Résumé :
- Le gouvernement prévoit de réduire le budget du chèque énergie en 2025, une aide qui bénéficie actuellement à 5,7 millions de foyers en France.
- Le montant de cette aide varie entre 48 et 277 euros par an selon les revenus, permettant aux ménages modestes de payer leurs factures d’énergie et certains travaux de rénovation.
- La ministre Amélie de Montchalin justifie cette réduction par la fin de la crise Covid et du choc inflationniste, une position contestée par les associations.
- Environ 500 000 ménages éligibles n’ont pas reçu leur chèque énergie en 2024 en raison de complications administratives.
- Des associations dénoncent une décision qui impacte des français vivant sous le seuil de pauvreté.
Une aide vitale remise en question
Le chèque énergie, dispositif créé en 2018, représente un soutien essentiel pour près de 5,7 millions de foyers français. Son montant, variant de 48 à 277 euros par an selon les revenus, permet aux ménages modestes de faire face à leurs factures d’énergie et de financer certains travaux de rénovation énergétique.
Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, justifie cette réduction budgétaire par la fin de la crise Covid et la sortie du « choc inflationniste ». Une vision contestée par les acteurs de terrain, qui pointent la persistance des difficultés économiques pour les plus démunis.
Les associations tirent la sonnette d’alarme
Le Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal) monte au créneau face à cette annonce. L’association souligne que les bénéficiaires du chèque énergie se concentrent principalement dans les deux premiers déciles de la population, vivant sous le seuil de pauvreté.
« Le chèque énergie compense de moins en moins l’augmentation des factures d’énergie », alerte le Cnafal. Un constat d’autant plus préoccupant que les hausses successives des prix de l’énergie n’ont pas été intégralement compensées par les récentes baisses tarifaires.
Des milliers de ménages déjà privés d’aide
La situation s’annonce d’autant plus critique qu’environ 500 000 ménages éligibles n’ont pas perçu leur chèque énergie en 2024. En cause : des complications administratives lors de l’envoi automatique d’avril 2024 et l’absence de réclamation en ligne avant la date limite du 31 décembre.
Cette réalité témoigne des failles du système actuel, alors même que le dispositif s’apprête à être réduit. Les foyers les plus modestes, déjà confrontés à des difficultés pour accéder à leurs droits, risquent de voir leur situation se dégrader davantage.
Un enjeu majeur pour le pouvoir d’achat
Cette décision gouvernementale intervient dans un contexte où le pouvoir d’achat reste une préoccupation centrale pour de nombreux Français. La réduction du chèque énergie pourrait fragiliser davantage les ménages déjà en situation précaire, les contraignant à des choix difficiles entre se chauffer et subvenir à d’autres besoins essentiels.