Résumé :
- Les tarifs de 104% imposés par Trump sur les importations chinoises entrent en vigueur le mercredi 10 avril à 00h01 (heure de l’Est), provoquant une panique boursière.
- Les marchés américains s’effondrent : S&P 500 (-1,76%), Dow Jones (-1,53%), Nasdaq (-2,29%), le secteur technologique étant particulièrement touché avec Apple (-4,98%) et Tesla (-4,90%).
- L’administration Trump reste inflexible face à la Chine, la porte-parole affirmant : « La Chine a commis une erreur en ripostant, et le président frappe plus fort. »
- Parallèlement, Trump annonce un plan de relance de l’industrie du charbon américain avec un assouplissement des réglementations environnementales.
- Le président de la Fed de Chicago alerte déjà sur les conséquences économiques inquiétantes, notant que « la croissance du PIB est en train de se contracter. »
Wall Street en chute libre
Le verdict est sans appel. Les marchés américains ont déjà commencé à encaisser le choc avec une violence inouïe :
- Le S&P 500 s’effondre de 1,76% en séance
- Le Dow Jones plonge de 581 points (1,53%)
- Le Nasdaq, particulièrement exposé à la Chine, subit la correction la plus brutale avec une chute vertigineuse de 2,29%
Un scénario catastrophe qui vient effacer le timide rebond observé plus tôt dans la journée de mardi. Le S&P 500 a même atteint son plus bas niveau depuis un an, après avoir effacé un gain intraday de 3,7% pour terminer en baisse de 1,57%.
« La Chine a commis une erreur »
Face à cette tempête financière, l’administration Trump reste inflexible. Karoline Leavitt, porte-parole de la Maison Blanche, a confirmé qu’aucun délai ni exemption ne serait accordé :
« La Chine a commis une erreur en ripostant, et le président frappe plus fort. »
Une déclaration qui ne laisse planer aucun doute sur la détermination du président américain à maintenir sa ligne dure, malgré les turbulences sur les marchés.
Seule concession possible : l’administration Trump semble reconsidérer sa proposition de taxe sur les navires liés à la Chine arrivant dans les ports américains. Une mesure qui avait provoqué une levée de boucliers des groupes industriels, craignant des conséquences économiques « dévastatrices ».
La tech américaine première victime
Sans surprise, les géants technologiques américains, fortement dépendants de la Chine pour leurs chaînes d’approvisionnement, sont les premières victimes de cette escalade commerciale :
- Apple dégringole de 4,98%
- Tesla s’effondre de 4,90%
- Amazon recule de 2,68%
L’ETF iShares Semiconductor (SOXX), qui regroupe les principales valeurs du secteur des semi-conducteurs, termine la journée sur une chute de 3,97%, illustrant parfaitement l’aversion au risque qui s’empare des investisseurs.
« Make Coal Great Again » : Trump relance le charbon américain
En pleine tourmente boursière, Donald Trump ne perd pas de vue son programme économique. Le président vient d’annoncer son intention de relancer l’industrie du charbon aux États-Unis, avec des mesures drastiques pour accélérer l’exploitation :
- Accélération des permis d’exploitation minière
- Réduction significative des réglementations environnementales
- Soutien fédéral à l’industrie du « beau charbon propre », selon ses propres termes
Une stratégie qui s’inscrit dans sa volonté de réindustrialiser l’Amérique, quitte à faire fi des considérations environnementales.
La Fed s’inquiète déjà des conséquences économiques
Les premières alertes commencent à s’allumer du côté de la Réserve fédérale. Austan Goolsbee, président de la Fed de Chicago, a déjà tiré la sonnette d’alarme en évoquant des « conséquences économiques » qui pourraient se matérialiser plus rapidement que prévu.
Plus inquiétant encore, il constate que « la croissance du PIB est en train de se contracter », un signal préoccupant qui pourrait annoncer une récession si la guerre commerciale s’intensifiait davantage.
Alors que les marchés se préparent à l’entrée en vigueur imminente de ces tarifs historiques, une question demeure : jusqu’où ira l’escalade entre les deux premières puissances économiques mondiales ? La réponse pourrait bien déterminer l’avenir de l’économie mondiale pour les années à venir.