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États-Unis : le spectre de la stagflation inquiète les économistes et bouleverse les stratégies d’investissement

Stagflation : le risque économique dont parlent tous les experts. À l'heure où inflation et ralentissement menacent l'économie américaine, découvrez pourquoi les économistes s'inquiètent. Un phénomène qui n'avait pas inquiété les marchés depuis 40 ans revient au centre des préoccupations financières.

Etats-Unis-stagflation

Résumé :

  • Les économistes du pays avertissent que le risque de stagflation atteint son plus haut niveau depuis 40 ans
  • Les nouvelles politiques tarifaires sont considérées comme le principal déclencheur de cette menace
  • La confiance des consommateurs et des entreprises commence déjà à s’affaiblir
  • Des mesures financières préventives peuvent réduire votre exposition aux risques
  • La situation actuelle diffère de celle des années 70, mais présente des défis spécifiques pour les investisseurs d’aujourd’hui

Métadescription : 

Résumé : 

L’économie américaine, qui paraissait robuste en début d’année, se retrouve maintenant confrontée à un phénomène que beaucoup pensaient appartenir au passé : la stagflation. Cette situation économique difficile associe une hausse continue des prix avec un ralentissement économique et un marché du travail fragilisé. D’après plusieurs économistes renommés, les récentes mesures commerciales et douanières adoptées par l’administration Trump ont significativement augmenté les chances de voir ce scénario se concrétiser.

Avec l’installation progressive de l’incertitude et l’assombrissement des prévisions, comprendre ce qui se joue et mettre son argent à l’abri devient essentiel pour les familles américaines. La menace de stagflation, absente des préoccupations économiques majeures depuis quarante ans, revient aujourd’hui perturber les marchés et pourrait transformer radicalement votre approche financière.

Pourquoi les experts économiques s’inquiètent-ils maintenant ?

Le danger de stagflation n’est plus une simple théorie mais une possibilité concrète qui préoccupe les spécialistes les plus respectés du domaine économique. Brett House, professeur d’économie à la Columbia Business School, affirme que :

« la politique tarifaire de la Maison Blanche Trump a certainement augmenté le risque d’une inflation plus élevée et d’une croissance plus faible. » 

Cette analyse est confirmée par le dernier rapport CNBC Rapid Update, qui compile les prévisions de 14 économistes de renom.

Greg Daco, économiste en chef chez EY Parthenon, estime qu’il s’agit d’un : 

« risque plus prononcé qu’à tout moment au cours des 40 dernières années. » 

De son côté, Diane Swonk de KPMG remarque déjà les premiers signes de détérioration : 

« Nous voyons cette sorte d’impression de stagflation, où les gens sont moins sûrs de leurs emplois et plus inquiets de l’inflation à venir. »

Cette inquiétude dépasse le cadre universitaire. Une enquête récente menée par Chief Executive montre que de nombreuses entreprises revoient leurs projections économiques, certaines envisageant même une récession. Les ménages américains, déjà éprouvés par plusieurs années d’inflation, voient maintenant poindre la menace d’un ralentissement qui pourrait affecter leurs emplois.

Signaux d’alerte actuels :

  • Révisions à la baisse des prévisions de croissance par 14 économistes (CNBC Rapid Update)
  • Baisse de confiance mesurée chez les consommateurs
  • Inquiétudes croissantes des dirigeants d’entreprise (étude Chief Executive)
  • Premières tensions sur le marché de l’emploi

Comment la stagflation d’aujourd’hui se distingue de celle des années 70 ?

Les années 1970 ont marqué l’économie américaine par une crise associant inflation galopante et chômage élevé. Cette période reste associée aux chocs pétroliers avec leurs pénuries et files d’attente interminables aux stations-service, bien que certains experts attribuent cette stagflation aux fluctuations monétaires de l’époque.

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Pour y répondre, Paul Volcker, alors à la tête de la Réserve fédérale, a imposé un resserrement monétaire radical, connu comme le « choc Volcker« . Cette action a certes maîtrisé l’inflation, mais au prix d’une forte récession et d’un chômage dépassant 10%.

Dan Skelly, de Morgan Stanley Wealth Management, souligne deux différences majeures avec la situation actuelle :

Années 1970Situation actuelle
Dépendance au pétrole étrangerIndépendance énergétique américaine
Syndicats puissants alimentant les spirales prix-salairesInfluence syndicale réduite dans le secteur privé
Chocs pétroliers comme déclencheursPolitiques tarifaires comme facteur principal
Impact direct sur la production industrielleImpact plus marqué sur les bénéfices des entreprises

La stagflation moderne prendrait racine dans l’incertitude liée aux politiques tarifaires, affectant la confiance des entreprises et des consommateurs. Morgan Stanley anticipe que ces effets se feront davantage sentir sur les profits des entreprises que sur l’économie globale.

Il faut aussi noter que stagflation ne signifie pas nécessairement récession formelle – il peut s’agir simplement d’une croissance ralentie ou stagnante. KPMG prévoit actuellement une légère récession avec un pic d’inflation à la fin du troisième trimestre, moins sévère que celle observée pendant la pandémie.

Comment la stagflation s’attaque à la sécurité financière

Malgré ces différences avec le passé, Greg Daco prévient que la stagflation représenterait le « pire des deux mondes » – hausse du chômage et augmentation des prix. Pour les ménages américains, l’équation est redoutable. D’un côté, l’inflation poursuit sa progression, diminuant le pouvoir d’achat au quotidien, avec les produits importés touchés par les tarifs douaniers qui entraînent le reste des prix dans leur sillage. De l’autre, le ralentissement économique fragilise l’emploi, les entreprises gelant les embauches, réduisant les heures travaillées, voire procédant à des licenciements. Sans possibilité de négocier des salaires à la hausse, les travailleurs se retrouvent pris en étau entre des prix qui montent et des revenus qui stagnent.

Les secteurs liés au commerce international seraient les premiers affectés, l’industrie manufacturière pouvant souffrir davantage après des décennies déjà difficiles. L’accès au crédit se compliquerait également, les banques durcissant leurs conditions avec des garanties plus strictes et des taux plus élevés – un véritable piège pour les ménages endettés. Côté investissements, les réactions varient selon les actifs : les actions peuvent fléchir quand la croissance ralentit, tandis que les obligations perdent généralement de la valeur quand l’inflation monte, même si certaines catégories offrent une meilleure protection.

Face à cette pression économique, de nombreux consommateurs cèdent à la tentation des « achats préventifs« , particulièrement pour l’électronique, l’électroménager ou les véhicules. Sarah Foster de Bankrate met en garde contre cette réaction : dépenser pour supposément économiser plus tard peut s’avérer risqué si ces achats n’étaient pas budgétés, réduisant dangereusement les liquidités disponibles pour les imprévus. Pendant ce temps, l’épargne souffre silencieusement, les rendements réels des comptes traditionnels basculant souvent en territoire négatif alors que les opportunités d’augmenter ses revenus se raréfient.

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Pour les investisseurs immobiliers et les retraités, la stagflation pose des défis spécifiques. L’immobilier, traditionnellement valeur refuge contre l’inflation, présente un profil mitigé : si les biens peuvent théoriquement maintenir leur valeur face à l’inflation, la faiblesse économique et la hausse potentielle des taux pèsent sur la demande, particulièrement dans les marchés déjà surévalués. Quant aux retraités dépendant de revenus fixes, leurs pensions insuffisamment indexées sur l’inflation voient leur pouvoir d’achat fondre progressivement, obligeant parfois à entamer le capital pour maintenir le niveau de vie – une solution intenable à long terme et qui expose davantage à la précarité financière.

Cinq actions concrètes pour protéger votre patrimoine

Face à cette menace, les experts financiers américains recommandent une approche méthodique. Voici cinq stratégies largement conseillées aux investisseurs américains :

  1. L’élimination des dettes coûteuses Les conseillers financiers outre-Atlantique insistent sur le remboursement prioritaire des dettes à taux élevé, particulièrement celles des cartes de crédit. En période de stagflation, le crédit devient plus restrictif et plus onéreux, rendant ces dettes rapidement insurmontables. La priorité est mise sur les emprunts les plus chers pour maximiser les économies.
  2. Le renforcement des fonds d’urgence Les spécialistes américains conseillent de conserver l’équivalent d’au moins six mois de dépenses en réserve. Sarah Foster souligne que malgré la difficulté d’épargner face à l’inflation, les comptes d’épargne à haut rendement en ligne garantis par la FDIC offrent encore des taux supérieurs à l’inflation, préservant ainsi le pouvoir d’achat de cette épargne de précaution.
  3. Le repositionnement progressif des investissements Pour les investisseurs américains qui ont gardé beaucoup de liquidités, Dan Skelly de Morgan Stanley suggère de revenir progressivement vers les actions et autres actifs plus dynamiques, suite à la récente correction des marchés. « Ne faites pas tout d’un coup, mais commencez à réduire cette trésorerie maintenant que les prix sont plus raisonnables qu’il y a quelques mois, » conseille-t-il.
  4. L’équilibre entre liquidité et protection contre l’inflation Les investisseurs américains cherchent à garder suffisamment de disponibilités pour les imprévus tout en protégeant leur capital contre l’érosion inflationniste. Les placements indexés sur l’inflation comme les TIPS (Treasury Inflation-Protected Securities) sont particulièrement prisés. Les matières premières et l’immobilier constituent également des options traditionnelles pour se prémunir contre l’inflation.
  5. L’ajustement des positions sur les actifs risqués Pour les investisseurs américains ayant réalisé des gains importants, Skelly recommande de rééquilibrer vers des allocations plus neutres. Cette approche permet de sécuriser une partie des bénéfices tout en maintenant une exposition aux marchés. La diversification sectorielle prend toute son importance, certains domaines résistant mieux que d’autres en période de stagflation.

Il est important de noter que la stagflation n’est pas inévitable aux États-Unis. En 2022, une enquête révélait que 80% des économistes la considéraient comme un risque sérieux, mais ce scénario a finalement été évité grâce à une croissance solide, une désinflation progressive et un marché du travail dynamique soutenu par la Réserve fédérale.

Les risques actuels découlent en grande partie des politiques gouvernementales américaines. Selon Greg Daco, l‘administration Trump pourrait réduire les risques en diminuant l’incertitude politique, en assouplissant les restrictions migratoires qui limitent la main-d’œuvre, et en évitant d’imposer des tarifs aux principaux partenaires commerciaux.

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