Comment gérer le risque pour ses finances personnelles ?

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Qui n’a jamais songé à investir en bourse ? Ne serait-ce que pour « arrondir ses fins de mois » sans véritable stratégie de long terme. 

Pourtant, après s’être imaginé comme le futur Warren Buffett, il ne tarde pas de se remémorer les images des journaux télévisés lors de la crise de 2008 (ou la plus récente de 2020) qui ont saturé nos écrans de graphiques rouges aux courbes décroissantes et aux valeurs négatives. Oui : la bourse, c’est risqué ! Mais pas seulement. 

La bourse est potentiellement le véhicule d’investissement le plus rentable, et ce devant l’immobilier. Elle reste le meilleur moyen pour s’assurer un complément de revenus à la retraite ou pendant sa vie active, pour se constituer un patrimoine… En clair, la bourse peut être un véritable accélérateur de richesses, si l’on sait mettre en place une stratégie de gestion du risque.

Comment faire alors pour investir sans que son portefeuille tombe « dans le rouge » et s’il le devient pour gérer cette situation ? 

Comment gérer le risque financier : en bref

« Il y a deux règles pour investir en bourse. La première: ne pas perdre d’argent. La deuxième: ne pas oublier la première. »

Warren Buffet

Dans un premier temps, il est essentiel de bien comprendre les risques inhérents à l’investissement en bourse. Identifier en amont les éventuels pièges vous sera d’une grande utilité pour gérer leur éventuelle survenue. 

Ensuite, le focus se centrera sur vous. Vous devez déterminer avec autant de précision que possible la typologie d’investisseur que vous êtes.

Pour ce faire, procédez par étapes :

  • Évaluez votre niveau d’aversion au risque : En clair, êtes-vous une tête brûlée prête à investir sur les supports les plus chauds quitte à supporter une forte volatilité, ou préférez-vous la prudence, gage de plus grande garantie, la contrepartie étant une rentabilité plus faible
  • Dressez la liste de vos objectifs financiers : L’investissement ne fait sens qu’en fonction d’un horizon de placement. Plus celui-ci est lointain plus vous pouvez construire un portefeuille risqué
  • Déterminez votre allocation patrimoniale : Il s’agit en quelque sorte de définir la répartition sur différentes classes d’actifs de votre épargne
  • Diversifiez vos investissements : La bonne diversification est la clé pour bien mitiger les risques financiers
  • Gardez un œil sur vos investissements : A cette étape, vous avez fait le plus dur, mais continuez à veiller au maintien de l’allocation définie préalablement

On vous présente le détail de chaque étape dans cet article.

Qu’est-ce que le risque financier ?

Un risque financier est la probabilité de perdre de l’argent. On retrouve notamment :

Le risque d’intérêt

Il s’agit du risque que la valeur d’un produit soit impactée en raison d’une hausse oud’une baisse des taux d’intérêt

Le risque de change

C’est la possibilité qu’un investissement perde sa valeur suite aux variations des taux de change sur le marché financier

Le risque de liquidité

Le risque de liquidité est l’impossibilité pour un détenteur de portefeuille de revendre ses titres. La conséquence directe pour l’investisseur est que s’il souhaite impérativement vendre ses titres, il se retrouve souvent contraint de les brader pour obtenir de la liquidité.

Le risque politique ou pays

Si un pays connaît une crise très grave, alors leurs entreprises vont se retrouver en difficulté. On pense notamment récemment à la politique « Zéro-Covid » en Chine qui a considérablement affecté les entreprises. Les marchés chinois ont connu une forte baisse avec des investissements difficiles.

Le risque réglementaire

L’adoption d’une loi ou les modifications apportées à un régime juridique peuvent comporter des risques financiers pour un investisseur en ce sens que cela peut lui être défavorable et donc lui coûter de l’argent.

gérer risque financier

Pourquoi la gestion du risque est-elle importante pour les finances personnelles ?

A la lecture des risques que l’on vient de vous présenter, il est naturel de penser qu’en tant qu’investisseur particulier ces problématiques n’auront que peu d’impact sur votre quotidien et que cela concerne principalement les entreprises ou les investisseurs professionnels. 

Pourtant la vérité est tout autre. La probabilité d’occurrence des risques présentés un peu plus haut est effectivement différente selon que l’on est un investisseur particulier ou professionnel, il n’en reste pas moins que cela peut se produire et affecter de façon significative vos finances.

Par exemple un changement dans la réglementation française sur la fiscalité de certains produits d’épargne peut considérablement modifier le rendement espéré. Certaines niches fiscales comme l’assurance-vie peuvent disparaitre ou devenir moins attractives. 

Vous devez avoir connaissance de ces risques et bien les comprendre pour gérer vos finances personnelles et à terme naviguer dans l’univers de l’investissement immobilier et/ou boursier. 

Étapes clés : bien gérer le risque pour l’investisseur particulier

Être un bon gestionnaire du risque pour un investisseur particulier c’est avant tout bien se connaitre. Il ne s’agit pas uniquement d’aller chercher la rentabilité la plus élevée, au détriment de sa sérénité d’esprit. Un bon investisseur particulier est celui qui se connait et de sa connaissance de soi se construit une feuille de route qu’il suit et maintient dans la durée. 

Évaluation de votre tolérance au risque

Bien comprendre sa tolérance au risque est le préalable avant toute démarche d’investissement

  • Quelle sera votre attitude en cas de baisse des marchés ? 
  • Saurez-vous gérer vos émotions ou céderez-vous à la panique ?

La question posée ainsi, vous vous êtes sans doute positionné dans la catégorie de l’investisseur qui sait gérer ses émotions. Il est naturel de surestimer ses capacités et l’on pense souvent à tort savoir bien gérer ses émotions

Pourtant la réalité est tout autre, nombre d’investisseurs, vendent lorsque le marché est plus bas et achètent lorsque le marché est au plus haut. Et même parmi ceux qui disposent d’une formation en matière de gestion des risques. Pourquoi, vous nous direz ? Parce qu’il est difficile de maintenir sa feuille de route, en clair ne pas vendre, lorsque l’on voit l’encours de son portefeuille fondre comme neige au soleil. 

Comme il est très difficile de déterminer seul et sans repère sa tolérance au risque, on vous propose quelques étapes à suivre pour vous guider. 

Tout d’abord, qu’est-ce la tolérance ou l’aversion au risque ?

L’aversion au risque se caractérise par le fait, pour un investisseur, de systématiquement choisir entre plusieurs possibilités d’investissement, celui qui minimise son risque de perte, plutôt que celui qui offre les meilleures perspectives de gain

Certains investisseurs supportent aisément que leurs placements fluctuent de façon considérable jour après jour. D’autres, à l’inverse, en perdent le sommeil. Voilà pourquoi un placement qui convient à une personne n’est pas nécessairement approprié pour une autre. 

En quelque sorte, déterminer votre tolérance au risque revient à déterminer votre profil d’investisseur. 

Il se compose de 3 éléments : 

  • Votre situation personnelle
    • Votre âge : Plus vous êtes jeune plus vous pouvez vous permettre de prendre des risques
    • Votre situation familiale : Célibataire, en couple, marié, avec ou sans enfants
    • Votre patrimoine : Vous disposez peut-être d’ores et déjà d’un capital et de nombreuses ressources financières
  • Vos attentes ou objectifs 
    • Compléter vos revenus, voire atteindre l’indépendance financière
    • Constituer un patrimoine sur le long terme
    • Préparer votre retraite
    • Financer un projet personnel
  • Votre horizon de placement
    • Plus votre horizon de placement est court plus vous devez limiter les risques que vous prenez
    • Aurez-vous besoin de votre épargne prochainement pour financer un projet ? L’achat d’une maison à crédit par exemple

Pour déterminer ensuite votre niveau d’aversion risque, utilisez les éléments de votre profil et gardez à l’esprit qu’il s’agit d’une notion abstraite, qui est au moins autant émotionnelle que factuel.

Pour la partie émotionnelle, on n’est malheureusement pas dans votre tête, on peut donc pas vous aider, mais pour la partie factuelle, on pourra être d’un grand secours. 

En clair, plus votre horizon de placement est lointain et plus vous êtes jeune, plus vous pouvez adopter une attitude dynamique dans vos investissements.


De constat,on répartie souvent les profils investisseurs en 3 catégories : prudent, équilibré ou dynamique

Autrement dit, on peut retenir ces associations : 

  • Horizon court-terme = Profil prudent
  • Horizon moyen-terme = Profil équilibré
  • Horizon long-terme = Profil dynamique

En résumé, votre niveau d’aversion au risque est une combinaison plus ou moins figée de votre âge et de votre horizon de placement. 

Établissement de vos objectifs financiers à court, moyen et long terme

Déterminer l’horizon de placement est essentiel pour optimiser sa façon d’investir. En effet, on ne place pas son argent de la même manière, selon que l’on prévoit de se constituer un apport pour acheter sa résidence principale ou que l’on épargne pour financer l’achat de sa voiture.

Dans un premier temps, distinguez vos objectifs financiers selon l’horizon de placement que vous envisagez :

À court terme

L’idée est que l’argent que vous placiez soit disponible rapidement et sans pénalité pour vos projets. 

  1. Livret jeune ou livret d’épargne populaire (LEP) :  pensez à vérifier votre éligibilité, l’accès à ces produits est conditionné.
  2. Livret A (LA) et/ou Livret de développement durable et solidaire (LDDS) : On conseille en général d’en utiliser un en guise d’épargne de précaution et l’autre pour commencer à économiser pour vos projets.  

Ces produits ne sont à privilégier que pour des projets à court terme. Si vous laissez « dormir » votre argent sur ces supports, votre pouvoir d’achat va diminuer en raison de l’inflation

À moyen terme

Une fois votre épargne de précaution constituée et éventuellement votre deuxième réserve en cas de projet à court terme. Investissez dans une épargne plus rémunératrice.

Plan épargne entreprise (PEE) : Si vous êtes salarié d’une entreprise qui le propose, c’est un produit très intéressant notamment pour défiscaliser. 

Plan épargne logement (PEL) : Le taux de rémunération du PEL est fixé à son ouverture. Sa rémunération est garantie pendant toute sa durée de vie, mais tout retrait entraîne sa clôture. Au-delà de 2% de rémunération, il peut être intéressant de le conserver si on en a déjà un ou d’en ouvrir. 

Assurance-vie (AV) : C’est l’un des investissements les plus populaires en France et à juste titre car il est souvent considéré comme « placement sans risque » par les investisseurs. Vous pouvez placer votre argent en fonds euros (sans risque de perte en capital) et/ou investir dans des unités de compte (fonds d’investissement, actions, immobilier). Les avantages fiscaux ne se déclenchent qu’après 8 ans, aussi ouvrez-en au plus vite pour prendre date.

À long terme

À titre de comparaison, les investissements à long terme présentent la rentabilité le plus élevée.

La Bourse :  Via le PEA et l’assurance-vie prioritairement, puis le CTO.

Privilégiez l’investissement en actions. Deux modalités de gestion s’offrent à vous :

  • La gestion passive, c’est la méthode la plus efficace, mais surtout la plus simple. Il s’agit d’utiliser uniquement une allocation composée de trackers dits « ETF »
  • La gestion active. Vous choisissez vous-même les actions ou fonds d’investissement sur lesquels vous souhaitez investir. C’est le stock picking. On recommande cette méthode aux investisseurs aguerris ayant une compréhension globale du processus d’investissement.

Immobilier

Deux possibilités :

  • L’investissement via SCPI : Il permet une bonne diversification en raison du grand parc immobilier. On peut commencer à investir avec une somme modérée et ce type de support se trouve assez aisément dans les meilleures assurances-vie.
  • L’investissement locatif : Le risque est plus grand mais en plus des revenus du loyer vous vous constituez également un patrimoine

Plan d’épargne retraite (PER) : Il s’agit d’un produit similaire à l’assurance-vie à ceci près que les sommes sont en pratiques bloquées jusqu’à la retraite, sauf cas particulier (achat de la résidence principale ou accident de la vie). Vous pouvez également défiscaliser les sommes versées. 

Création d’un budget et gestion de votre argent

Ensuite, on fonction de votre âge et de votre horizon de placement, vous allez pouvoir établir ce qu’on appelle une allocation patrimoniale

Il s’agit de déterminer selon des caractéristiques qui vous sont propres la part de votre capital à chaque classe d’actifs

Ci-après, on vous présente un exemple d’allocation patrimoniale :

Allocation type : Profil équilibré

  • X € en monétaire. Correspondant à 3 mois de salaires. Il s’agit de votre épargne de précaution ainsi que votre épargne pour vos projets à court terme.
  • 45 % en obligations.
  • 25 % en actions.
  • 25 % en immobilier.
  • 5 % en atypique.

Pour les allocations prudentes et dynamiques, il vous suffit de déplacer le pourcentage à la hausse ou à la baisse et d’accorder un montant plus ou moins élevé à la part réservée au placement monétaire.

Diversification de votre portefeuille d’investissement

L’idée ici est de construire un portefeuille sécurisé en répartissant vos investissements parmi les classes d’actifs suivantes. 

De la plus sûre à la plus risquée, on retrouve :

  1. Les placements monétaires : livret A, LDDS, PEL, CEL, LEP, Livret Jeune
  2. Les obligations : Vous détenez une créance d’un État ou d’une entreprise à qui vous prêtez de l’argent. En échange de ses services, vous percevez le paiement d’intérêts
  3. Actions : Vous possédez un morceau de société (des parts, des titres de propriété) obtenu via un investissement en bourse sur des titres vifs, fonds actifs, ou trackers (ETF).
  4. Immobilier : Vous être propriétaire de bien immobilier, ou bien vous investissez via une SCPI ou encore en action via des SIIC
  5. Exotique et spéculatif : Ce peut-être des matières premières (or, argent, palladium…), des montres de luxe, de l’art (tableaux, sculptures, etc.), des cryptomonnaies, des voitures de collection…
diversification de votre portefeuille d'investissement

Revue régulière et ajustement de votre plan de gestion du risque

La valorisation des placements ne progresse en ligne droite. Dans ces conditions, la question se pose de savoir comment maintenir son allocation cible ?

Deux possibilités s’offrent à vous :

  • Rééquilibrez votre portefeuille

Via des versements depuis votre épargne sur votre support d’investissement pour réajuster votre portefeuille vers son allocation cible.

Il arrive que ces versements ne suffisent pas à réajuster le portefeuille. Il est donc nécessaire de réaliser des arbitrages et ainsi vendre certaines positions pour en acheter d’autres. 

  • Arbitrer

Il s’agit de vendre en totalité ou partiellement un ou plusieurs supports. Naturellement, on vend en premier l’actif qui a connu la meilleure progression.  

Pour éviter de vous tracasser avec les éventuelles plus-values et leur imposition, vous devriez en priorité investir en assurance-vie et sur votre PEA, ces 2 enveloppes sont dites « capitalisantes », car on peut acheter et vendre en leur sein sans être imposé sur les plus-values

L’arbitrage implique également des frais (ordre d’achat/revente) qu’il faut prendre en compte. Autant que possible, limitez les mouvements pour limiter les frais.  

Outils et stratégies pour évaluer et gérer le risque financier

Pour mesurer le risque financier d’un portefeuille, plusieurs indicateurs ou ratios peuvent être étudiés. En voici une liste non exhaustive :

  • La Value at Risk (VaR)

La Value at Risk (VaR) permet de mesurer le montant de la perte maximale pour une durée et un certain seuil. Cet indicateur donne une idée du rendement minimal possible sur une période relativement courte. Il permet à l’investisseur de déterminer si l’achat d’une action est pertinente ou pas.

  • BPA : Bénéfice par action

Pour comparer les bénéfices de plusieurs entreprises entre elles, il faut utiliser le bénéfice par action (BPA). Il se calcule ainsi :

BPA    (€/action) = Bénéfice total / Nombre de titres en circulation

  • Le Price Earning Ratio (ou PER)

Le PER correspond au BNPA (bénéfice net de la société divisée par le nombre d’actions par action) rapporté au cours de Bourse, soit PER = BNPA/Cours de Bourse. 

Le PER est particulièrement utilisé pour estimer le juste prix d’une valeur par rapport à son secteur. Plus le ratio est élevé, plus l’action est considérée comme « chère ».  

  • Rendement

Le rendement mesure la rentabilité que procure le dividende distribué à l’actionnaire au cours actuel du titre. Il se calcule ainsi : Rendement (%) = Dividende / Cours du titre

Gardez à l’esprit que ces indicateurs sont des outils qui permettent certes de mieux appréhender les risques mais qu’en aucun cas ils ne garantissent l’évolution des rendements futurs d’un placement. 

gestion du risque

Exemple de stratégie de gestion du risque

Pour investir tout en minimisant les risques que vous prenez, voici un exemple concret de stratégie que vous pouvez appliquer.

Déterminez votre profil investisseur

Votre niveau d’aversion au risque vous indiquera le type d’investisseur que vous êtes. Un peu plus haut, on vous parlait de 3 catégories de profil : prudent, équilibré, dynamique. Étudiez les différentes allocations que l’on vous a présentées et tentez de déterminer celle avec laquelle vous seriez le plus à l’aise.

Diversifiez vos investissements

Si vous débutez, privilégiez les classes d’actifs les plus abordables : les actions et les obligations. 

Diversifiez sur au moins 40 titres (différentes sociétés, différents secteurs, différents continents). Pour ce faire et pour aller au plus simple, préférez une allocation de 1 à 4 trackers en assurance-vie ou en PEA.

Plus vous diversifiez, plus vous limitez votre risque. Évitez autant que possible le stock-picking.

Pensez au « hedging » à court et moyen terme

Le hedging consiste à détenir simultanément deux positions pour assurer la couverture des pertes d’une position grâce aux gains d’une autre. En ce sens, il s’apparente à une assurance : le hedging n’empêchera pas le marché de s’effondrer, mais il peut vous protéger en cas d’incident.

Le hedging est principalement utilisé par les investisseurs à court et moyen terme pour se couvrir contre une évolution du marché qui leur est défavorable. Dans le cadre d’une stratégie à long terme, le hedging n’a que peu de pertinence, car il s’agit pour les investisseurs de conserver leurs actifs le plus longtemps possible.

Investissez de façon progressive et régulière : la méthode DCA

Privilégiez la méthode dite du Dollar Cost Averaging (DCA). Il s’agit d’entrer progressivement sur les marchés avec un capital investi régulièrement sur une échelle de temps étendue.

L’idée est d’investir régulièrement sur une période de temps comprise entre 6 et 12 mois jusqu’à atteindre son budget actions défini précédemment. Et ensuite, on continue d’investir de façon assidue (fréquence mensuelle ou trimestrielle) et « par tout temps ». 

Gardez la tête froide

Comme dit précédemment, les marchés n’évoluent pas de façon linéaire. Vous ferez inéluctablement face à des périodes de baisses significatives de vos investissements. Il faut vous y attendre et donc vous y préparer. 

Si le marché connait des mouvements soudains, rééquilibrez simplement votre allocation pour rester dans votre allocation cible. 

En clair, renforcez vos positions quand les marchés sont en baisse, en investissant, et écrémer par le haut quand les marchés sont en hausse, en vendant partiellement. 

Conclusion : comment gérer le risque pour ses finances personnelles ?

Dans la gestion de vos finances, vous placez votre argent sur différents supports. Concrètement vous prenez le risque, plus ou moins grand, on l’a vu, de ne pas revoir cet argent. Bien sûr la probabilité de ne pas revoir son argent sur un fond euro ou un livret A est considérablement inférieure à celle de ne pas le revoir lorsque l’argent est investi en action. Mais le risque 0 n’existe pas.

C’est l’existence même de ce risque financier et votre capacité à l’absorber qui va vous guider vers tel ou tel investissement. 

En finance, comme partout ailleurs, on n’a rien sans rien.  Toute rentabilité élevée s’accompagne d’un risque important, et tout placement sûr est peu rentable. 

Pour limiter autant que possible les risques, soyez méthodique et procédez par étapes :

  1. Définissez votre profil investisseur comme présenté un peu plus haut : Plus vous êtes précis, plus vous serez en mesure de déterminer le niveau de risque que vous êtes capable de tolérer
  2. Déterminez votre allocation patrimoniale selon votre niveau d’aversion au risque. Vous aurez une idée précise de la répartition que doit avoir votre portefeuille entre les différentes classes d’actifs
  3. Investissez progressivement et régulièrement : Le temps est votre allié, privilégiez les versements mensuels ou trimestriels pour atteindre votre allocation cible puis renforcez vos positions
  4. Gardez la tête froide : Ne cédez pas aux mouvements de panique, l’investissement en bourse est un marathon et non un sprint !

FAQ : Questions fréquentes sur le Risque Financier

Qu’est-ce que la gestion du risque financier?

Tout investissement, quel qu’il soit, comprend un risque de perte d’argent. La gestion du risque financier c’est les procédés et mécanismes mis en place pour minimiser ce risque. On pense notamment à la diversification du portefeuille pour mitiger les risques.

Comment évaluer ma tolérance au risque?

Essayez autant que possible d’avoir une approche pragmatique pour répondre à cette question. Ne laissez pas vos impressions vous brouiller la vue, pour ce faire interrogez-vous ? Sur votre âge, votre situation maritale, votre niveau de rémunération. Par exemple, si vous ne disposez que d’un faible capital à investir, il peut être judicieux de ne pas débuter l’investissement par les classes d’actifs les plus risqués.

Quelles stratégies pour gérer le risque dans mes finances personnelles?

Diversifiez, diversifiez, diversifiez ! Également, ayez une approche régulière de l’investissement avec des versements mensuels ou trimestriels sur vos différents supports. Privilégiez une vision de long terme à l’investissement de court terme. Ensuite, laissez les marchés œuvrer, observez mais ne vous sentez pas obligés de réagir

Quelles sont les erreurs courantes en gestion du risque ?

L’erreur principale est de ne pas se connaitre et d’investir sur le sous-jacent « à la mode », comme les crypto-monnaies par exemple, alors même que le produit peut ne pas vous convenir en raison de votre niveau d’aversion au risque. Également, beaucoup commencent à investir puis arrêtent en considérant les rendements insuffisants. L’investissement est un sport de longue haleine. Laissez les intérêts composés travailler et faire leur magie. 

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