Résumé :
- 📉 Choc boursier : Le Nikkei s’effondre de 13%, du jamais vu depuis 1987 !
- 💥 Deuxième plus forte baisse de l’histoire pour la Bourse de Tokyo
- 🚨 Alerte rouge : L’économie américaine montre des signes de faiblesse inquiétants
- 😲 Surprise : La Banque du Japon augmente ses taux pour la première fois en 17 ans
- 💹 Effet domino : Les bourses mondiales tremblent, l’Europe dans la tourmente
- 🖥️ La Tech en première ligne : Les géants du secteur accusent le coup
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Le parquet de la Bourse de Tokyo a vécu ce vendredi une journée qu’il n’est pas près d’oublier. L’indice Nikkei, baromètre de la santé économique nippone, a plongé de 5,81%, signant ainsi la deuxième plus forte baisse de son histoire. Cette chute spectaculaire, qui n’a été dépassée qu’une seule fois en 1987, a envoyé des ondes de choc à travers les marchés financiers du monde entier.
Ce krach soudain s’inscrit dans un contexte global particulièrement tendu. D’un côté, les États-Unis, locomotive de l’économie mondiale, montrent des signes de faiblesse inquiétants. De l’autre, le Japon, troisième puissance économique mondiale, opère un virage serré dans sa politique monétaire. Ces deux facteurs conjugués ont créé un cocktail explosif dont les effets se font ressentir bien au-delà des frontières de l’archipel nippon.
Une journée noire pour la Bourse de Tokyo : Le Nikkei plonge dans l’abîme
La journée de vendredi restera gravée dans les annales de la Bourse de Tokyo. L’indice Nikkei a dégringolé de 13% pour clôturer à 31.458,42 points, effaçant d’un coup plusieurs mois de gains. Cette chute vertigineuse fait suite à un recul déjà conséquent de 2,49% la veille, accentuant ainsi le sentiment de panique sur les marchés.
L’ampleur de cette baisse est d’autant plus frappante qu’elle intervient peu de temps après que le Nikkei ait atteint de nouveaux sommets. Début juillet, l’indice flirtait avec les 41.831 points, porté par l’euphorie des investisseurs pour les valeurs technologiques japonaises et leur méfiance vis-à-vis des actions chinoises. Ce contraste saisissant illustre la volatilité extrême qui règne actuellement sur les marchés.
🚨 DÉSASTRE BOURSIER : Le Nikkei subit sa plus grosse chute de l'HISTOIRE !
— MoneyRadar (@MoneyRadar_FR) August 5, 2024
C'est pire que le tristement célèbre krach de 1987.
Pourquoi ?!
Que se passe-t-il VRAIMENT ? 👇
Et bien, la cause probable, c'est que le "carry trade" japonais s'est écroulé brutalement.
Euh…… pic.twitter.com/bNvbUwW4kv
L’indice élargi Topix n’a pas été épargné, sombrant de 6,14% à 2.537,60 points. Cette dégringolade, qui fait suite à une perte de 3,24% la veille, représente l’une de ses plus fortes baisses depuis 2016. La contagion s’est rapidement propagée aux autres places asiatiques, avec Hong Kong abandonnant 2,08% et Shenzhen 1,38%.
Les facteurs derrière cette chute vertigineuse
L’inquiétude grandissante pour l’économie américaine
La débâcle de la Bourse de Tokyo trouve en partie son origine de l’autre côté du Pacifique. En effet, Wall Street a connu une séance mouvementée jeudi, plombée par une série d’indicateurs économiques préoccupants.
L’indice mesurant l’activité manufacturière aux États-Unis a enregistré son quatrième mois consécutif de baisse en juillet, tombant sous la barre des 50% qui signale une contraction de l’activité. Cette nouvelle a jeté un froid sur les marchés, jusqu’alors optimistes face aux signes de ralentissement économique qui laissaient présager des baisses de taux de la part de la Réserve fédérale américaine (Fed).
Takuma Ikemoto, analyste du Tokai Tokyo Intelligence Lab, n’a pas mâché ses mots : « Il s’agit d’un signal d’alarme indiquant que l’économie américaine ralentit plus que le marché ne l’avait prévu« . Cette déclaration résume le sentiment de peur qui s’est emparé des investisseurs, craignant désormais une récession aux États-Unis.
La publication des chiffres de l’emploi américain pour juillet n’a fait qu’accentuer ces inquiétudes. Le taux de chômage a grimpé à 4,3%, son niveau le plus élevé depuis octobre 2021, prenant de court les analystes qui anticipaient une stabilité à 4,1%. Ces données sont particulièrement scrutées par la Fed, dont les décisions en matière de politique monétaire sont largement influencées par la santé du marché du travail.
Le changement de cap de la Banque du Japon
Si les nuages s’amoncellent du côté américain, c’est un véritable séisme qui a secoué la politique monétaire japonaise. La Banque du Japon (BoJ) a surpris les marchés en annonçant mercredi une hausse de son principal taux directeur à 0,25%, un niveau qui n’avait pas été atteint depuis 2008.
Cette décision marque un tournant historique pour le Japon. Il s’agit seulement de la deuxième hausse des taux en 17 ans, signalant clairement la volonté de la BoJ de normaliser sa politique monétaire après plus d’une décennie d’assouplissement quantitatif massif.
Le message de la BoJ est sans équivoque, comme l’a souligné Kit Juckes de la Société Générale : « Elle ne veut pas que le yen continue de s’affaiblir ». Cette volonté de renforcer la monnaie nationale a eu un effet immédiat, le yen s’appréciant fortement face aux autres devises.
Cependant, ce qui est une bonne nouvelle pour la devise nippone s’est avéré être un coup dur pour les entreprises exportatrices japonaises. Un yen fort rend leurs produits moins compétitifs sur les marchés internationaux, ce qui explique en grande partie la chute brutale de l’indice Nikkei, largement composé de valeurs exportatrices.
Les répercussions sur les marchés mondiaux
La contagion aux places boursières européennes
L’onde de choc provoquée par la chute de Tokyo ne s’est pas limitée à l’Asie. Les places boursières européennes ont rapidement emboîté le pas, affichant des baisses significatives dès l’ouverture des marchés vendredi. Francfort, Amsterdam et Milan ont tous enregistré des reculs de plus de 2%, tandis que Paris voyait son indice CAC 40 chuter de près de 1% en milieu de journée.
La chute des marchés est historique.
— MoneyRadar (@MoneyRadar_FR) August 5, 2024
C'est particulièrement le cas pour les bourses asiatiques.
🔻 SP500 (futures) : – 2.84%
🔻 CAC 40 : – 3.17%
🔻 Japon : -12.82%
🔻 Corée du Sud : -8.77%
🔻 Bitcoin : -14.49%
La tech est (évidemment) le secteur le plus touché. pic.twitter.com/1lqrSo1NTv
Cette réaction en chaîne illustre parfaitement l’interconnexion des marchés financiers mondiaux. Les craintes concernant l’économie américaine, combinées à la surprise provoquée par le revirement de la BoJ, ont créé un climat d’incertitude généralisé qui a poussé les investisseurs à se replier sur des valeurs refuges.
Le secteur technologique particulièrement touché
Si tous les secteurs ont souffert de cette journée noire, c’est le secteur technologique qui a payé le plus lourd tribut. À Tokyo, les valeurs liées aux semi-conducteurs ont été particulièrement malmenées, à l’image de Tokyo Electron qui a dégringolé de près de 12%. Le géant SoftBank Group n’a pas été épargné, accusant une chute de 8%.
Cette déroute du secteur tech ne s’est pas limitée au Japon. Aux États-Unis, les géants Amazon et Intel ont publié des prévisions de bénéfices inférieures aux attentes, entraînant des chutes spectaculaires de leurs actions dans les échanges électroniques précédant l’ouverture du marché. En Europe, les valeurs technologiques ont également souffert, avec des baisses notables pour des entreprises comme ASML à Amsterdam ou STMicroelectronics à Paris.
Cette correction brutale du secteur technologique, jusqu’alors considéré comme le moteur de la croissance boursière, pose la question de la valorisation de ces entreprises et de leur capacité à maintenir leur dynamique de croissance dans un contexte économique incertain.