Automobile : Trump impose 25% de taxes sur les voitures étrangères

Une véritable bombe vient d'exploser sur le marché automobile mondial. Donald Trump a frappé fort en annonçant mercredi une hausse spectaculaire des droits de douane sur les voitures étrangères. Le président américain a décrété une taxe supplémentaire de 25% sur "toutes les voitures qui ne sont pas fabriquées aux États-Unis", mesure qui entrera en vigueur dès le 2 avril prochain.

Nouveaux tarifs douaniers voitures

Résumé :

  • Trump a annoncé une taxe supplémentaire de 25% sur toutes les voitures non fabriquées aux États-Unis, effective le 2 avril 2025.
  • Cette hausse s’ajoute aux 2,5% existants, portant le total à 27,5% pour les véhicules importés (et jusqu’à 125% pour les voitures électriques chinoises).
  • La moitié des véhicules vendus aux États-Unis sont importés, et les constructeurs américains comme Ford et GM seront également touchés.
  • L’UE, le Canada et le Japon ont vivement réagi, le premier ministre canadien parlant d’une « trahison » de l’accord commercial.
  • Cette mesure s’inscrit dans la stratégie « America First » de Trump, qui prévoit l’annonce de droits de douane « réciproques » sur tous les produits importés le 2 avril.

Cette décision brutale s’inscrit dans la politique protectionniste agressive que le président mène depuis sa réélection. Elle promet de bouleverser complètement l’échiquier automobile mondial, alors que la moitié des véhicules vendus sur le territoire américain sont importés.

Un séisme pour l’industrie automobile mondiale

« Nous allons faire payer les pays qui font des affaires dans notre pays et prennent notre richesse », a martelé Donald Trump depuis la Maison Blanche. Le message est clair : l’administration américaine entend favoriser la production nationale, quitte à frapper durement les importations.

Concrètement, ces 25% s’ajoutent aux droits de douane déjà existants de 2,5%, portant la taxation totale à 27,5% de la valeur des véhicules étrangers. Pour les voitures électriques chinoises, déjà taxées à 100% depuis l’été dernier, la facture grimpera même jusqu’à 125% !

Les constructeurs japonais et sud-coréens ont immédiatement accusé le coup. Toyota, Mitsubishi, Nissan, Honda et Hyundai ont vu leurs actions plonger de plus de 3% dès l’ouverture des Bourses de Tokyo et de Séoul. Un coup dur pour le Japon, dont près d’un tiers des exportations vers les États-Unis proviennent du secteur automobile.

Les constructeurs américains également touchés

Ironie de la situation : les constructeurs américains eux-mêmes ne sortent pas indemnes de cette décision. Ford et General Motors, qui ont largement développé leur production au Canada et au Mexique, se retrouvent également dans la ligne de mire.

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Ford importe environ 20% des véhicules qu’il vend aux États-Unis, dont certains modèles fabriqués en Turquie. Quant à General Motors, il fait venir chaque année quelque 750 000 véhicules du Canada et du Mexique, ce qui en fait le premier importateur automobile du pays, toutes marques confondues.

L’administration Trump a néanmoins prévu un aménagement pour les véhicules assemblés au Canada et au Mexique : les droits de douane de 25% ne s’appliqueront qu’à la part des pièces qu’ils contiennent ne provenant pas des États-Unis. Une maigre consolation pour l’industrie nord-américaine, dont la chaîne de production est fortement intégrée entre les trois pays.

L’Europe monte au créneau, le Canada dénonce une « trahison »

La décision de Washington a immédiatement suscité de vives réactions internationales. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a dit « regretter profondément » cette mesure, qualifiant ces droits de douane de « taxes – mauvaises pour les entreprises, pires pour les consommateurs ».

Plus virulent encore, le premier ministre canadien Mark Carney a dénoncé « une attaque directe contre les travailleurs » de son pays et accusé Donald Trump de « trahir notre accord commercial ».

Le Japon, particulièrement touché, a mis en garde contre l' »impact considérable » de cette offensive douanière sur les relations nippo-américaines et l’économie mondiale. Le premier ministre Shigeru Ishiba a évoqué des « mesures appropriées » et assuré considérer « toutes les options » de riposte.

La stratégie de Trump : « America First » à tout prix

Pour justifier cette décision radicale, l’administration Trump avance un argument de taille : selon Peter Navarro, conseiller au commerce du président, « moins de la moitié des véhicules vendus dans le pays contiennent des pièces américaines », et seulement 19% des moteurs sont fabriqués localement.

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« L’approche stratégique que l’Allemagne ou le Japon utilisent pour affaiblir notre industrie automobile est qu’ils se réservent la fabrication des pièces à valeur ajoutée et les meilleurs salaires pour leurs travailleurs », a-t-il dénoncé.

Cette nouvelle taxe s’inscrit dans un usage extensif des droits de douane par le président américain, qui prépare déjà la prochaine salve. Le 2 avril, rebaptisé « jour de la libération », devrait voir l’annonce de droits de douane « réciproques » sur l’ensemble des produits importés aux États-Unis.

Si Donald Trump avait initialement affirmé qu’il n’y aurait « ni exemption, ni exception », il a toutefois assuré mercredi que ces nouvelles taxes seraient « très clémentes ». « Cela concernera tous les pays et on fera en sorte qu’elles soient très clémentes. Je pense que les gens vont être très surpris », a-t-il conclu.Une chose est sûre : le marché automobile mondial vient d’entrer dans une zone de turbulences. Et cette nouvelle guerre commerciale ne fait probablement que commencer.

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