Les quotas carbone européens s’ouvrent désormais aux particuliers : découvrez ce nouvel investissement vert !

Dans l’univers de la finance durable, une révolution silencieuse est en marche. Alors que les investisseurs particuliers cherchent désespérément des placements alliant rendement et impact environnemental, une opportunité inédite vient de voir le jour. La plateforme française Homaio ouvre les portes d’un marché jusqu’ici jalousement gardé par les institutions : celui des quotas carbone européens.

Cette démocratisation d’un outil majeur de la transition écologique pourrait bien redéfinir les contours de l’investissement responsable, tout en offrant des perspectives de gains significatives aux épargnants avertis.

Le marché des quotas carbone : un outil européen méconnu

Créé en 2005 par l’Union européenne, suite au Protocole de Kyoto, le marché des quotas carbone s’est rapidement imposé comme l’un des piliers de la stratégie climatique européenne. Son principe est d’une redoutable efficacité : chaque année, la Commission européenne émet un nombre limité de quotas, chacun représentant une tonne de CO2. Les entreprises émettrices de gaz à effet de serre sont alors contraintes d’acheter ces quotas pour poursuivre leurs activités.

Ce mécanisme de place de marché, régulé par l’offre et la demande, a démontré son efficacité avec une réduction spectaculaire de 45% des émissions européennes depuis sa création. Un succès qui se traduit par des volumes d’échanges colossaux, atteignant 1 000 milliards d’euros en 2023.

Homaio : quand l’investissement vert devient accessible

C’est dans ce contexte que Valentin Lautier, fondateur de Homaio, a eu l’idée novatrice d’ouvrir ce marché aux particuliers. « Nous avons décidé de rendre ce marché accessible aux particuliers, afin qu’ils puissent allier rendement financier et impact environnemental », explique-t-il.

Le processus d’investissement a été simplifié au maximum : la plateforme émet des obligations directement adossées à la valeur des quotas d’émissions. Lorsqu’un investisseur place son argent, Homaio achète immédiatement des quotas équivalents sur le marché. Le tout est gérable en ligne, avec un suivi en temps réel de la valeur du portefeuille.

Les conditions d’accès ont été pensées pour démocratiser l’investissement, avec un ticket d’entrée de 1 000 euros. Côté frais, la plateforme applique une commission d’entrée comprise entre 1% et 2% du montant investi, ainsi que des frais de gestion annuels oscillant entre 1% et 1,5% de la valeur moyenne du portefeuille.

La fraude à la TVA, un risque sous surveillance

Si le marché des quotas carbone a gagné en maturité depuis sa création, le spectre de la fraude à la TVA continue de planer. Entre l’été 2008 et le printemps 2009, ce marché avait été victime d’une escroquerie massive popularisée récemment par la série « D’argent et de sang« , qui retrace l’histoire du tristement célèbre « roi de l’arnaque », Marco Mouly.

C'est quoi, la "taxe carbone" aux frontières de l'Europe ?

Si les régulateurs européens ont depuis considérablement renforcé leurs mécanismes de contrôle, notamment avec l’instauration d’un système de TVA inversée, la vigilance reste de mise. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles des plateformes comme Homaio doivent se soumettre à des réglementations strictes et des procédures d’agrément rigoureuses avant de pouvoir proposer ce type d’investissement aux particuliers.

Rendement et risques : ce qu’il faut savoir avant d’investir

L’attrait principal de ce placement réside dans son mécanisme de valorisation quasi-automatique. En effet, la réduction progressive du nombre de quotas émis par la Commission européenne crée une pression haussière sur les prix. Cette caractéristique unique explique la performance historique impressionnante du marché, avec une croissance moyenne de 25% par an sur la dernière décennie.

Toutefois, comme tout investissement, le placement dans les quotas carbone n’est pas exempt de risques. La volatilité à court terme peut être significative, influencée par divers facteurs comme la demande énergétique ou les fluctuations des prix des matières premières. Les investisseurs doivent être conscients du risque de perte partielle ou totale du capital investi.

Ce placement s’adresse donc prioritairement aux investisseurs adoptant une vision à moyen terme, idéalement sur un horizon de 3 à 5 ans. Il peut également servir d’outil de diversification efficace, sa valeur étant peu corrélée aux autres classes d’actifs traditionnelles.