Krach 2024 : Retour sur 5 jours qui ont effacés des Milliards de dollars !

Retour sur le séisme financier qui a ébranlé les marchés mondiaux cet été. De la Silicon Valley à Tokyo, en passant par l'Europe, découvrez les dessous d'une crise qui continue de faire des vagues.

Retour sur le krach de aout 2024
Mis à jour le

Résumé :

  • Un krach boursier majeur a frappé les marchés mondiaux en août 2024
  • La tech américaine et les marchés asiatiques ont subi les plus lourdes pertes
  • Les causes incluent la surévaluation des marchés, les craintes de récession et les décisions des banques centrales
  • Les conséquences se font encore sentir, mais de nouvelles opportunités d’investissement émergent
  • L’importance de la diversification et de la vision à long terme est soulignée

Chronologie du krach : le domino financier

Le coup d’envoi de cette crise a été donné à la mi-juillet sur le sol américain. Après des années de croissance effrénée et des valorisations stratosphériques, le secteur technologique a commencé à montrer des signes de faiblesse. Le 14 juillet, alors que la France célébrait sa fête nationale, Wall Street assistait aux prémices d’un effondrement.

En l’espace de trois semaines, les géants de la tech, les fameux GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft), ont vu leur valeur fondre de 10 à 20%. Cette chute vertigineuse a été amplifiée par des résultats trimestriels décevants d’Amazon et des rumeurs de retards de production chez Nvidia, le champion des puces pour l’intelligence artificielle.

La nouvelle de la vente massive d’actions Apple par Warren Buffett, l’oracle d’Omaha, a jeté de l’huile sur le feu. Le 5 août, le titre du géant à la pomme chutait de 4,8% en une seule journée, entraînant dans son sillage l’ensemble du secteur technologique.

La panique ne s’est pas arrêtée aux frontières américaines. Comme un tsunami traversant le Pacifique, l’onde de choc a rapidement atteint les côtes asiatiques. Le Japon, dont la bourse avait connu une hausse de 60% depuis début 2023, a été le premier à subir les répercussions.

Le 5 août, le Nikkei, l’indice phare de la bourse de Tokyo, a connu une journée noire avec une chute de 12,4%. Du jamais vu depuis des décennies. Les fleurons de l’industrie japonaise ont été durement touchés : Toyota a perdu 13,7%, Nintendo plus de 16%, et Honda a vu sa valeur chuter de 17,8% en quelques heures.

L’Europe n’a pas été épargnée par cette tempête financière. Le CAC 40 qui était déjà en recul depuis mai, a plongé de 6,4% entre le 1er et le 5 août. Les places boursières de Londres, Francfort et Milan ont suivi le même chemin.

Même les marchés émergents et les économies en développement ont ressenti les secousses. De l’Inde au Brésil, en passant par l’Afrique du Sud, les indices boursiers ont vu rouge.

Les cryptomonnaies, souvent présentées comme des valeurs refuges en temps de crise, n’ont pas échappé au marasme. Le Bitcoin est passé sous la barre symbolique des 50 000 euros, tandis que l’Ether a franchi à la baisse le seuil des 2 000 euros, effaçant tous les gains accumulés depuis le début de l’année 2024.

Les catalyseurs de la tempête boursière

Surévaluation des marchés, craintes de récession ou encore réactions des banque centrales, la tempête boursière du mois d’août a été poussée par plusieurs facteurs au niveau mondial.

La surévaluation des marchés, en particulier dans la tech

L’un des principaux facteurs ayant contribué à ce krach est la surévaluation chronique des marchés, particulièrement dans le secteur technologique. Depuis des années, les investisseurs semblaient prêts à payer n’importe quel prix pour des actions promettant une croissance exponentielle. Cette bulle, gonflée par des liquidités abondantes et des taux d’intérêt bas, n’attendait qu’une épingle pour éclater.

La tech représentant plus d’un tiers de l’économie américaine, sa chute a eu un effet dévastateur sur l’ensemble du marché. Les doutes sur la rentabilité future des investissements massifs en intelligence artificielle ont joué un rôle crucial dans ce retournement de tendance.

Lire aussi :  Starbucks : Son PDG dans la controverse à cause de son jet privé, les raisons dévoilées !

Les craintes de récession aux États-Unis

Le spectre d’une récession aux États-Unis a également pesé lourd dans la balance. Les chiffres du chômage, en hausse, ont ravivé les craintes d’un ralentissement économique majeur. Le scénario d’un « atterrissage en douceur », longtemps espéré par les marchés, a soudainement paru bien moins probable.

La Réserve Fédérale américaine (FED) s’est retrouvée dans une position délicate. D’un côté, la nécessité de continuer à lutter contre l’inflation, de l’autre, la pression pour soutenir une économie montrant des signes de faiblesse. Cette incertitude a alimenté la nervosité des investisseurs, prêts à vendre au moindre signe de mauvaise nouvelle.

Les décisions surprises des banques centrales

L’annonce surprise de la Banque du Japon (BOJ) le 1er août a joué un rôle de détonateur dans la crise asiatique. En décidant d’abandonner sa politique de taux négatifs en place depuis 2016, la BOJ a pris de court les marchés. Les taux d’emprunt au Japon sont passés brusquement de -0,1% à 0,5%, mettant fin au système de « carry trade » qui avait longtemps soutenu les marchés émergents.

Cette décision a eu un effet domino. Le yen s’est renforcé, rendant les exportations japonaises moins compétitives. En l’espace de cinq jours, l’économie nippone a vu s’évaporer un quart de sa valeur boursière, un choc dont les ondes se sont propagées bien au-delà des frontières de l’archipel.

Les tensions géopolitiques en toile de fond

Si les facteurs économiques ont joué un rôle prépondérant dans ce krach, les tensions géopolitiques ont également contribué à l’atmosphère de nervosité générale. L’absence de solution durable au conflit en Ukraine, les tensions au Moyen-Orient avec des attaques israéliennes au Liban et en Iran, et les inquiétudes autour de Taïwan ont maintenu une pression constante sur les marchés.

La Chine, en particulier, a attisé les craintes en accumulant massivement des matières premières énergétiques et alimentaires. Cette stratégie, interprétée par certains comme une préparation à un « environnement hostile« , a fait craindre de possibles perturbations dans les chaînes d’approvisionnement mondiales.

L’ampleur des dégâts : un bilan chiffré

Bien que l’on parle souvent de Wall Street, c’est le monde dans son intégralité qui a subi de plein fouet la crise, les marchés financiers, les matières premières et même les crypto-monnaies. Retour sur les chiffres.

Les pertes record sur les principales places boursières

L’ampleur des pertes enregistrées sur les principales places boursières mondiales est à la mesure du choc subi. À Wall Street, le S&P 500 a cédé 4,7% en seulement cinq jours, tandis que le Nasdaq, plus exposé aux valeurs technologiques, plongeait de 5,9% sur la même période.

En Europe, le CAC 40 a perdu 6,4% entre le 1er et le 5 août, portant à plus de 20% sa baisse depuis le début de l’été. Des chiffres similaires ont été observés à Londres, Francfort et Milan, témoignant de l’étendue géographique de la crise.

Les secteurs les plus touchés : tech, automobile, cryptomonnaies

Si tous les secteurs ont souffert, certains ont payé un tribut particulièrement lourd. Le secteur technologique, épicentre du séisme, a vu des géants comme Apple perdre plus de 20% de leur valeur en quelques semaines. L’industrie automobile, déjà fragilisée par les défis de la transition énergétique, a également été durement touchée, avec des pertes dépassant les 15% pour de nombreux constructeurs.

Les cryptomonnaies, souvent présentées comme un refuge en temps de crise, n’ont pas joué ce rôle. Le Bitcoin et l’Ether ont perdu respectivement 30% et 35% de leur valeur, ramenant le marché des cryptos à des niveaux qu’on n’avait plus vus depuis 2022.

Lire aussi :  Bruno Le Maire affolé par le programme du Front Populaire ! 1600€ de Smic, retraite à 60 ans...

L’impact sur les devises et les matières premières

Le marché des changes a également connu des mouvements brutaux. Le yen japonais s’est fortement apprécié suite à la décision de la BOJ, gagnant près de 10% face au dollar en une semaine. Cette appréciation a pesé lourdement sur les exportateurs nippons, contribuant à la chute de la bourse de Tokyo.

Du côté des matières premières, le pétrole a connu une forte volatilité, reflétant les inquiétudes sur la demande mondiale en cas de récession. L’or, valeur refuge traditionnelle, a dans un premier temps bénéficié de la panique avant de subir des prises de bénéfices.

Les réactions face à la crise

Face à l’ampleur de la crise, les banques centrales du monde entier ont dû réagir rapidement. La Réserve Fédérale américaine a laissé entendre qu’elle pourrait accélérer son calendrier de baisse des taux, envisageant même une action avant sa réunion de septembre initialement prévue.

La Banque Centrale Européenne, quant à elle, a annoncé qu’elle était prête à utiliser tous les outils à sa disposition pour stabiliser les marchés et soutenir l’économie de la zone euro.

Les grands investisseurs institutionnels ont adopté des stratégies diverses face à cette crise. Certains, comme Warren Buffett, ont choisi de se désengager de certains secteurs, comme en témoigne la vente massive d’actions Apple par Berkshire Hathaway, qui a réduit sa participation de moitié. D’autres, voyant dans cette crise une opportunité d’achat, ont commencé à se positionner sur des valeurs qu’ils jugent sous-évaluées. Cette divergence de stratégies a contribué à maintenir une forte volatilité sur les marchés.

Les petits investisseurs, souvent plus sensibles aux mouvements de panique, ont été nombreux à vendre leurs actifs dans les premiers jours de la crise. Cependant, au fur et à mesure que la situation se stabilisait, certains ont commencé à revenir sur les marchés, attirés par des prix qu’ils jugent attractifs.

Après la tempête : Les opportunités cachées du krach de l’été 2024

Malgré l’ampleur de la crise, les prévisions économiques pour 2024 restent relativement optimistes. Le FMI maintient sa prévision de croissance mondiale à 3,2% pour l’année, bien que ce chiffre puisse être revu à la baisse dans les prochaines semaines.

Aux États-Unis, si le risque de récession s’est accentué, de nombreux économistes pensent qu’un « atterrissage en douceur » de l’économie reste possible, notamment grâce à la réactivité attendue de la Réserve Fédérale.

Comme après chaque crise, de nouvelles opportunités d’investissement émergent. Certains secteurs, comme la tech, qui ont été particulièrement touchés, pourraient offrir des points d’entrée intéressants pour les investisseurs à long terme.

Les valeurs défensives, comme les utilities ou les entreprises du secteur de la santé, pourraient également attirer l’attention des investisseurs cherchant à sécuriser leurs portefeuilles.

Cette crise a une fois de plus souligné l’importance de la diversification dans la gestion de portefeuille. Les investisseurs qui avaient réparti leurs actifs sur différents secteurs et zones géographiques ont généralement mieux résisté à la tempête. La gestion du risque, notamment à travers l’utilisation d’instruments de couverture, s’est également révélée cruciale pour limiter les pertes durant cette période de forte volatilité.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

×
RÉDIGE TON AVIS

Retour en haut