Résumé :
- Le gouvernement prolonge l’accès aux aides pour les logements classés F et G jusqu’à fin 2025
- L’obligation de fournir un DPE est repoussée au 1er janvier 2026
- Les travaux induits sont désormais éligibles aux aides
- Les montants d’aide sont revus à la baisse pour certaines catégories de ménages
Le paysage de la rénovation énergétique en France continue d’évoluer. Un décret et un arrêté publiés le 5 décembre 2024 viennent préciser les nouvelles modalités de MaPrimeRenov’ pour l’année 2025. Ces changements interviennent dans un contexte où le gouvernement cherche à maintenir l’équilibre entre l’encouragement à la rénovation et la maîtrise du budget du dispositif.
Les assouplissements maintenus pour 2025
La première bonne nouvelle pour les propriétaires concerne la prolongation des mesures d’assouplissement. En effet, face à une baisse significative des demandes d’aide constatée début 2024, le gouvernement avait dû revoir sa copie. Cette approche plus souple est désormais confirmée pour toute l’année 2025.
Les propriétaires de logements classés F ou G peuvent souffler : ils conserveront leur accès à MaPrimeRenov’ pour des rénovations par geste jusqu’au 31 décembre 2025. Cette décision marque un tournant par rapport à la politique initiale qui visait à restreindre les aides aux seules rénovations d’ampleur pour ces logements énergivores.
Parallèlement, l’obligation de fournir un Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) pour les travaux geste par geste est repoussée au 1er janvier 2026. Cette mesure offre un répit supplémentaire aux propriétaires et simplifie les démarches administratives pour l’année à venir.
Les nouveautés et réductions qui impactent le dispositif
Une avancée majeure du dispositif 2025 concerne l’intégration des travaux induits dans le périmètre des aides. Concrètement, cela signifie que les travaux nécessaires à la réalisation des rénovations énergétiques principales deviennent éligibles aux aides. Par exemple, si vous installez une pompe à chaleur géothermique, les travaux de forage et de terrassement indispensables à son installation pourront désormais être pris en compte dans le calcul de l’aide.
Cette inclusion répond à une demande de longue date des professionnels du secteur et des particuliers, qui soulignaient souvent le poids financier de ces travaux connexes dans le budget global de rénovation.
Le dispositif connaît cependant plusieurs réductions significatives. Les ménages aux ressources « très modestes » verront le niveau maximum des avances passer de 70% à 50% dans le cadre des rénovations par geste. Cette diminution pourrait compliquer le démarrage des travaux pour les foyers les plus modestes.
Le « Parcours Accompagné » subit également des modifications importantes pour les ménages aux ressources supérieures :
- Les projets permettant un gain de 2 classes au DPE ne bénéficieront plus que d’une aide de 10% contre 30% auparavant
- Pour un gain de 3 classes, le taux passe de 35% à 15%
- Même les projets les plus ambitieux (gain de 4 classes ou plus) voient leur aide réduite de 35% à 20%
Les propriétaires d’équipements fonctionnant au bois ou autres biomasses ne sont pas épargnés : les forfaits correspondants diminuent en moyenne de 30%. Cette baisse s’inscrit dans une volonté de rééquilibrage du dispositif et de maîtrise budgétaire.