Airbus en chute libre : -10% en une séance, que se passe-t-il ?

La chute libre d'Airbus
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Airbus en chute libre ! Le géant aéronautique européen plonge de 10% en Bourse et déclenche la panique. Révélations choc sur les coulisses de cette dégringolade et ses conséquences explosives pour l’industrie aérienne.

Résumé :

  • L’action Airbus s’effondre de 10% en Bourse, secouant violemment le CAC 40.
  • Le constructeur aéronautique révise drastiquement ses objectifs pour 2024.
  • Des problèmes majeurs dans la chaîne d’approvisionnement sont pointés du doigt.
  • Une charge financière inattendue frappe les activités spatiales du groupe.
  • Les prévisions financières d’Airbus sont brutalement revues à la baisse.

Un vent de panique souffle sur le monde de l’aviation. Airbus, le fleuron européen de l’aéronautique, vient de subir un violent plongeon en Bourse, son action s’écrasant de près de 10% en une seule journée. Cette chute vertigineuse, qui a fait trembler le CAC 40, fait suite à une annonce qui a pris tout le monde de court : une révision drastique des objectifs pour 2024.

Cette nouvelle, tombée comme un couperet, soulève une multitude de questions sur l’avenir d’Airbus et de l’industrie aéronautique tout entière. Alors que le secteur semblait avoir repris son envol après la tempête du Covid-19, ce brutal revirement de situation pourrait-il annoncer de nouvelles zones de turbulences ? Décollage immédiat pour une plongée au cœur de cette affaire qui secoue les plus hautes sphères de l’aviation et de la finance.

La chute brutale d’Airbus en bourse

C’est la chute pour Airbus, l’action du groupe a dégringolé de près de 10%, enregistrant la plus forte baisse du CAC 40. Cette réaction brutale des investisseurs témoigne de l’ampleur de la surprise et de l’inquiétude suscitées par la révision des prévisions du constructeur aéronautique.

La baisse du cours de l’action Airbus n’est pas seulement un choc pour les actionnaires, elle est également un signal d’alarme pour l’ensemble du secteur aérien. En effet, Airbus étant l’un des deux géants mondiaux de la construction aéronautique, ses performances sont souvent considérées comme un baromètre de la santé de l’industrie aéronautique dans son ensemble.

Révision des objectifs de livraison pour 2024

Usine de Airbus en Chine
Les retards de livraisons de Airbus ont été un coup dur pour l’action d’Airbus

Au cœur de cette tempête boursière se trouve la révision à la baisse des objectifs de livraison d’Airbus pour l’année 2024. Le constructeur prévoit désormais de livrer « environ 770 avions » cette année, contre une estimation précédente d' »environ 800″. Cette différence de 30 appareils peut sembler minime, mais elle représente un écart significatif par rapport aux attentes du marché.

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En effet, le consensus des analystes tablait sur 804 avions de ligne livrés en 2024, selon les données de FactSet. Cette révision ramène la croissance attendue de 9,4% à seulement 4,8% par rapport aux 735 appareils livrés en 2023. Un ralentissement qui inquiète les investisseurs et remet en question la capacité d’Airbus à maintenir sa trajectoire de croissance.

Les défis de la chaîne d’approvisionnement

La principale raison invoquée par Airbus pour justifier cette révision est la persistance de problèmes au niveau de la chaîne d’approvisionnement. Le constructeur fait face à des difficultés spécifiques concernant les moteurs, les aérostructures et les équipements de cabine. Ces obstacles freinent la capacité de production d’Airbus et l’empêchent de répondre pleinement à la demande du marché.

75 Airbus A320 objectif mensuel
75 A320 par mois, c’est l’objectif de Airbus.

Cette situation a également des répercussions sur les objectifs à moyen terme du groupe. Airbus a annoncé le report d’un an de son objectif ambitieux de produire 75 avions de la famille A320 par mois. Cette cadence, initialement prévue pour 2026, est désormais repoussée à 2027. Ce décalage souligne la complexité des défis auxquels Airbus est confronté et la nécessité d’une adaptation de sa stratégie industrielle.

Turbulences dans le secteur spatial

Les difficultés d’Airbus ne se limitent pas à sa division aéronautique. Le groupe a également annoncé devoir enregistrer une nouvelle charge d’environ 0,9 milliard d’euros dans ses activités spatiales. Cette décision fait suite à un examen technique approfondi mené par l’équipe de direction de Space Systems, qui a identifié de nouveaux défis commerciaux et techniques.

Cette charge supplémentaire s’explique par une mise à jour des hypothèses sur les calendriers, la charge de travail, les sources d’approvisionnement, les risques et les coûts sur la durée de vie de certains programmes de télécommunications, de navigation et d’observation. Le marché des satellites de télécommunications, en particulier, subit la pression croissante de la concurrence des constellations en basse altitude, notamment celle de Starlink, lancée par SpaceX.

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Airbus Defense and Space dans la toumente

Il est à noter que la branche Airbus Space & Defence avait déjà connu des difficultés l’année précédente, avec un recul de 40% de son résultat d’exploitation ajusté, qui était tombé à 229 millions d’euros. Cette nouvelle charge vient donc s’ajouter à une situation déjà fragile dans ce segment d’activité.

Révision des prévisions financières

Face à ces multiples défis, Airbus a dû revoir à la baisse ses prévisions financières globales pour l’année en cours. Le constructeur table désormais sur un résultat d’exploitation ajusté d’environ 5,5 milliards d’euros, contre une fourchette précédente de 6,5 à 7 milliards d’euros. Cette révision représente un écart significatif pouvant aller jusqu’à 1,5 milliard d’euros par rapport aux attentes initiales.

De même, les prévisions de génération de trésorerie avant financements clients ont été ajustées à la baisse, passant de 4 milliards à 3,5 milliards d’euros. Ces révisions reflètent l’impact combiné de la baisse des livraisons d’avions prévues et de la charge supplémentaire dans le secteur spatial.

Ces ajustements financiers soulèvent des questions sur la capacité d’Airbus à maintenir sa rentabilité et sa génération de trésorerie dans un environnement opérationnel de plus en plus complexe. Ils mettent également en lumière les défis auxquels le groupe est confronté pour équilibrer ses différentes activités et maintenir une croissance stable dans tous ses segments.

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