Altice : Patrick Drahi sort un chèque à 2,6 milliards pour sauver SFR

Patrick Drahi frappe fort en proposant un versement cash spectaculaire de 2,6 milliards d'euros pour restructurer la colossale dette d'Altice France. Les créanciers commencent à plier face à cette offensive inédite qui pourrait transformer l'avenir de SFR.

Patrick Drahi sort un chèque de 2,6 milliards
Mis à jour le

Résumé :

  • Les négociations s’intensifient avec une proposition de 2,6 milliards d’euros en cash pour apaiser les créanciers
  • Les créanciers reculent sur leurs ambitions initiales de prise de contrôle et acceptent désormais une participation minoritaire
  • La restructuration pourrait permettre d’effacer jusqu’à 16% de la dette totale d’Altice
  • Le groupe révèle ses projections financières pour 2024, avec un Ebitda attendu de 3,35 milliards d’euros

L’empire Altice de Patrick Drahi, écrasé sous le poids d’une dette titanesque de 24 milliards d’euros, montre enfin des signes d’avancée dans ses négociations avec ses créanciers. Après des mois de bras de fer et de tensions, un document publié ce 14 novembre 2024 révèle un rapprochement significatif entre les parties, marqué par des concessions mutuelles et une proposition financière massive.

Ce nouveau chapitre dans la saga financière d’Altice France, maison mère de l’opérateur SFR, pourrait marquer un tournant décisif dans la restructuration de sa dette, alors que les discussions s’intensifient et que les positions se rapprochent enfin.

Le grand compromis financier 

La proposition phare d’Altice marque un tournant décisif dans les négociations. Le groupe de Patrick Drahi s’engage à verser 2,6 milliards d’euros en cash, représentant 13,3% de sa dette totale. Ce geste fort témoigne de la volonté du groupe de trouver une issue favorable et de garder le contrôle de l’entreprise dans le conflit qui l’oppose à ses créanciers depuis plusieurs mois.

Les créanciers, initialement en position de force, ont significativement assoupli leurs exigences. Alors qu’ils visaient une prise de contrôle totale du groupe il y a encore quelques semaines, ils se contentent désormais d’une participation minoritaire de 34%. Cette concession majeure reste néanmoins supérieure aux 18% que propose actuellement Altice, mais le rapprochement des positions est significatif.

Lire aussi :  Bitwise dépose une demande d'ETF XRP : le cours de la cryptomonnaie reste impassible

Les détails de la restructuration 

Les négociations portent également sur une nouvelle émission de dette cruciale pour l’avenir du groupe. Altice propose de lever 13,7 milliards d’euros avec un taux d’intérêt moyen de 6,5%, pour des échéances comprises entre 2029 et 2031. Les créanciers, de leur côté, envisagent un prêt légèrement supérieur de 14,4 milliards d’euros, mais à un taux plus élevé de 7,5%.

Cette restructuration pourrait permettre d’annuler entre 13% et 16% de la dette totale, Altice étant prêt à émettre une nouvelle dette pour 70% de ses créances, tandis que les porteurs de dettes proposent d’en couvrir 73%.

La situation financière actuelle d’Altice 

Les chiffres dévoilés par le groupe pour l’année en cours révèlent une situation contrastée. Les profits (Ebitda ou encore la marge opérationnelle) sont attendus autour de 3,35 milliards d’euros, en baisse par rapport aux 3,9 milliards enregistrés en 2023, une diminution partiellement expliquée par la cession de la branche médias. Les dépenses d’investissement devraient quant à elles avoisiner les deux milliards d’euros.

Le groupe a déjà procédé à plusieurs cessions stratégiques, notamment BFM, Teads et les centres de données de SFR, générant un total de 3,38 milliards d’euros. Ces ressources représentent un atout majeur dans les négociations actuelles.

🟥 La descente aux enfers de Drahi - Que s’est-il passé?

Dans les prochains épisodes de la saga Altice…

L’urgence de ces négociations est dictée par l’échéance critique de 2027, date à partir de laquelle le paiement de la dette deviendrait insoutenable pour le groupe sans restructuration. Le rapprochement actuel des positions, bien que significatif, ne garantit pas encore un accord final, mais trace un chemin plus clair vers une possible résolution.

Lire aussi :  Les marchés s'envolent : Trump déclenche une explosion record de Wall Street

L’amélioration du climat des négociations contraste nettement avec l’ambiance tendue du printemps dernier, où le groupe avait même menacé d’utiliser les fonds des cessions récentes pour d’autres projets que le remboursement de sa dette.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

×
RÉDIGE TON AVIS

Retour en haut