ICO : définition, fonctionnement et projets à venir

Définition : qu’est-ce qu’une ICO ?
Une ICO (Initial Coin Offering) est une méthode de levée de fonds pour les startups blockchain, émettant des jetons en échange de cryptomonnaies comme le Bitcoin ou l’Ethereum. Ces tokens, créés via un smart contract, représentent un actif numérique lié au projet et peuvent servir de moyen de paiement, donner accès à des services, ou représenter une part de l’entreprise.
Comparable aux IPO (Initial Public Offering) des entreprises traditionnelles, les ICO se déroulent en ligne via des plateformes dédiées, ouvertes au grand public pour investir dans des projets innovants dès leur lancement.
📚 Ressources utiles : Blockchain définition / Smart contract définition / Arnaques crypto.
Fonctionnement d’une ICO : comment participer ?
Une ICO se déroule généralement en plusieurs étapes clés :
- L’équipe du projet rédige un white paper, un document détaillant les caractéristiques du projet, les objectifs, le plan de développement et l’utilisation des fonds récoltés.
- Une campagne de marketing est lancée pour promouvoir l’ICO auprès de la communauté crypto.
- Un smart contract est programmé pour créer les tokens et gérer la levée de fonds. Un nombre limité de tokens est mis en vente à un prix fixé en cryptomonnaies.
- La vente de tokens démarre à une date prédéfinie. Les investisseurs intéressés peuvent acheter des tokens en envoyant des cryptomonnaies vers une adresse spécifique.
- Une fois l’objectif de financement atteint ou la période de vente terminée, les tokens sont distribués aux investisseurs. Ils sont alors listés sur des plateformes d’échange décentralisées pour être achetés et vendus librement.
Certains critères à respecter pour participer
Bien qu’une ICO soit ouverte à tous, il y a tout de même certains critères à remplir pour pouvoir y participer et faire partie des investisseurs.
Pour participer à une ICO (Initial Coin Offering), voici les critères de participation :
- Vérification KYC (Know Your Customer) : Fournir des documents d’identification tels que passeport, permis de conduire, ou autres pièces d’identité officielles.
- Possession de cryptomonnaies : Disposer de fonds en cryptomonnaies comme Bitcoin (BTC), Ethereum (ETH), ou des stablecoins comme USDT.
- Possession d’un portefeuille de cryptomonnaies : Avoir un portefeuille compatible pour recevoir les tokens de l’ICO (par exemple, MetaMask ou MyEtherWallet).
- Inscription sur une plateforme d’ICO : Créer un compte sur des plateformes spécifiques telles que Binance Launchpad, OKX Jumpstart, ou CoinList et suivre leurs processus de vérification.
- Vérification de la compatibilité géographique : Vérifier que votre pays de résidence est autorisé à participer.
ICO crypto 2024 : liste des ICO à venir
Voici une liste des nouvelles ICO qui vont prochainement débuter, selon ICO Drops:
Nom du Projet | Type | Date de Lancement | Montant Collecté | Catégorie |
---|---|---|---|---|
5th Scape | Presale | À venir | 6,66 M$ | VR |
EigenLayer | Token Launch | 10 septembre 2024 | 164,4 M$ | Liquid Staking |
Promodex | IDO | Dans 12 heures | 918 K$ | Blockchain Service |
BorpaToken | Token Launch | Dans 17 heures | 1,34 M$ | Memecoin |
Mantle | Point Farming | 1er juillet 2024 | – | Layer-2 |
TapSwap | Token Launch | 1er juillet 2024 | – | Gaming |
Bondex | Token Launch | 10 juillet 2024 | 10,5 M$ | Web 3.0 |
LAOS | Presale | 11 juillet 2024 | – | Blockchain |
CratD2C | ICO | 30 septembre 2024 | 306 K$ | Blockchain |
Ten | Token Launch | Q2 2024 | 16,5 M$ | Blockchain Service |
Aark Digital | Token Launch | Q2 2024 | 6 M$ | Perpetual |
Capx | Token Launch | Q2 2024 | – | Platform |
Layer3 | Token Launch | Q2 2024 | 17,5 M$ | Social |
Catizen | Token Launch | Q2 2024 | – | Gaming |
Kroma | Token Launch | Q2 2024 | – | Blockchain Service |
Ces informations sont issues du site ICO Drops et incluent les projets avec leurs dates de lancement et les montants déjà collectés ou estimés. Pour plus de détails, vous pouvez consulter directement le site ICO Drops.
⚠️ Nous ne recommandons ou ne conseillons en aucun cas ces ICO. Elles sont listées à titre indicatif et peut-être que certaines d’entres-elles sont des arnaques. Faites vos propres recherches avant d’y investir votre argent.
Les meilleures plateformes pour participer à une ICO en 2025
Binance Launchpad

Binance Launchpad est reconnue pour ses lancements de projets à haut profil comme BitTorrent, Fetch.AI, et Axie Infinity et se classe d’ailleurs en deuxième position de notre comparatif des plateformes crypto. La plateforme est intégrée à l’écosystème Binance, offrant une liquidité de classe mondiale et une visibilité significative.
Pour participer, les investisseurs doivent détenir des Binance Coin (BNB), ce qui assure une participation engagée. Binance Launchpad utilise un système de loterie pour distribuer les tokens, garantissant un accès équitable et prévenant la domination des grands investisseurs.
↪️ Voir notre avis détaillé sur Binance.
OKX Jumpstart

OKX Jumpstart se distingue par son modèle de minage qui permet aux participants de gagner des tokens via le staking en plus de les acheter. La plateforme est intuitive et affiche des barres de progression pour les projets en cours, offrant transparence et accessibilité. OKX Jumpstart a hébergé des projets à succès, ce qui en fait une plateforme fiable pour les nouveaux investisseurs.
↪️ Voir notre avis détaillé sur OKX.
Bybit Launchpad

Bybit Launchpad est connue pour sa simplicité d’utilisation et son processus de participation efficace. Les utilisateurs doivent détenir et staker des tokens BIT pour participer.
Bybit Launchpad offre une interface conviviale et un processus de vérification KYC pour assurer la sécurité des transactions et des investissements.
↪️ Voir notre avis détaillé sur Bybit.
ICO : attention aux arnaques
Comme nous en parlions précédemment, plusieurs projets d’ICO présentés ces dernières années ont été, non pas des échecs, mais bel et bien des arnaques montées de toutes pièces par des acteurs malveillants.
Le cas de OneCoin

OneCoin était un projet de cryptomonnaie lancé en 2014 par Ruja Ignatova, une entrepreneure bulgare. Le projet prétendait offrir une alternative révolutionnaire au Bitcoin, avec une blockchain privée et des rendements élevés pour les investisseurs.
OneCoin a rapidement attiré l’attention, avec des événements promotionnels fastueux et un marketing agressif. De nombreuses personnes, souvent peu familières avec la technologie blockchain, ont été séduites par la promesse de profits faciles.
Cependant, il s’est avéré qu’OneCoin n’avait pas de blockchain fonctionnelle et que les rendements provenaient simplement des investissements des nouveaux entrants, selon le principe d’un schéma de Ponzi.
Lorsque les autorités ont commencé à enquêter, Ruja Ignatova a disparu, et on estime qu’OneCoin a escroqué les investisseurs d’environ 4 milliards de dollars. Plusieurs personnes associées à OneCoin ont depuis été arrêtées et Karl Greenwood, le co-fondateur, a écopé en septembre 2023 de 20 ans de prison.
L’affaire Bitconnect

Bitconnect était une plateforme de prêt de cryptomonnaies et un projet d’investissement lancé en 2016. Il proposait à ses utilisateurs d’échanger leurs Bitcoins contre des tokens Bitconnect (BCC), qui pouvaient ensuite être prêtés à la plateforme.
Bitconnect promettait des rendements extrêmement élevés, allant jusqu’à 40% par mois, générés par un prétendu « trading bot » alimenté par l’intelligence artificielle. Le projet a rapidement attiré l’attention, avec une intense campagne de marketing qui incluait des influenceurs de YouTube et des événements promotionnels.
Cependant, de nombreux experts en cryptomonnaies ont exprimé des doutes quant à la viabilité de Bitconnect, soulignant que les rendements promis étaient irréalistes et que le projet présentait de nombreux signes d’une pyramide de Ponzi.
En Janvier 2018, Bitconnect a annoncé la fermeture de sa plateforme de prêt et de son programme d’échange de tokens, invoquant des pressions réglementaires et des attaques DDoS. Selon la SEC, l’arnaque s’élèverait à 2,4 milliards de dollars, juste pour les investisseurs américains.
Cela a entraîné l’effondrement de la valeur du token BCC, causant d’énormes pertes pour les investisseurs. Plusieurs procès ont été intentés contre Bitconnect, et les autorités de plusieurs pays ont enquêté sur le projet pour fraude. Satish Kumbhani, le fondateur de Bitconnect est notamment recherché par le FBI et les autorités indiennes.
Nos conseils pour éviter les risques liés aux ICO
Pour limiter les risques lors de la participation à une ICO, il est essentiel de suivre certaines bonnes pratiques.
Avant tout, il faut procéder à des vérifications approfondies sur le projet. Cela implique de :
- Lire attentivement le white paper pour comprendre la solution proposée, le plan de développement et l’utilisation des fonds.
- Se renseigner sur l’équipe et vérifier les profils des fondateurs et des conseillers.
- Consulter les avis de la communauté et des experts sur les réseaux sociaux et les forums spécialisés.
- Vérifier que le code du smart contract a été audité par des spécialistes indépendants.
Il est également important de diversifier son portefeuille en ne misant pas tout sur une seule ICO. Mieux vaut répartir ses investissements sur différents projets pour limiter l’impact en cas d’échec.
Enfin, lors de l’achat des tokens, il faut être vigilant et s’assurer d’utiliser la bonne adresse officielle de l’ICO. De nombreuses arnaques consistent à créer de faux sites imitant l’ICO pour dérober les fonds des investisseurs.
Quel futur pour les ICO dans l’écosystème crypto ?
Face aux dérives et aux nombreuses arnaques, les régulateurs de différents pays ont commencé à encadrer les ICO ces dernières années. Aux États-Unis, la SEC (Securities and Exchange Commission) considère la plupart des tokens comme des titres financiers et impose aux projets de se conformer aux réglementations en vigueur.
Cette tendance à une régulation accrue devrait se poursuivre pour protéger les investisseurs et favoriser l’adoption grand public de la blockchain. Les projets légitimes cherchent également à se conformer aux réglementations pour gagner en crédibilité.
Parallèlement, de nouveaux modèles de levées de fonds décentralisées émergent comme alternatives aux ICO :
- Les IEO (Initial Exchange Offering) sont des levées de fonds réalisées directement sur des plateformes d’échange de crypto-actifs. Elles offrent plus de sécurité et de légitimité en imposant un processus de sélection et de vérification des projets.
- Les STO (Security Token Offering) consistent à émettre des tokens représentant des titres financiers traditionnels (actions, obligations) sur une blockchain, soumis aux mêmes réglementations que les titres classiques, mais bénéficient des avantages de la blockchain en termes de transparence et de liquidité.
- Les IDO (Initial DEX Offering) sont des levées de fonds réalisées via des protocoles de finance décentralisée (DeFi) comme Uniswap. Les tokens sont émis et distribués automatiquement via des pools de liquidités, sans intermédiaire.
À l’avenir, les levées de fonds décentralisées devraient continuer à évoluer pour gagner en maturité et en légitimité. L’enjeu sera de trouver le juste équilibre entre l’innovation permise par la blockchain et la protection des investisseurs.
Les ICO auront ouvert la voie à un nouveau modèle de financement qui sera amené à se perfectionner pour révolutionner le capital-risque sur le long terme.
Questions fréquentes sur les Initial Coin Offering (ICO)
Comment les ICO diffèrent-elles des IPO ?
Une ICO permet à une startup blockchain d’émettre des tokens en échange de cryptomonnaies comme le Bitcoin ou l’Ethereum, tandis qu’une IPO implique la vente d’actions d’une entreprise en échange de monnaie fiduciaire.
Comment vérifier la fiabilité d’une ICO ?
Pour évaluer la légitimité d’une ICO, il est essentiel de lire attentivement le livre blanc du projet, qui détaille ses objectifs, sa technologie et son plan de développement. Il est également important de vérifier les antécédents de l’équipe de développement et de consulter les avis de la communauté sur les forums spécialisés et les réseaux sociaux. Assurez-vous que le code du smart contract a été audité par des tiers indépendants et que le projet respecte les normes KYC (Know Your Customer) et AML (Anti-Money Laundering).
Comment fonctionne la distribution des tokens après une ICO ?
Après la fin de l’ICO, les tokens sont distribués aux investisseurs selon les termes du smart contract. Les tokens sont envoyés aux portefeuilles des investisseurs, où ils peuvent être échangés sur des plateformes décentralisées ou utilisés dans l’écosystème du projet.
Quelles sont les différences entre une ICO, une IEO et une STO ?
Une ICO est gérée directement par l’équipe du projet qui émet les tokens. Une IEO (Initial Exchange Offering) est organisée par une plateforme d’échange de cryptomonnaies, qui vérifie les projets avant de les proposer aux investisseurs. Une STO (Security Token Offering) implique l’émission de tokens représentant des titres financiers traditionnels, tels que des actions ou des obligations, et est soumise aux mêmes réglementations que les titres classiques, mais bénéficie des avantages de la technologie blockchain en termes de transparence et de liquidité.