La mainmise des géants de la finance sur le marché immobilier américain atteint des proportions alarmantes. Robert F. Kennedy Jr. tire la sonnette d’alarme sur une situation qui pourrait priver toute une génération de l’accès à la propriété. Découvrez comment trois entreprises pourraient bientôt contrôler la majorité des maisons aux États-Unis et les solutions envisagées pour contrer cette tendance inquiétante.
Résumé :
- BlackRock, State Street et Vanguard contrôleraient 89% du S&P 500
- Ces géants de l’investissement achètent massivement des maisons unifamiliales
- Leur influence croissante menace l’accès à la propriété pour les Américains ordinaires
Le rêve américain d’accéder à la propriété est-il en train de s’effondrer sous le poids des géants de la finance ? C’est ce que suggère Robert F. Kennedy Jr., candidat à la présidence pour 2024, dans une interview récente qui a fait l’effet d’une bombe. Selon lui, trois mastodontes de Wall Street – BlackRock, State Street et Vanguard – ne se contentent plus de dominer le marché boursier.
Ils étendent désormais leur emprise sur le marché immobilier résidentiel, menaçant l’avenir de millions d’Américains rêvant de devenir propriétaires.Cette situation soulève des questions cruciales sur l’avenir du logement aux États-Unis et le pouvoir grandissant des institutions financières. Plongeons dans les détails de cette controverse qui secoue l’Amérique et explorons les solutions proposées pour préserver le rêve américain.
La domination des « Big Three » sur le marché financier américain
Le paysage financier américain est aujourd’hui dominé par trois géants de l’investissement : BlackRock, State Street et Vanguard. Ces entreprises, souvent appelées les « Big Three », ont acquis une influence considérable sur l’économie américaine au cours des dernières décennies.
Selon Robert F. Kennedy Jr., ces trois sociétés « possèdent collectivement 89% du S&P 500 ». Cette affirmation s’appuie sur un article académique de 2017 intitulé « Hidden power of the Big Three? Passive index funds, re-concentration of corporate ownership, and new financial risk. » L’étude révèle que BlackRock, Vanguard et State Street sont les plus grands actionnaires de 88% des entreprises du S&P 500, l’un des indices boursiers américains.
Ce pouvoir considérable est le résultat d’un changement majeur dans les stratégies d’investissement depuis la crise financière de 2008. On a assisté à un basculement massif de l’investissement actif vers l’investissement passif, un domaine dans lequel les « Big Three » excellent. Aujourd’hui, ces sociétés sont les plus grands actionnaires de 40% de toutes les entreprises américaines cotées en bourse.
L’expansion vers le marché immobilier résidentiel
Mais l’influence de ces géants ne s’arrête pas au marché boursier. Selon RFK Jr., ils ont désormais jeté leur dévolu sur le marché immobilier résidentiel américain. « Ils ont maintenant décidé d’acheter chaque maison unifamiliale en Amérique », affirme-t-il, ajoutant que « s’ils restent sur la trajectoire actuelle, ils posséderont 60% des maisons unifamiliales de ce pays d’ici 2030. »
Bien que ces chiffres puissent sembler exagérés, la tendance est bien réelle. Un rapport récent de Redfin indique que les investisseurs avaient, fin de l’année 2023, acheté 26% des logements abordables aux États-Unis. Cette situation crée une concurrence déloyale pour les acheteurs ordinaires, qui se trouvent souvent surenchéris par ces investisseurs aux poches profondes.
Il est important de noter que BlackRock a déclaré ne pas acheter directement des maisons unifamiliales. Cependant, l’entreprise, ainsi que d’autres grands investisseurs et sociétés de capital-investissement, investit massivement dans des titres adossés à des créances hypothécaires et dans le financement de nouvelles constructions.
Les solutions proposées face à cette situation
They don't want you to know this.
— Wall Street Silver (@WallStreetSilv) September 5, 2023
RFK explains how BlackRock, State-street and Vanguard own a huge portion of the S&P 500 companies
They are also purchasing large numbers of homes in the USA. RFK Jr claims that by 2030 they could own 60% of the single family homes in America.… pic.twitter.com/68izrJ9ONg
Face à cette situation préoccupante, des solutions commencent à émerger. Robert F. Kennedy Jr. a proposé un plan dans le cadre de sa campagne présidentielle. S’il est élu, il promet de créer un programme fédéral offrant des prêts hypothécaires à un taux d’intérêt de seulement 3%, financés par des obligations exonérées d’impôts.
Ces prêts à faible taux d’intérêt seraient exclusivement réservés aux particuliers, excluant les entreprises. Selon RFK Jr., cette mesure « réduirait les paiements mensuels de plus de 1000 dollars pour une maison de prix médian et permettrait à vos enfants de surpasser BlackRock sur le marché. »
L’impact potentiel de cette mesure pourrait être significatif. En rendant les prêts hypothécaires plus accessibles aux particuliers, elle pourrait rééquilibrer le marché en faveur des acheteurs ordinaires. Cependant, cette proposition soulève également des questions sur sa faisabilité et ses potentielles conséquences à long terme sur le marché immobilier.