un courtier. Il existe des plateformes en ligne, mais il est possible que votre banque propose ce genre de services.
- Que pour bien investir en bourse, il existe de bonnes pratiques. Fruits de décennies d’activités sur les marchés et souvent théorisées par de célèbres investisseurs tels que Warren Buffett, tout investisseur devrait les connaître.
Pourquoi investir en bourse en 2023 ?
📈 Il y a de nombreuses raisons pour commencer à investir en bourse :
- Faire fructifier un capital, au lieu de le laisser dormir sur un livret A ou un compte bancaire ;
- Se protéger contre l’inflation, élevée en ce moment, qui fait continuellement baisser la valeur de votre argent ;
- Générer une source de revenus supplémentaire ;
- Mieux comprendre l’économie et le monde qui nous entoure.
Il est fort probable que toutes ces raisons vous intéressent à la fois si vous êtes ambitieux.
Alors que la situation économique à court terme n’est pas des plus favorables, une stratégie d’investissement intelligente peut vous permettre de tirer profit d’un contexte morose. En raison de l’inflation, la valeur d’un euro ne cesse de diminuer.Mais il est possible de ne pas subir cette situation. Un investissement en bourse réussi peut rapporter des intérêts suivant un taux plus élevé que celui de l’inflation. Il s’agit de la meilleure protection économique contre l’inflation, à condition que l’investissement soit bien réalisé.
Il s’agit aussi d’anticiper le futur. Le temps passe, l’âge de la retraite se rapproche, même pour les lecteurs qui en sont encore loin. Créer et nourrir un portefeuille d’actifs qui génère des intérêts est une approche saine pour répondre à des besoins futurs. Quoi qu’il advienne, vous disposerez d’un capital plus important, qui vous permettra d’essuyer les coups durs et/ou de profiter de la vie.
Un investissement boursier gagnant peut même être la clé qui ouvrira la porte de certains de vos rêves. Un actionnaire d’Apple ayant investi au bon moment a démultiplié son capital en seulement dix ans. Si vous aviez placé 100 000 euros à l’époque du premier iPhone, vous seriez millionnaire aujourd’hui.
Investir en bourse : quelles sont les clés pour démarrer ?
Bien débuter en bourse se fait en deux temps :
- Comprendre les principes fondamentaux de l’investissement boursier
- Constamment étudier le marché et apprendre
Si vous ne respectez pas ces deux étapes, vous ne pourrez jamais gagner sur le long terme. En revanche, si vous êtes assidu et sérieux, il est probable que vous parveniez à des résultats très satisfaisants.
Ces deux principes comportent toutes les clés nécessaires à un bon démarrage dans le domaine boursier. L’appréhension de ces principes et l’étude attentive du marché vous permettra de renforcer vos connaissances en la matière, vous permettant ainsi de devenir un expert qui saura se prémunir d’erreurs dommageables.
Enfin, nous explorerons les principes fondamentaux que tout bon investisseur doit connaître dans la partie 4 de cet article.
Avant toute chose, il vous faut apprendre et comprendre les règles du jeu. Cela inclut de s’intéresser à certains détails pouvant paraître de prime abord rébarbatifs tels que les enveloppes fiscales, la fiscalité, les règles sur les actions étrangères, etc. Néanmoins, la connaissance en la matière est indispensable.
Mais prenez le temps d’étudier cet article, de prendre des notes, d’observer le marché et d’appliquer les principes fondamentaux de l’investissement bourse.
Vous êtes prêt? C’est parti !
Vocabulaire indispensable : la bourse pour les nuls ⤵️
- Action (ou Stock) : il s’agit d’une part du capital d’une entreprise cotée publiquement. Le détenteur d’une action devient actionnaire. Il est en partie propriétaire de cette entreprise. Le prix d’une action varie en fonction des performances de l’entreprise (ainsi que d’autres facteurs).
- Assurance Vie (ou AV) : enveloppe fiscale (défini plus bas) préférée des Français, il s’agit d’un support d’investissement flexible et facile à créer et utiliser.
- Compte Titres Ordinaire (ou CTO) : enveloppe fiscale la plus généraliste. Elle permet d’investir dans tous les titres financiers imaginables. Son désavantage est sa fiscalité très rigide : un taux fixe de 30% sur les plus-value.
- Courtier (ou Broker) : banque ou plateforme en ligne permettant d’investir en bourse. L’accès au marché n’est pas public, c’est pourquoi un courtier achète et vend des titres pour ses clients.
- DCA (Dollar Cost Averaging) : stratégie consistant à investir régulièrement dans un actif, indépendamment de ses variations de cours. Voir partie 4.
- Dérivé (ou Derivatifs) : titre financier complexe, dont la valeur dérive de la valeur d’un autre actif. Des exemples de produits dérivés sont les options, les swap ou encore les contrats “Future”. Ces titres sont déconseillés aux investisseurs débutants.
- Dividende : somme d’argent perçue par les actionnaires annuellement, issue du chiffre d’affaires de l’entreprise. Une entreprise a intérêt à verser un dividende intéressant si elle souhaite attirer davantage d’investisseurs.
- Enveloppe fiscale : produit d’épargne nominatif permettant d’investir en bourse. Il en existe plusieurs sortes, adaptées à différents profils d’investisseurs. Dans cet article, nous évoquerons l’Assurance Vie, le PEA et le CTO.
- ETF (ou Tracker) : titre financier dont l’objectif est de suivre le cours d’un indice ou d’un autre titre. Les ETF sont considérés comme des actifs plus sûrs que les actions et sont recommandés aux investisseurs débutants.
- FOMO (Fear of Missing Out) : biais psychologique, qui conduit un investisseur à prendre une décision d’achat impulsive lorsqu’il voit le cours d’un actif monter. Il s’agit d’une erreur commune, potentiellement destructrice.
- Gestion sous mandat (ou Gestion Pilotée) : lorsqu’un investisseur particulier confie la constitution et la gestion de son portefeuille boursier à un professionnel.
- Indice boursier (ou Index) : “panier” d’actions, censé représenter une économie ou une industrie. Le CAC40, par exemple, est un indice boursier regroupant les 40 plus grosses entreprises françaises.
- IPO (Initial Public Offering) : introduction en bourse d’un nouveau titre financier. Les actions sont émises, généralement à un prix attractif, et achetées par les investisseurs sur le marché.
- Long : une position “Long” est une position à la hausse. On achète un titre car on estime que son prix va monter.
- Obligations (ou Bonds) : titres financiers émis par les gouvernements afin de se financer. Ces titres ont toujours été considérés comme étant parmi les plus sûrs et étaient plutôt rémunérateurs il y a 40 à 50 ans de cela. Aujourd’hui, ces actifs sont considérés risqués.
- OPCVM (Organisme de Placement Commun en Valeurs Mobilières) : très proche des ETF dans l’esprit, les OPCVM sont des paniers d’actions. Contrairement aux ETF, ils ne cherchent pas à reproduire les performances d’un indice.
- Option : contrat de produit dérivé conclu entre deux investisseurs, l’un acheteur et l’autre vendeur. L’acheteur dispose d’une option de vendre son titre à un certain prix.
- Plan Epargne en Actions (ou PEA) : enveloppe fiscale généralement conseillée pour les investissements à long terme. Sa fiscalité est avantageuse au bout de 8 ans de détention sans retraits.
- Short : également appelé vente à découvert, une position short est une position contre le marché. On estime que le cours d’une valeur va baisser. Le mécanisme d’un short est le suivant : on emprunte un titre financier pour le vendre à un investisseur A, puis on rachète le même titre financier à un investisseur B pour le restituer. On espère donc que son prix aura baissé entre temps.
- Swap : contrat de produit dérivé où les investisseurs échangent les taux d’intérêts de titres financiers différents.
- Valorisation boursière : ensemble de la valeur de toutes les actions d’une entreprise. Si une certaine entreprise émet 1 000 actions de 100 € chacune, alors sa valorisation boursière est de 100 000 €.
Les supports d’apprentissage pour investir en bourse ⤵️
Il existe plusieurs façons d’apprendre comment investir en bourse. Certaines sources sont théoriques tandis que d’autres sont davantage orientées pratique.
Les sources théoriques 💡
Toute la littérature disponible sur l’art d’investir, sur les stratégies d’investissements, sur les marchés et l’économie, est une source théorique. Sans elle, il n’est pas possible de comprendre le fonctionnement du marché. Il n’est pas non plus possible de mettre au point un plan d’investissement performant .
Si nous n’utilisons aucun support de connaissance, nous opérons à l’aveugle. Cela revient à parier son argent, comme au casino.
Les supports pratiques 💡
Le meilleur moyen d’apprendre est de pratiquer. Pour cela il existe plusieurs façons, mais toutes ont la même finalité : vous faire expérimenter le fait d’investir et voir ensuite varier le cours de votre investissement.
Classiquement, vous pouvez prendre une feuille et un crayon, choisir une somme arbitraire à investir, puis répartir cette somme dans des actions, selon leur cours sur le marché. Observez ensuite les variations de cours, voyez si vos prédictions sont gagnantes ou non. Calculez de façon quotidienne ou hebdomadaire les variations de votre portefeuille.
Il est cependant possible d’avoir recours à des comptes de démonstration que vous trouverez sur la majeure partie des sites des courtiers en ligne. Ces comptes vous permettent de “trader” avec de l’argent fictif, afin de vous entraîner.
Notez toutefois que toutes les lectures du monde et un million d’heures d’entraînement ne garantiront jamais à 100% votre réussite en bourse. Trop de facteurs entrent en ligne de compte à la fois. D’ailleurs, même les meilleurs investisseurs ne gagnent pas à tous les coups! . Et surtout : vous découvrirez lors de vos premiers investissements qu’il peut s’agir d’une activité stressante. C’est pourquoi nous recommandons toujours de n’investir que de l’argent que vous pouvez vous permettre de perdre.
Peut-on commencer avec un petit budget ? ⤵️
Il est possible et même recommandé de commencer avec un petit budget. L’apprentissage ne se fera pas sans erreurs, c’est pourquoi il est important de débuter avec une petite somme.
Il n’existe pas de capital idéal pour débuter, tout dépend de vos moyens. A titre d’exemple, si vous êtes étudiant et que vous avez très peu d’argent, quelques dizaines d’euros peuvent suffir.
L’investissement boursier est aujourd’hui ouvert à tous. Le strict minimum pour débuter est d’une vingtaine d’euros. Naturellement, si votre capital est faible, vos gains seront faibles également, mais si vous êtes sérieux et que vous investissez sur le long terme, il est fort à parier que vous retrouverez au moins votre mise de départ..Au fur et à mesure de votre parcours en tant qu’investisseur, vous serez de plus en plus à l’aise et aurez une compréhension plus fine du marché.
Vous serez capable de définir des stratégies et de composer un portefeuille qui correspond à votre profil d’investisseur. En attendant, soyez raisonnable et assidu. Et n’oubliez pas: n’investissez que de l’argent que vous pouvez vous permettre de perdre !Gardez également à l’esprit que sauf crise systémique (crise affectant l’économie toute entière) ou faillite, l’excès de confiance et la panique sont deux autres raisons principales de perte de capital sur les marchés.
Etape 1 : Choisir une enveloppe fiscale
Pour investir, il vous faut un support vous permettant d’accueillir vos investissements . Il s’agit d’ un compte, dans lequel vous déposerez des fonds afin d’acheter et vendre des titres financiers. C’est ce que l’on appelle une enveloppe fiscale. Fiscale, car elle détermine l’imposition de vos profits. Enveloppe car elle encadre vos investissements et constitue votre portefeuille.
En France, on distingue trois principales enveloppes fiscales, que nous décrirons ci-dessous. Choisir la bonne enveloppe fiscale est crucial. Chacune a ses spécificités réglementaires et s’adapte mieux à certaines stratégies ou types d’investisseurs.Nous allons vous exposer ces différentes enveloppes fiscales afin que vous puissiez déterminer laquelle correspond le mieux à vos objectifs et à votre profil d’investisseur. Les facteurs influençant ce choix sont essentiellement l’horizon de placement et le type d’actifs dans lequel vous envisagez d’investir.
Le PEA (Plan d’Épargne en Actions)
Le Plan d’Epargne en Actions est une enveloppe fiscale très connue, mais également très spécifique. A condition d’en respecter les règles, il s’agit de l’enveloppe fiscale la plus intéressante en termes d’imposition, puisque sous certaines conditions, les plus-values ne sont pas taxées (elles seront seulement soumises aux Prélèvements Sociaux au taux de 17,2% ).
Les plus-value sur les retraits effectués avant 5 ans sont imposés à la Flat Tax de 30 %(12,8% d’imposition sur le revenu 17,2% de Prélèvements Sociaux), ceux effectués au bout de 5 ans ne sont pas imposés (sauf Prélèvements Sociaux, comme indiqué précédemment).
Cet avantage est contrebalancé par quelques restrictions :
- Le PEA est plafonné à 150 000€ de versements ;
- Il ne permet d’investir que dans les entreprises européennes cotées et certains OPCVM ;
- Tout retrait effectué au cours des 5 premières années entraîne la clôture du PEA.
Le PEA est donc adapté aux investisseurs ayant une enveloppe d’investissement disponible d’au moins 150 000€ (il est généralement considéré comme un complément au Compte Titres Ordinaire, voir ci-dessous). Comme il ne permet d’investir que dans une gamme limitée de titres, soyez certains que les titres éligibles au PEA soient ceux dans lesquels vous souhaitez investir.
Le PEA-PME, pour investir dans les Petites et Moyennes Entreprises
Variante du PEA : le PEA-PME permet d’investir dans des entreprises moins grandes avec un potentiel de croissance plus important. Toutefois, cela signifie également que ces titres sont potentiellement plus risqués.
Le PEA-PME diffère du PEA en quelques aspects :
- Le plafond des versements est fixé à 225 000€ (450 000€ pour un couple marié ou pacsé) ;
- Les titres éligibles sont naturellement différents et concernent essentiellement des sociétés de moins de 5 000 salariés et dont le chiffre d’affaires est inférieur à 1,5 milliards d’euros. Les entreprises visées peuvent être des entreprises cotées mais leur capitalisation boursière ne peut dépasser 1 milliard d’euros.
Il est possible de détenir un PEA-PME et un PEA classique mais dans ce cas, la totalité des dépôts ne peut dépasser 225 000€.
L’Assurance Vie
L’Assurance Vie est invariablement qualifiée d’enveloppe fiscale préférée des Français. Il s’agit d’un bon compromis entre les avantages fiscaux du PEA et la flexibilité du CTO.
Contrairement au PEA, l’investissement en Assurance Vie ne restreint pas l’investisseur à une gamme spécifique de titres. Vous serez libres d’investir dans tous les instruments financiers proposés par votre courtier.
La fiscalité de l’assurance vie est un peu complexe et dépend de plusieurs facteurs : de la date d’ouverture du contrat, de l’antériorité de ce dernier, du bénéficiaire des fonds (en cas de rachat des fonds ou de dénouement du contrat suite au décès de l’assuré), etc.
Les plus-values réalisées au sein d’un contrat d’assurance-vie sont soumises à deux modes d’imposition:
- La Flat Tax, au taux de 30% (12,8% d’impôt sur le revenu + Prélèvements Sociaux au taux de 17,2%).
- La réintégration à l’Impôt sur le Revenu (imposition selon votre Taux Marginal d’Imposition) + Prélèvements Sociaux (également 17,2%).
Enfin, concernant l’alimentation de l’enveloppe Assurance-Vie, et contrairement au PEA, cette dernière ne souffre d’aucune limite.
Le Compte Titres (CTO)
Alors que l’Assurance Vie et le Plan d’Epargne en Actions connaissent un certain nombre de règles spécifiques, le Compte Titres Ordinaire est tout l’inverse : vous investissez comme vous voulez, quand vous voulez, et vous payez toujours 30% d’impôts sur les plus-values réalisées (Flat Tax).
Un Compte Titres Ordinaire ne dispose d’aucun avantage et d’aucun inconvénient particulier. Il permet d’investir librement dans tous les titres disponibles chez votre courtier.
Il permet de constituer des portefeuilles de toute sorte, sans limitation. En contrepartie, il subit une imposition stricte : une flat tax de 30% sur les plus-values réalisées. Si vous investissez 10 000€, que votre portefeuille double de valeur, et que vous souhaitez retirer ces 20 000 €, 30% des 10 000 € réalisés seront prélevés par les impôts, vous ne retirerez donc que 17 000 €.
Le Plan Epargne Retraite (PER) bancaire
Bien que ne connaissant pas le même succès que le PER Assurantiel, le PER bancaire est un moyen permettant d’investir en Bourse.
Il s’agit d’un compte titre ouvert auprès d’un gestionnaire agréé, classiquement votre établissement bancaire (mais pas que…), vous permettant de placer des fonds en prévision de votre retraite.
Sur la même base qu’un compte titre, vous aurez accès à un large panel de supports d’investissement au sein des marchés financiers (titres vifs, OPCVM, ETF, pierre-papier, …) avec la possibilité de déduire une partie de vos versements de votre impôt sur le revenu.
Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter notre page dédiée.
Attention: les capitaux déposés sur un PER ne sont pas disponibles avant le départ en retraite. Il existe cependant 6 cas de déblocage anticipé:
- Achat de sa résidence principale,
- Décès du conjoint ou du partenaire de PACS,
- Invalidité de 2e ou 3e catégorie du titulaire du plan, de ses enfants, de son conjoint ou de son partenaire de pacs,
- Surendettement,
- Expiration des droits à l’assurance chômage,
- Cessation d’activité non salariée (liquidation).
Les frais du PER bancaire sont à peu de choses près les mêmes qu’un compte titre ordinaire: frais d’ouverture, de passage d’ordre et droits de garde.
Notre avis : quelle enveloppe fiscale privilégier ?
Si les différences entre les trois enveloppes fiscales peuvent paraître subtiles, elles sont très importantes. Votre enveloppe fiscale va conditionner votre horizon de placement et la composition de votre portefeuille. Autrement dit, votre stratégie.
C’est pourquoi il convient,
- Soit de choisir une enveloppe fiscale correspondant à une stratégie déjà déterminée ;
- Soit de choisir une enveloppe fiscale avec le moins d’inconvénients possible, vous permettant de déterminer librement les grandes lignes de votre stratégie d’investissement par la suite.
Placement | Plan d’Epargne en Actions | Assurance Vie | Compte Titres Ordinaire | PER Bancaire |
---|---|---|---|---|
Plafond de versement | 150 000 € (225 000 € pour le PEA-PME) | Aucun | Aucun | Aucun |
Titres disponibles | Selon courtier | Grandes entreprises européennes, certains OPCVM | Tous | Tous |
Avantages fiscaux | Après 5 ans | Après 8 ans | Aucun | Déductibilité des versements à l’entrée ou à la sortie |
Horizon de placement | Moyen terme / Long Terme | Moyen terme / Long Terme | Tous | Retraite (fond bloqués sauf certains cas de déblocage anticipé) |
Comment choisir la bonne enveloppe fiscale pour vous ?
Voici quelques exemples de situations personnelles et financières « type » qui pourraient aiguiller votre choix :
- Si vous êtes jeune et que votre objectif est d’apprendre, de placer un peu d’argent disponible, d’expérimenter et prendre des risques : le Compte Titres Ordinaire vous permettra de placer librement et de tenter des investissements audacieux.
- Si vous avez 30 ou 40 ans, que vous souhaitez prévoir l’avenir (achat d’une maison par exemple) en faisant fructifier un capital, alors le Plan d’Epargne en Actions est idéal. Il permet d’investir dans des actions françaises et européennes, encadrées, souvent soumises à moins de volatilité, et vous permettra de retirer votre capital après 5 ans sans imposition des plus-values.
- Enfin, si vous avez 50 ans, de l’expérience sur les marchés et que vous souhaitez compléter votre retraite ou transmettre une partie de votre patrimoine à des personnes déterminées, héritiers ou non, l’Assurance Vie sera l’enveloppe fiscale la plus avantageuse.
Retrouvez dans le tableau ci-dessous une présentation synthétique de l’enveloppe que vous pourriez choisir en fonction de nos exemples :
Situation familiale | Age | Exposition au risque tolérable | Enveloppe recommandée |
---|---|---|---|
Célibataire | 18-30 | Forte | Compte Titres Ordinaire |
En couple ou sans enfants | 31-49 | Moyenne | Plan d’Epargne en Actions |
Marié ou avec enfants | 50 et + | Faible | Assurance Vie |
Etape 2 : Choisir des produits financiers
Nous avons vu dans la partie précédente que le choix de l’enveloppe fiscale détermine les produits financiers dans lesquels investir.
Il existe une multitude de produits financiers . Vous en connaissez probablement déjà certains au titre desquels les actions (d’entreprise), les obligations ou les indices boursiers (par exemple, le CAC 40). D’autres produits, plus originaux, sont des “paniers” de supports d’investissement (ex: les OPCVM qui sont composés de différents titres financiers, qu’il s’agissent d’action, d’obligations, etc). ux. Nous aborderons tous ces produits dans le chapitre suivant.
L’un des principes fondamental en matière d’investissement, principe que nous aborderons plus en détail dans la partie 4, est de bien connaître ce dans quoi l’on investit. Faites vos propres recherches, renseignez-vous et surtout, n‘investissez jamais dans quelque chose que vous ne comprenez pas.
Les ETF (Exchange traded funds)
Les ETF (Exchange Traded Fund), fonds négociés en bourse , sont des parts d’un fonds d’investissement ayant constitué un portefeuille. Ils sont parfois appelés “trackers” car ils traquent et imitent le cours d’indices boursiers.
Lorsque vous achetez une part d’ETF, vous achetez un titre financier dont la valeur est intrinsèquement liée à celle des investissements réalisés par ce fonds.
Si par exemple le portefeuille de ce fonds est constitué de toutes les actions du CAC 40, lorsque vous investissez, vous achetez une part de ce fonds. La valeur de votre titre sera directement corrélée à celle du CAC 40. Vous ne détenez qu’un actif, vous n’avez pas besoin d’investir dans les 40 valeurs qui composent le CAC 40.
Les ETF sont très populaires car ils imitent les stratégies d’investisseurs professionnels. Ces actifs sont considérés comme étant à faible ou moyen risque, et beaucoup d’entre eux ont généré de belles performances.
Un avantage à souligner: les ETF vous permettent d’investir au sein de bourses étrangères. En effet, si depuis la France, vous pouvez investir librement sur le CAC 40 et sur Euronext Paris, il ne vous est pas possible (ou alors il sera coûteux) d’investir dans le NASDAQ ou le S&P 500 aux Etats-Unis. Les ETF sont une solution à ce problème.
Les Actions individuelles
Les actions sont des titres de propriété d’une entreprise. Lorsque vous achetez une action, vous achetez une part de cette entreprise : vous devenez actionnaire. Cela vous donne droit à des dividendes, si la direction de l’entreprise décide d’en verser.
Les actions des entreprises cotées en bourse sont échangées de gré à gré. Leur prix varie en fonction du sentiment du marché, de la loi de l’offre et de la demande. Si les investisseurs estiment qu’une action a du potentiel, il y aura une pression acheteuse qui fera monter le prix. Lorsque le prix atteindra le potentiel attendu par les investisseurs, il se stabilisera. Les performances d’une action dépendent de celles de l’entreprise, ainsi que de sa réputation. Un scandale ou une mauvaise rumeur peuvent faire dévisser le prix d’une action.
Il est généralement recommandé de constituer un portefeuille de plusieurs actions, (le fameux “ ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier”).
L’art de bien choisir les différentes actions qui composeront un portefeuille s’appelle le stock picking. On « cueille » des actions pour les mettre dans notre panier, en fonction d’une multitude de critères, liés aux actions elles-même mais également à votre profil investisseur. L’analyse financière va très loin pour déterminer ce qu’est un portefeuille performant en fonction de tous ces critères, mais cela ne constitue pas une science exacte.
Les actions peuvent présenter des profils de risque radicalement différents. D’anciennes sociétés, nationalisées et cotées, telles que Renault, EDF ou Airbus, sont considérées comme étant sûres mais avec un faible potentiel de hausse.
En revanche, si vous investissez dans une PME qui vient d’être introduite en bourse, dans une industrie jeune telle que celle liée à la fabrication et à la commercialisation de drones, dans les crypto-monnaies ou l’intelligence artificielle, la volatilité sera plus importante. La volatilité d’une action désigne le degré auquel sa valeur peut varier. Une action très volatile peut prendre, ou perdre, beaucoup de valeur en très peu de temps.
Les Obligations
Lorsqu’un Etat, une collectivité ou une entreprise souhaite se financer, elle peut avoir recours à différents partenaires financiers au titre desquels les banques, mais pas que.
Ces derniers peuvent choisir d’emprunter de l’argent auprès de tout un chacun, en émettant des obligations sur le marché obligataire.
Une obligation est un morceau de dette d’un acteur, dont la durée (on parle de la “maturité” de l’obligation) et le taux d’intérêt servi aux créanciers pour ce prêt d’argent (on parle alors du “coupon”) sont préalablement déterminés par ce dernier, en fonction d’un certain nombre de critères (montant du besoin de financement, risque de défaut, contexte de marché -il faut que le coupon soit d’un montant suffisant pour attirer les acheteurs, sans être trop important pour ne pas que la dette coûte trop cher- etc…).
Les obligations, qui peuvent connaître différentes formes (obligations à taux fixe, à taux variable, zéro coupon, convertibles, …) sont des actifs dont le principal risque est le risque de “défaut” qui intervient lorsque le débiteur ne peut pas rembourser la somme empruntée, notamment en cas de faillite. Un émetteur avec une santé financière moyenne, dont le remboursement à échéance n’est pas garanti, aura tendance à proposer un taux d’intérêt élevé pour attirer les investisseurs. Ainsi, on peut assimiler le taux d’intérêt à la part de risque prise par ce dernier: plus le taux d’intérêt est rémunérateur, plus l’investissement est risqué.
Ex: lors de la crise grecque de 2012, les taux d’intérêt des obligations émises par l’Etat grec pouvaient atteindre 22,5%.
Les OPCVM
Les OPCVM, Organismes de Placement Commun en Valeurs Mobilières, sont des instruments financiers assez proches des ETF. La principale différence vient du fait qu’un OPCVM peut se composer de toutes sortes de titres financiers.
OPCVM est un terme français et cette désignation ne peut donc légalement s’appliquer qu’à des fonds enregistrés en France. Il s’agit d’un avantage, car les fonds étrangers, soumis à des législations étrangères,peuvent être plus risqués ou engendrer des frais de trading importants.
Vous entendrez parfois parler de SICAV (Société d’investissement à capital variable) et de FCP (Fonds commun de placement), il s’agit de deux sous-types d’OPCVM dont la différence réside dans le mode de gestion de ces derniers.
Tout comme les ETF, les OPCVM sont des actifs moins risqués que les actions. Le fait que vous investissiez dans un panier déjà constitué de titres limite le risque que le cours dégringole. Si un OPCVM est composé de 10 actions et que l’une d’entre elles s’écroule, l’impact sera moindre. C’est ce que l’on appelle la couverture : on limite le risque de pertes en diversifiant ses investissements dans une optique de dilution du risque.
Les Produits Dérivés
Les produits dérivés (ou derivatives) sont des titres financiers dont la valeur dérive de celle d’un autre actif. Il s’agit de la classe d’actifs la plus complexe et l’une des plus risquées
💡Anecdote : c’est en abusant de produits dérivés que le trader Jérôme Kerviel a créé un trou de plusieurs milliards d’euros au sein des comptes de la Société Générale: ces produits étant trop complexes, le département du risque de la banque ne les as pas compris et n’a pas pu limiter son champ d’action.
Bien souvent, malgré l’aspect très sérieux et institutionnel de la finance, ces produits peuvent constituer de véritables jeux d’argent, transformant ainsi les marchés financiers en casino. Leur effet delevier, c’est-à-dire la démultiplication potentielle des gains et pertes relatives à la valeur du titre, a créé des fortunes et causé des désastres.
Les credit default swap, au cœur de la crise des subprimes de 2008, sont un exemple de produit dérivé.Un foyer américain pouvait contracter un emprunt auprès d’une banque. Ces emprunts étaient donc des contrats censés rapporter des intérêts. Une banque pouvait les vendre, en fixant le prix en fonction du risque de défaut. Plus il semblait probable que le foyer ne puisse pas faire face à sa dette, plus le titre se dépréciait. Les banquiers d’affaires ont alors eu l’idée de regrouper plusieurs de ces contrats en “paquets” afin de les faire paraître moins risqués (les sulfureux “junk bonds”). Ces produits étant très rentables pour les banques, elles se sont mises à accorder des crédits à tout va alimentant ainsi une bulle, avec le résultat que l’on connaît : une crise économique mondiale. |
Les produits dérivés étant très risqués, peu de courtiers les proposent et ils sont souvent réservés aux investisseurs professionnels. Soyez très prudents si vous décidez d’investir dans ces produits.
Il existe plusieurs types de produits dérivés : les options, les swaps, les contrats Future, les forward, etc. Référez-vous au glossaire en début d’article pour plus d’informations.
Notre avis : quels supports d’investissement choisir?
Vous connaissez désormais les principaux supports d’investissement pour constituer votre portefeuille. Pour les résumer brièvement, vous pouvez vous référer au tableau ci-dessous.
Placement | OPCVM | ETF | Actions | Obligations | ProduitsDérivés |
---|---|---|---|---|---|
Risque (volatilité) | Faible | Faible à moyen | Moyen | Faible à moyen | Elevé |
Versement de dividendes / coupons | ❌ | ✅ | ✅ | ✅ | Selon les produits |
Accessible aux investisseurs débutants | ✅ | ✅ | Certaines actions seulement | ✅ | ❌ |
Recommandé à un profil | Débutant | Tous | Intermédiaire | Tous | Expert |
Selon l’enveloppe fiscale retenue, vous pouvez constituer un portefeuille avec différents types de supports d’investissement.
Si vous avez un profil débutant, investir dans des ETF et des OPCVM vous permettra de bénéficier de performances généralement bonnes sans avoir à vous pencher sur la technicité du stock picking.
Si vous êtes expérimenté en finance, vous pouvez vous atteler à la constitution d’un portefeuille d’actions. Diminuez les risques en mélangeant les actions de grosses entreprises bien installées (“Blue Chip”) à celles de start-ups prometteuses.
Si vous avez déjà une épargne de précaution suffisante et que vous avez une petite somme avec laquelle vous souhaitez tenter un gros coup, vous pouvez vous aventurer dans le monde des produits dérivés. Certains produits dérivés tels que les options rappellent, dans leur essence, les paris sportifs.
Retrouvez dans le tableau ci-dessous un exemple synthétique des supports que vous pourriez choisir en fonction de votre profil :
Niveau en investissement | Risque acceptable pour votre capital | Support d’investissement suggéré |
---|---|---|
Débutant | Faible (20-25% de votre patrimoine) | ETF et OPCVM |
Intermédiaire | Moyen (5% à 20% de votre patrimoine) | Actions |
Expert | Je peux me permettre de perdre cet argent | Produits dérivés |
Étape 3 : Comment choisir un courtier pour investir en bourse ?
Une fois que vous avez déterminé l’enveloppe fiscale et les produits financiers dans lesquels vous souhaitez investir, vous devez choisir un courtier en bourse.
Un courtier est un intermédiaire entre vous et le marché. En effet, il n’est pas possible pour un particulier de se connecter directement aux marchés financiers. Un courtier va négocier des titres pour ses clients et s’occuper de la conservation de ces derniers ainsi que de la partie administrative. Cela rend l’expérience d’investissement simple et accessible à tous.
Il existe deux principaux types de courtiers :
- Les banques
- Les plateformes en ligne
Quels critères pour choisir un courtier en bourse ?
Avant de choisir un courtier, vous devez savoir dans quoi vous souhaitez investir.Les courtiers ne proposent pas tous le même accès aux différents supports d’investissement. De plus, certains courtiers coûtent plus cher que d’autres. Enfin, certains courtiers vous laissent gérer votre portefeuille tandis que d’autres le constitueront et le gèreront à votre place. Cela s’appelle la gestion sous mandat.
Lorsque vous avez déterminé quels actifs vous intéressent et quelle enveloppe fiscale est la plus adaptée à votre situation, commencez par prendre connaissance des brokers proposant ce que vous recherchez (cela peut être votre banque !).
Un certain nombre de critères objectifs doit être idéalement rempli :
- Dans un souci de sécurité et de légalité, nous vous encourageons à investir par le biais d’un courtier ayant ses activités enregistrées en France ;
- Les avis utilisateurs positifs et témoignant d’une expérience client agréable, que ce soit en termes d’ergonomie de la plateforme, d’accessibilité, ou de support client peuvent être de bons indicateurs;
- Soyez vigilant quant au niveau des frais qui ne doit pas être excessif (voir chapitre suivant).
Frais : combien coûte l’investissement en bourse ?
Dans la mesure où vous avez recours à un intermédiaire ayant lui-même des frais à couvrir, l’investissement en bourse n’est pas une activité gratuite. Vous devez prendre cela en compte en amont et faire attention au niveau des frais car certaines plateformes sont plus chères que d’autres. Indépendamment de cela, gardez à l’esprit que certains trades (=opérations) à petite échelle ne vaudront pas le coup, car les frais seront tels, qu’il faudra que le titre acheté monte de manière conséquente pour devenir rentable.
💰On distingue plusieurs types de frais chez les courtiers en bourse :
- Frais de dépôt / retrait : pour investir, il vous faut déposer de l’argent sur votre compte espèce. Certains courtiers vont appliquer des frais lors du dépôt. Plus couramment, c’est lors de vos retraits que des frais seront prélevés.
- Frais de courtage: lorsque vous passez un ordre d’achat ou de vente de titres, sur la grande majorité des plateformes, des frais s’appliqueront.
Le spread, qui désigne l’écart de prix entre le marché et celui proposé au courtier à ses clients. constitue un frais, supporté par le client, au bénéfice du courtier. - Frais de gestion de compte : plus commun chez les banques privées et les fonds de gestion sous mandat, ces frais sont prélevés annuellement.
- Frais d’inactivité : certains courtiers punissent l’absence d’activité sur un compte en y apposant un frais. Il s’agit généralement d’inactivité pendant plusieurs mois.
Prenez le temps, à l’inscription, de prendre connaissance de ces différents frais. Cela peut vous éviter de mauvaises surprises lors de votre expérience d’investissement.
Prenez le temps de lire les mentions légales, les pages de frais, les mentions en petits caractères. Ce n’est pas enthousiasmant mais c’est important.
Quels sont les meilleurs courtiers pour investir en bourse ?
Notre équipe a testé pour vous les meilleurs courtiers pour investir en bourse, voici un tableau récapitulatif de notre sélection. Pour plus d’informations pour chacun d’entre eux, référez-vous à notre comparatif des meilleurs brokers ainsi qu’à nos avis détaillés.
Brokers | Enveloppe d’investissement | Frais | Marchés accessibles | Services bancaires ? | Public visé |
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Compte Titre Ordinaire (CTO) | $$ | Plus de 150 places boursières | ❌ | Avertis |
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CTO et PEA | $ | Europe et Etats-Unis | ❌ | Novices |
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Compte Titre Ordinaire (CTO) | $$ | Environ 50 places boursières | ❌ | Novices et Avertis |
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CTO et PEA | $$ | Environ 50 places boursières | ✅ | Novices et Avertis |
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CTO et PEA | $$ | Europe et Etats-Unis | ✅ | Novices |
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CTO et PEA | $$$ | Europe et Etats-Unis | ✅ | Novices et Avertis |
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Compte CFD et CTO | $$$ | Internationaux sur CFD, réduit sur les autres classes d’actifs | ❌ | Avertis |
Etape 4 : Les bonnes pratiques pour réussir en bourse
Maintenant que votre compte est ouvert et approvisionné, il est temps de passer vos premiers ordres. Un ordre de bourse est un acte d’achat ou de vente de titres financiers.
Pour débuter du bon pied, prenez le temps de découvrir puis d’appliquer certaines bonnes pratiques transmises par des investisseurs aguerris,de Benjamin Graham à Warren Buffett en passant par Jesse Livermore et Michael Burry.
Ces principes ne vous garantissent pas un succès immédiat. Ils vont plutôt vous préserver de certains pièges et vous mettre sur la bonne voie. La maîtrise de ces principes vous assurera une fine compréhension de la finance personnelle et des marchés.
C’est également un moyen d’adopter le bon état d’esprit d’un investisseur : il y a toujours des choses à apprendre. Il y a toujours des choses qui restent inconnues et l’on ne peut qu’aspirer à faire mieux et à se former davantage.
Fixez et respectez votre budget En poker, on parle parfois de tilt. Il s’agit d’un phénomène psychologique, aussi connu sous le nom de “je vais me refaire”. Le joueur perd une grosse somme d’argent. Cet événement hautement stressant a souvent une conséquence immédiate : le joueur veut regagner son argent aussi vite que possible. Il perd son sang froid et prend des risques inconsidérés. Et bien souvent, il ne fait qu’aggraver la situation.
💰 Le même phénomène se produit dans le monde de la finance. C’est pourquoi vous devez impérativement répondre à la question : “Combien?”.
- Combien d’argent ai-je de disponible pour investir ?
- Combien d’argent suis-je prêt à perdre sur cet investissement ?
- Combien d’argent est-ce que j’espère gagner sur cet investissement ?
- Combien me faudrait-il gagner sur cet investissement pour retirer mes gains ?
Lorsque votre budget est déterminé et que votre stratégie est en place, respectez-le !. Vous saurez ainsi à l’avance ce qui peut vous arriver. Certes, vous ne serez pas à l’abri de malchance, d’investissements perdants. Mais si vous savez gérer votre budget, vous éviterez bien des catastrophes et serez déjà prêt à rebondir.
Enfin, il est dit depuis la nuit des temps, et cela sera dit jusqu’à la fin des temps : n’investissez dans des actifs volatiles que de l’argent que vous pouvez vous permettre de perdre. Ne vous mettez pas en danger par appât du gain. L’investissement est un marathon, pas un sprint. Soyez raisonnable .
Utilisez la méthode DCA (Dollar Cost Averaging)
La méthode Dollar Cost Averaging est une façon d’investir à long terme dans un actif dont on a la conviction qu’il dispose d’un potentiel de croissance. L’idée est d’investir une somme fixe dans cet actif, de façon régulière ( tous les mois ou toutes les semaines). Indépendamment de l’évolution du prix de cet actif. Ainsi, sur le long terme, vous en aurez acheté à bas prix, à haut prix, ce qui lissera le prix moyen, d’où le nom de Cost Averaging.
Cette stratégie permet de renforcer une position sur la durée et de réduire l’exposition à la volatilité. Si vous croyez en une entreprise et que vous pensez qu’elle connaîtra le succès dans le futur, il s’agit d’une excellente stratégie d’achat du titre permettant de bénéficier de futurs mouvements haussiers.
Comment diversifier son portefeuille intelligemment ?
Si vous investissez tout votre capital dans un seul titre, vous concentrez les risques. Si cet actif s’écroule, votre capital aussi. Pour éviter cela, pas de secret : il faut diversifier son portefeuille de manière intelligente, pour gérer le risque.
Cela signifie que la composition de votre portefeuille devra être adaptée à votre appétence au risque et à votre stratégie.. Vous pouvez investir dans un actif risqué avec un fort potentiel, mais il ne doit pas représenter une part trop importante de votre portefeuille. Et vous devez vous protéger des pertes potentielles qu’il pourrait engendrer en investissant également dans des actifs plus sûrs, dont il est probable que leur prix monte mais dans une mesure moins importante.
Les investisseurs professionnels utilisent des modèles mathématiques pour déterminer le risque de chaque actif, l’espérance de gains, et ainsi déterminer le pourcentage de capital que chaque actif doit représenter dans un portefeuille. Cette méthode n’est pas infaillible et vous n’avez pas besoin d’aller jusque là.
Pour se créer un portefeuille équilibré, il n’y a pas de règles strictes à suivre, seulement quelques principes de bon sens :
- Les actifs les plus volatiles ne doivent pas représenter la majeure partie du portefeuille ;
- Certains actifs sont dits “corrélés”, ils bougent dans le même sens. Une bonne diversification en tient compte, pour éviter d’investir dans des actifs qui, bien que différents, bougent tous dans la même direction ;
- Il est toujours bon d’ajouter 10 à 50% d’actifs très peu risqués afin de se couvrir, tout en faisant fructifier son capital.
Voici un exemple de portefeuille diversifié :
# | Titre | Estimation du risque / volatilité | Allocation de capital |
---|---|---|---|
1 | Action du CAC 40 | Risque faible | 20% |
2 | ETF MSCI World | Risque très faible | 30% |
3 | Produit dérivé “Future” sur le cours de l’or | Risque moyen | 15% |
4 | OPCVM rassemblant des titres de l’industrie de l’IA | Risque moyen à élevé | 15% |
5 | Bitcoin | Risque très élevé | 10% |
Enfin, et surtout: gardez votre sang froid !
Contrairement à un mythe très répandu, la finance et les marchés ne sont pas rationnels. La peur et l’appât du gain sont ce qui fait bouger les prix. Nous avons déjà parlé de la panique qui s’ensuit lors d’une grosse perte. Ce genre de phénomène touche tous les investisseurs.
Tous les investisseurs sont influencés par leurs émotions. Ils essaient d’anticiper ce que feront les autres à la réception d’une nouvelle information, que ce soit une actualité ou un mouvement de prix.
Cela signifie que la psychologie des marchés est déterminante dans l’évolution des cours. Et en rentrant dans ce système, vous êtes exposés aux mêmes biais cognitifs que les autres investisseurs.
Le conseil “gardez votre sang froid” est certes plus facile à dire qu’à faire. Mais il est indispensable. Si vous vous emballez, si vous cédez à l’émotion, par peur ou par excès d’enthousiasme, vous avez de fortes chances de commettre des erreurs.
Concentrez vous sur les chiffres, sur votre plan et votre stratégie. C’est le meilleur moyen d’éviter des réactions dommageables.En trading, il existe la méthode “Set & Forget”, ou “mettre en place puis oublier”. Cela signifie que vous planifiez votre investissement à l’avance : le prix d’achat, le prix de vente à la hausse comme à la baisse, les différents scénarios, etc. Une fois que le plan est établi, ne vous en préoccupez plus.
Certains courtiers (de trading notamment) permettent d’établir des ordres programmables, qui fermeront automatiquement vos positions si le cours atteint le prix que vous avez déterminé comme objectif, ou dans l’autre sens pour couper court à vos pertes lorsque le cours commence à baisser.
FAQ : Questions fréquentes sur l’investissement en bourse
Comment investir en Bourse pour les débutants ?
Il est aujourd’hui très simple d’apprendre comment investir en bourse pour les débutants. De nombreuses ressources existent pour se renseigner et apprendre.
Grâce à internet et à la démocratisation des plateformes de courtage en ligne, tout le monde peut débuter en bourse. Ce n’est pas le cas il y a seulement encore quelques décennies.
Avant de commencer à investir, prenez bien le temps de découvrir ce qu’est une enveloppe fiscale, un support d’investissement, et les bonnes pratiques d’investissement.
Quel budget pour investir en Bourse ?
Tous les budgets ou presque permettent d’investir en bourse. Grâce aux plateformes de courtage vous permettant d’investir de très petites sommes en ne déposant que quelques dizaines d’euros, tout le monde peut commencer à investir.
Investir de toutes petites sommes signifie que vous ne remporterez que de petits gains. Mais cela reste une bonne façon d’apprendre.
Il est important de n’investir que l’argent que vous pouvez vous permettre de perdre. Investir comporte des risques de perte de capital. Soyez responsables.
Est-ce le bon moment pour investir en bourse ?
C’est toujours le bon moment pour investir en bourse. Il existe tellement de titres différents qu’il y aura toujours certains actifs qui monteront, même au cœur de crises ou de récessions.
Il suffit simplement de suivre l’économie. Au cours de la pandémie de Covid-19, les titres de l’industrie pharmaceutique et du divertissement à domicile ont explosé. A vous de flairer où se dirige le marché, et vous trouverez toujours que c’est le bon moment pour investir.
Peut-on investir en bourse avec 100 euros ?
Il est possible d’investir avec presque n’importe quel budget. Des courtiers en ligne vous permettent de commencer votre aventure en tant qu’investisseur avec moins de 100 euros.
Débuter avec 100 euros est une bonne idée. Cela vous permettra d’apprendre à investir sans prendre de risques importants. Vous aurez peu de chance de gagner une fortune avec ce capital, mais si vous travaillez sérieusement à devenir un investisseur expert, ces 100 euros vous permettront d’en faire fructifier des milliers.
Quels sont les frais pour investir en bourse ?
Les investisseurs particuliers n’ont pas accès directement au marché. Il leur faut passer par un courtier. Ce dernier prend généralement la forme d’une plateforme en ligne ou d’une banque. En tant qu’intermédiaire, le courtier en investissement applique des frais pour se rémunérer.
Dans cet article, nous avons décrypté les différents frais qui peuvent s’appliquer pour investir en bourse.
Prenez bien connaissance de ces derniers avant de vous lancer. Certains courtiers sont plus chers que d’autres.