CTO ou PEA : comparatif des différences, fiscalité et frais

L’exonération fiscale offerte par le PEA en fait un choix naturel pour de nombreux investisseurs en bourse. En revanche, le CTO, bien que soumis à une fiscalité plus élevée, constitue un excellent outil pour ceux qui souhaitent diversifier leurs actifs à l’international.

D’autres facteurs, comme les frais réguliers, les plafonds de versement, l’horizon de placement envisagé et votre niveau d’expertise, doivent aussi guider votre choix. Découvrez dans cet article comment faire un choix éclairé pour atteindre vos objectifs financiers.

Quels sont les meilleurs CTO et PEA ?

Pour choisir le meilleur PEA (Plan d’Épargne en Actions) ou le meilleur CTO (Compte-Titres Ordinaire), il vaut mieux se tourner vers les courtiers en ligne indépendants, plus compétitifs que les banques traditionnelles. Mais d’autres critères sont à prendre en compte : voici notre sélection des meilleurs brokers proposant des CTO et PEA.

PEA vs CTO : les produits financiers disponibles

Pour choisir entre un PEO et un CTO, il faut s’intéresser aux produits financiers que vous souhaitez intégrer dans votre portefeuille. Découvrez les différences entre ces deux options. 

Produit financier	PEA	CTO
Actions françaises et européennes	✅	✅
Actions hors UE	❌	✅
OPCVM (fonds d’investissement)	✅(si 75 % minimum actions UE/EEE)	✅
ETFs	✅(si 75 % minimum actions UE/EEE)	✅
Obligations	❌	✅

Le PEA (Plan d’Épargne en Actions) permet exclusivement d’investir dans des actions de sociétés européennes, ainsi que des fonds communs de placement et ETFs éligibles au PEA. Ces produits doivent comporter au moins 75 % d’actions européennes. 

💡 Une exception : L’investissement dans les actions internationales est possible avec le PEA grâce à certains ETFs (fonds indiciels cotés) comme le S&P 500 et le MSCI World. Ces paniers d’actifs suivent l’évolution des indices boursiers américains et mondiaux, permettant ainsi d’obtenir des rendements similaires. 

Pour une diversification de vos actifs et l’accès au marché international, le CTO (Compte-Titres Ordinaire) est préférable. Il vous donne accès à une large gamme d’actifs financiers, tels que les ETFs, obligations internationales, matières premières, et même des produits plus complexes comme les dérivés (warrants, options…). Cette flexibilité permet une véritable diversification de votre portefeuille, qui peut aider à répartir les risques et à saisir les opportunités des marchés émergents et internationaux. 

Le CTO et l’intérêt de la diversification 

Diversifier son portefeuille est recommandé si vous avez des objectifs de rendement plus ambitieux ou cherchez à répartir les risques sur plusieurs zones géographiques et types d’actifs. Cependant, il faut être prêt à gérer des produits plus volatils et comprendre que certains, comme les produits dérivés, présentent des risques plus élevés. 

Pour ceux qui souhaitent aller plus loin dans la diversification, sachez qu’avec un CTO, vous accédez également à des instruments financiers pour investir de façon différente. Par exemple, les produits dérivés vous permettent d’amplifier vos gains (mais aussi vos pertes). Grâce à l’effet de levier, vous pouvez contrôler des montants supérieurs à votre investissement initial, ce qui peut multiplier vos rendements. Toutefois, cette stratégie est plus risquée et s’adresse à des investisseurs avertis.

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Le PEA, idéal pour débuter en bourse

Pour les investisseurs novices, le PEA est souvent plus adapté. Il permet de se familiariser avec les actifs déjà accessibles (européens) tout en profitant de l’absence d’imposition annuelle sur les profits générés (contrairement au CTO). Le PEA limite alors l’accès aux actifs plus complexes et risqués, offrant un environnement d’investissement simplifié et sécurisé pour débuter.

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CTO ou PEA : classes d’actifs et profil investisseur

En somme, le PEA est idéal pour les investisseurs débutants qui souhaitent se concentrer sur des actions européennes et bénéficier d’avantages fiscaux, tout en limitant l’exposition aux actifs plus risqués. Le CTO, quant à lui, est recommandé pour ceux qui recherchent une plus grande diversification, y compris à l’international, et qui sont prêts à gérer des produits financiers plus complexes et potentiellement plus risqués.

PEA vs CTO : fiscalité et plafonds en France 

Pour choisir entre le PEA et le CTO, sachez que ces comptes présentent des avantages bien spécifiques en termes de fiscalité, de plafonds et retraits. Voici les informations importantes à considérer : 

Critères	PEA	CTO
Imposition des gains	Au retrait uniquement	Chaque année
Exonération d’impôt sur les gains	✅, après 5 ans (hors prélèvements sociaux)	❌
Avantage des intérêts composés	✅, grâce à la non-imposition annuelle	❌
Clôture en cas de retrait	✅ (sauf exceptions)	❌
Plafond de versement	150 000 €	Aucun plafond

L’un des principaux avantages du PEA (Plan d’Épargne en Actions), est qu’après 5 ans de détention, vos gains sont exonérés d’impôt sur le revenu (les prélèvements sociaux de 17,2 % restent dus). Avant cette échéance, tout retrait, même partiel, entraîne la clôture du PEA et l’application du PFU (prélèvement forfaitaire unique) à 30 % sur vos rendements. 

L’imposition ne s’applique alors qu’au moment du retrait : vos gains peuvent s’accumuler au fil du temps, optimisant ainsi l’effet des intérêts composés, c’est-à-dire des gains réinvestis pour générer de nouveaux gains, augmentant progressivement votre capital de départ. 

En revanche, avec un CTO (Compte-Titre Ordinaire), vous ne bénéficiez pas des intérêts composés, car chaque gain est imposé dès l’année de sa réalisation, même si vous n’effectuez pas de retraits. Ces gains sont ajoutés à vos revenus imposables, et vous pouvez choisir d’être taxé au barème progressif de l’impôt sur le revenu. C’est une option intéressante si votre impôt est faible ou nul, mais sachez qu’elle s’applique à l’ensemble de vos revenus financiers. 

Mis à part sa fiscalité, le compte-titres offre l’avantage de ne pas avoir de plafond de versement et de permettre des retraits sans restrictions. À l’inverse, le PEA est limité à 150 000 € de versement, ce qui peut restreindre les investisseurs souhaitant déployer un capital important. 

À noter que vous pouvez également ouvrir un PEA-PME, en plus de votre PEA, avec un plafond respectif de 75 000 €, ce qui augmente le plafond global à 225 000 €. Le PEA-PME permet d’investir dans des PME (petites et moyennes entreprises) et ETI (entreprises de taille intermédiaire) européennes. 

En résumé, le PEA est optimal pour ceux qui recherchent une fiscalité avantageuse et souhaitent maximiser la croissance de leur capital sur le long terme. En revanche, le CTO offre plus de liberté, notamment grâce à l’absence de plafond, ce qui permet d’investir sans limites et de retirer les fonds à tout moment. 

PEA vs CTO : les titres disponibles

Critères	PEA	CTO
🌍Zone géographique de placement	Union Européenne et EEE uniquement	Mondiale, sans limite
📊Secteurs d’investissement	Pharmaceutique, luxe, technologie, agroalimentaire, énergies renouvelables…	Technologie, santé, consommation, secteurs émergents…

Un PEA (Plan d’Épargne en Actions) vous limite aux titres d’entreprises européennes, ce qui réduit les possibilités de diversification en excluant certains marchés dynamiques à l’international, comme les États-Unis ou l’Asie, ainsi que certains secteurs émergents en forte croissance.

Cela dit, la zone euro rassemble de nombreuses entreprises importantes et innovantes. Par exemple, avec un PEA, vous pouvez investir dans des sociétés européennes performantes telles que Vestas, un acteur majeur des énergies renouvelables inclus dans l’indice MSCI Denmark et spécialisé dans le secteur éolien.

L’économie européenne reste relativement diversifiée en termes de secteurs d’investissement, mais un CTO (Compte-Titre Ordinaire) conviendra mieux si vous visez une diversification mondiale. Le CTO, sans limites géographiques ni sectorielles, vous donne accès aux marchés américains, dominants en technologie et santé, ainsi qu’aux marchés asiatiques, portés par une forte croissance économique. En plus, il ouvre des opportunités uniques dans des secteurs émergents, comme l’intelligence artificielle et la cybersécurité. 

En somme, si vous êtes un investisseur débutant ou souhaitez vous concentrer sur les grandes entreprises européennes tout en optimisant votre fiscalité, le PEA pourrait parfaitement convenir à vos objectifs. En revanche, si votre ambition est d’explorer des opportunités à l’international, notamment dans des secteurs en pleine expansion comme la technologie ou les énergies renouvelables, le CTO est plus adapté.

Les frais : quel est le moins cher ?

Le CTO (Compte-Titre Ordinaire) et le PEA (Plan d’Épargne en Actions) présentent chacun des avantages distincts en matière de frais, qui peuvent influencer votre choix selon vos priorités d’investissement. Analysons de plus près leurs frais respectifs pour vous aider à faire le bon choix. 

PEA : frais plafonnés et avantage fiscal

Grâce à la loi Pacte, le PEA est encadré par des plafonds de frais spécifiques : 

• Frais d’ouverture et de gestion : Les frais d’ouverture sont plafonnés à 10 € et les frais de garde à 0,4 % par an de la valeur des titres, plus 5 € par ligne de titres cotés (ou 25 € pour des titres non cotés). 
• Frais de transactions : Pour chaque opération, les frais sont plafonnés à 0,5 % pour les transactions en ligne et à 1,2 % via un autre moyen. 
• Frais de transfert : Les frais sont limités à 15 € par ligne de titre coté et à 50 € pour les titres non cotés, avec un seuil global de 150 €. 

Ces plafonds vous apportent une certaine sécurité, en plus d’une fiscalité attractive (exonération d’impôt sur le revenu sur les gains après 5 ans). À noter que ces frais varient d’un établissement à l’autre.

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CTO : flexibilité et frais variables selon le courtier

Si nous regardons un CTO et un PEA du même établissement, nous observerons les mêmes types de frais (ouverture, transfert, garde…) ainsi que des frais de transactions souvent similaires. Néanmoins, le CTO l’emporte sur le PEA quant à la concurrence plus étendue qu’il bénéficie parmi les courtiers. Vous aurez plus de chances de trouver des frais de transactions plus bas. D’un autre côté, l’avantage fiscal du PEA n’est pas à négliger. 

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Pour faire votre choix… 

En résumé, le CTO (Compte-Titre Ordinaire) peut être attractif pour les frais bas, mais l’avantage fiscal du PEA (Plan d’Épargne en Actions) mérite aussi d’être pris en compte. L’important est de choisir l’enveloppe qui correspond le mieux à votre stratégie d’investissement, sans privilégier les frais au détriment de vos besoins de gestion et de diversification. 

PEA ou CTO pour une transmission réussie ?

Options de transmission, fiscalité, avantages… Voici quelle est la meilleure enveloppe pour réussir votre transmission selon vos besoins. 

Transmission d’un PEA : souplesse limitée, mais fiscalité allégée

Un PEA (Plan d’Épargne en Actions) ne peut être transféré qu’après le décès du titulaire, sa donation n’est pas autorisée. 

Il est clôturé automatiquement au décès du titulaire, ce qui signifie que les titres détenus doivent être vendus pour que les héritiers récupèrent le montant en argent (les capitaux) et les gains réalisés. 

Les bénéfices générés sont exonérés d’impôt sur le revenu, ce qui permet d’éviter une taxation importante. Toutefois, les prélèvements sociaux restent applicables. Le montant net est ensuite intégré au patrimoine pour le calcul des droits de succession, ce qui peut avoir un impact sur le montant à payer par les héritiers. 

Transmission d’un CTO : plus de flexibilité, avec options de donation

Contrairement au PEA, le CTO (Compte-Titres Ordinaire) peut être transmis aux héritiers de deux manières : par donation de votre vivant ou par succession. 

Vous pouvez transmettre une partie ou la totalité de votre compte-titre de votre vivant en faisant une donation. Cette donation bénéficie d’un « abattement fiscal », c’est-à-dire d’un montant que vous pouvez transmettre sans être taxé, ici jusqu’à 100 000 € par parent et enfant, et 31 865 € par grand-parant et petit-enfant, tous les 15 ans. 

Un avantage supplémentaire est que la plus-value réalisée est “effacée” : les titres sont intégrés dans le patrimoine des héritiers à leur valeur actuelle et non au prix d’achat initial. Cela signifie que, s’ils revendent les titres immédiatement, ils ne paieront pas d’impôts sur la plus-value. Les héritiers ont donc le choix de vendre ou conserver les titres. 

Vous pouvez également opter pour le « démembrement de propriété«  : vous gardez le droit de percevoir les revenus (appelé usufruit), tandis que l’héritier reçoit la « nue-propriété », c’est-à-dire le droit de disposer des titres plus tard. Au décès, l’héritier devient pleinement propriétaire sans taxes supplémentaires sur cette part du patrimoine, ce qui allège la charge fiscale. 

Quel compte choisir selon votre profil et vos objectifs de transmission ? 

Pour une transmission simplifiée, le PEA peut convenir, d’autant plus si vous souhaitez éviter une gestion complexe pour vos héritiers. Il offre aussi des avantages fiscaux sur les plus-values, avec une exonération de l’impôt sur le revenu.

Questions fréquentes sur le CTO et le PEA