Fini les fins de mois difficiles ? Cette proposition de loi pourrait changer votre rapport à l’argent

Ce mardi 20 mai, Jean Laussucq a franchi le pas. Ce député parisien d'Ensemble pour la République vient de déposer à l'Assemblée nationale une proposition de loi qui fait déjà grincer des dents dans les couloirs du pouvoir. Son objectif ? Révolutionner notre façon de percevoir nos salaires.

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Résumé :

  • Le député Jean Laussucq propose de permettre aux salariés de toucher leur salaire jusqu’à 5 fois par mois (au lieu d’une seule fois actuellement), à hauteur de 50% du salaire net et sous 48h.
  • Les Français paient 7 milliards d’euros d’agios chaque année à cause des découverts bancaires, avec un Français sur deux concerné par cette problématique.
  • Plus de 1000 entreprises françaises proposent déjà ce service via des applications comme Stairwage, prouvant que le système fonctionne concrètement.
  • 75% des moins de 35 ans soutiennent cette flexibilité, y voyant une adaptation logique de l’économie à la demande à leur mode de vie.
  • Contrairement aux avances sur salaire, ce système permet uniquement de récupérer l’argent déjà gagné par le travail effectué, sans créer de dette.

Le cauchemar français des fins de mois

Vous connaissez la musique : le 25 du mois arrive, votre compte affiche un solde inquiétant, et cette facture d’électricité qui tombe au pire moment. Résultat ? Direction le découvert, avec son cortège d’agios qui vous plombent encore plus le budget.

7 milliards d’euros : c’est ce que les Français versent chaque année aux banques en frais de découvert. Autant dire qu’on finance grassement les profits bancaires avec notre galère quotidienne.

Pire encore : un Français sur deux se retrouve à découvert au moins une fois dans l’année. Une statistique qui en dit long sur la précarité financière qui gangrène notre société, y compris chez les salariés.

La révolution du salaire à la demande

Mais Jean Laussucq a une solution. Et elle est diablement simple : pourquoi attendre la fin du mois pour toucher l’argent qu’on a déjà gagné ?

Sa proposition chamboule complètement les règles du jeu. Fini l’unique acompte de salaire du 15 du mois ! Place à un système ultra-flexible où chaque salarié pourrait demander jusqu’à 5 acomptes par mois, à n’importe quel moment, dans la limite de 50% de son salaire net.

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L’idée n’est pas de révolutionner le monde du travail, mais de donner aux salariés les clés de leur liberté financière. Car au fond, pourquoi devrait-on attendre le 30 du mois pour récupérer l’argent qu’on a déjà mérité le 5 ?

Ces entreprises qui ont déjà sauté le pas

La vérité, c’est que plus de 1000 entreprises françaises n’ont pas attendu que la loi bouge. Elles proposent déjà ce service à leurs salariés, souvent via des applications comme Stairwage ou My Silae.

Le principe ? Une simplicité déconcertante. Vous ouvrez l’app, elle calcule automatiquement ce que vous avez déjà gagné, et vous pouvez récupérer une partie de cette somme en 48 heures maximum. Un organisme tiers fait le pont avec votre employeur, et tout se régularise en fin de mois.

Pourquoi les jeunes adorent déjà cette idée

Les statistiques ne mentent pas : 75% des moins de 35 ans plébiscitent cette flexibilité. Une génération qui a grandi avec l’économie à la demande, Uber, Netflix, Deliveroo, et qui ne comprend pas pourquoi le salaire devrait échapper à cette logique.

Ces jeunes actifs, souvent précaires, voient dans cette mesure une bouffée d’oxygène. Plus besoin de jongler avec les dates de prélèvement ou de supplier ses parents pour un dépannage. Le travail déjà effectué devient immédiatement convertible en liquidités.

L’arme secrète contre les agios

Jean Laussucq l’assure : son système ne crée aucune dette supplémentaire. Contrairement à l’avance sur salaire, l’acompte porte uniquement sur le travail déjà accompli. C’est votre argent, point final.

Cette distinction n’est pas qu’un détail comptable. Elle représente un changement de paradigme : passer d’une logique d’endettement à une logique de flexibilité. Votre machine à laver rend l’âme un mardi ? Pas de panique, pas de crédit à la consommation ruineux. Juste votre salaire déjà gagné qui arrive à point nommé.

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Les défis à relever

Bien sûr, tout n’est pas rose au pays des acomptes de salaire. Les services de paie des entreprises voient déjà venir la charge administrative supplémentaire. Mais le député parisien a pensé à tout : accompagnement des entreprises, délais négociés entre syndicats et patronat, limites claires pour éviter les abus.

L’enjeu est de taille : transformer une idée généreuse en réalité applicable, sans plomber la gestion des entreprises ni créer de nouveaux déséquilibres.

Comment demander un acompte sur salaire ?

A l’heure actuelle, pour obtenir un acompte sur salaire, vous devez avoir travaillé au moins la moitié du mois en cours. Le montant est strictement limité à 50% de votre salaire net, et cette possibilité n’est offerte qu’une seule fois par mois, généralement vers le 15. Vérifiez d’abord que votre convention collective ou votre contrat de travail autorise cette pratique, car bien qu’elle soit légale, elle n’est pas obligatoire pour l’employeur.

La demande d’acompte doit être formulée par écrit, soit sur papier libre, soit via un formulaire spécifique fourni par votre entreprise. Précisez le montant souhaité et la raison de votre demande (urgence médicale, réparation automobile, etc.). Adressez votre courrier à votre responsable hiérarchique direct ou au service des ressources humaines. Comptez entre 48 et 72 heures pour obtenir une réponse, le temps que votre demande soit validée et que le service paie traite le virement.

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