Luxe : l’accord USA-Chine propulse LVMH et Kering de plus de 5% en bourse

La trêve commerciale entre les États-Unis et la Chine offre un nouveau souffle aux géants du luxe. Annoncée ce lundi 12 mai, la réduction de 115% des droits de douane entre les deux puissances a propulsé les actions de Kering (+5,7%), LVMH (+5,2%) et Hermès (+2,8%). Cette bouffée d'oxygène redonne espoir à un secteur fragilisé, dont l'indice européen a bondi de 3,8% en une seule journée.

accord-USA-Chine-luxe

Résumé : 

  • Un accord américano-chinois sur la réduction des droits de douane entraîne une hausse notable des valeurs du luxe.
  • Les groupes français du secteur enregistrent des progressions significatives : Kering (+5,7%), LVMH (+5,2%), Hermès (+2,8%).
  • L’accord instaure une pause de 90 jours et une diminution de 115% des droits de douane réciproques.
  • Cette annonce soulage un secteur confronté à des difficultés sur ses principaux marchés.

La récente baisse des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine apporte un nouveau souffle au secteur du luxe européen. Ce lundi 12 mai, les places boursières ont réagi positivement à l’annonce d’un accord visant à réduire les droits de douane entre ces deux puissances économiques. La décision prise lors d’une réunion en Suisse pendant le week-end semble marquer un tournant après des années de mesures protectionnistes qui ont pesé sur l’économie mondiale.

Les investisseurs, qui s’inquiétaient d’une possible récession et de son impact sur les achats de produits haut de gamme, retrouvent confiance. Cette trêve diplomatique offre des perspectives plus favorables pour les marques de prestige, très dépendantes de ces deux marchés clés. Les actions des principaux groupes de luxe européens ont immédiatement bondi à l’ouverture des marchés, témoignant du soulagement des actionnaires face à cette avancée diplomatique inattendue.

Les géants français du luxe en tête des hausses européennes

Sur la place parisienne, les grandes maisons françaises du luxe affichent des performances qui montrent l’importance de cet accord. Dès 8h15 GMT ce lundi, le titre Kering SA a progressé de 5,7%, plaçant le propriétaire de Gucci et Saint Laurent parmi les meilleures performances du CAC 40. Dans la même tendance, LVMH a gagné 5,2%, confirmant l’intérêt des investisseurs pour les groupes exposés aux marchés américain et chinois.

Même Hermès, généralement moins sensible aux variations économiques grâce à sa politique de rareté, a vu son cours augmenter de 2,8%. L’Oréal, dont la branche luxe est stratégique, progresse de 1,5%.

Lire aussi :  Elon Musk paie le prix fort : Les ventes de Tesla s'effondrent en Europe

Ce phénomène dépasse les frontières françaises. Ailleurs en Europe, d’autres marques prestigieuses voient leurs actions monter : l’italien Moncler gagne 4,3%, le groupe suisse Richemont, qui détient Cartier et Van Cleef & Arpels, avance de 5%. Le britannique Burberry réalise la plus forte hausse avec 6,24%, tandis que l’allemand Hugo Boss progresse de 2,83%.

L’ensemble du secteur bénéficie de cette dynamique : l’indice de référence du luxe européen grimpe de 3,8%, se dirigeant vers sa meilleure journée depuis le 16 janvier si ces gains se maintiennent jusqu’à la clôture.

Les détails de l’accord américano-chinois

C’est lors d’une réunion diplomatique en Suisse durant le week-end que les représentants des deux grandes puissances économiques ont établi les bases de cette détente commerciale. Scott Bessent, secrétaire américain au Trésor, a indiqué à la presse que Washington et Pékin ont trouvé un terrain d’entente pour apaiser les tensions des dernières années.

L’accord prévoit une pause de 90 jours sur les mesures commerciales restrictives. Plus important encore, les droits de douane imposés jusqu’à présent seront réduits de 115%, une baisse significative qui témoigne de la volonté des deux pays d’améliorer leurs relations commerciales.

Cette annonce survient après plusieurs années de tensions et d’augmentations tarifaires qui ont perturbé les chaînes d’approvisionnement mondiales et freiné la croissance économique des deux pays. Pour les entreprises du luxe, qui dépendent fortement des marchés américain et chinois, ces mesures représentaient un risque important à moyen terme.

Un secteur en quête de relance après une période difficile

Cette nouvelle rassurante arrive à point pour une industrie qui traverse des moments compliqués. Le secteur du luxe fait face depuis plusieurs mois à un ralentissement de la demande sur le marché chinois, l’un de ses principaux moteurs de croissance. La politique zéro Covid puis la crise immobilière ont affecté le pouvoir d’achat et la confiance des consommateurs chinois, marché essentiel pour les marques de prestige.

Lire aussi :  Valorisation Apple : les secrets d'un géant à plus de 3 600 milliards de dollars

Par ailleurs, les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine avaient suscité des inquiétudes quant à une possible récession mondiale qui aurait inévitablement touché les acheteurs fortunés américains. Ces derniers constituent un marché alternatif important pour les groupes de luxe quand le marché asiatique ralentit.

Dans ce contexte peu favorable, la réduction annoncée des droits de douane ouvre de nouvelles possibilités pour les maisons européennes. Elle devrait faciliter l’exportation de produits de luxe vers ces marchés importants. De plus, l’amélioration du climat économique mondial pourrait renforcer la confiance des consommateurs aisés, facteur déterminant dans l’achat de biens de luxe.

Pour les spécialistes du secteur, cet accord pourrait signaler le début d’une reprise après plusieurs trimestres difficiles. Toutefois, certains experts restent prudents en rappelant que la pause de 90 jours offre une visibilité limitée et que les tensions entre les deux pays n’ont pas entièrement disparu.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

×
RÉDIGE TON AVIS

Retour en haut