Résumé :
- Larry Ellison devient la deuxième fortune mondiale avec 262 milliards de dollars, dépassant Mark Zuckerberg (255 milliards) et Jeff Bezos (233 milliards)
- Le cofondateur d’Oracle a gagné 56 milliards de dollars en juin grâce à une hausse de 32% du titre Oracle, qui a atteint un niveau record
- Autodidacte né en 1944, Ellison a abandonné ses études avant de fonder Oracle en 1977 avec deux associés, après avoir découvert le concept des bases de données relationnelles
- Oracle capitalise sur l’intelligence artificielle avec des partenariats stratégiques avec Microsoft et Nvidia, ce qui explique ses résultats trimestriels supérieurs aux attentes
- Mark Zuckerberg et Jeff Bezos ont également progressé (+31 et +13 milliards respectivement), mais moins rapidement qu’Ellison, illustrant la vitalité du secteur technologique américain
D’étudiant décrocheur à titan de la technologie
Larry Ellison incarne le rêve américain dans sa version Silicon Valley. Né en 1944 à New York, rien ne le destinait à figurer parmi les plus grandes fortunes mondiales. Après avoir abandonné ses études à l’Université de l’Illinois puis à Chicago, il s’installe en Californie dans les années 1970 avec pour seul bagage sa passion pour l’informatique.
Programmeur sur des projets gouvernementaux, il découvre par hasard un document technique d’IBM présentant un concept alors révolutionnaire : les bases de données relationnelles. Cette révélation change le cours de sa vie.
En 1977, il fonde Software Development Laboratories avec deux collègues, Bob Miner et Ed Oates. L’objectif : développer un système de gestion basé sur ce modèle innovant. Le produit deviendra Oracle, et l’entreprise prendra le même nom.
L’introduction en Bourse en 1986 propulse Ellison au rang de multimilliardaire. Sous sa direction, Oracle élargit son champ d’action aux services cloud, à la cybersécurité et à l’infrastructure technologique. L’acquisition de Sun Microsystems en 2010 lui permet de contrôler Java, MySQL et Solaris, consolidant sa position sur des technologies clés.
La stratégie payante d’Oracle dans l’intelligence artificielle
En 2014, Larry Ellison cède son poste de directeur général à Safra Catz et Mark Hurd, tout en conservant les fonctions de président exécutif et directeur de la technologie. Il continue d’orienter la stratégie du groupe, notamment vers l’intelligence artificielle.
Cette vision stratégique porte ses fruits aujourd’hui. Oracle a dépassé les prévisions tant sur le chiffre d’affaires que sur les bénéfices trimestriels, alimenté par des partenariats stratégiques avec Microsoft et Nvidia pour développer l’infrastructure d’intelligence artificielle.
Un bond de 56 milliards en un mois
L’ascension d’Ellison au deuxième rang mondial résulte d’un gain de 56 milliards de dollars en juin seulement. Cette performance exceptionnelle s’explique par la flambée de 32% du titre Oracle, qui a atteint un niveau record après la publication de résultats trimestriels supérieurs aux attentes le 11 juin.
La capitalisation boursière du groupe explose, entraînant mécaniquement la fortune de son principal actionnaire. Oracle capitalise sur la demande croissante en infrastructure cloud et en solutions d’intelligence artificielle, secteurs où le groupe s’est positionné stratégiquement.
Le podium des milliardaires se recompose
Cette progression fulgurante bouleverse le classement Forbes. Fin mai, Larry Ellison occupait la quatrième position. En juin, il dépasse successivement Mark Zuckerberg et Jeff Bezos pour s’installer à la deuxième place.
Mark Zuckerberg n’a pourtant pas connu un mauvais mois. Le patron de Meta a vu sa fortune progresser de 31 milliards de dollars grâce à une hausse de 14% du cours de l’action, qui a atteint un record historique. Meta a annoncé plusieurs investissements massifs dans l’intelligence artificielle, notamment une prise de participation de 49% dans Scale AI pour 14 milliards de dollars.
Jeff Bezos a également progressé avec un gain de 13 milliards de dollars, porté par une hausse de 7% d’Amazon. Il reste le quatrième plus grand gagnant du mois parmi les dix premières fortunes mondiales.
La rétrogradation de Zuckerberg ne reflète donc pas une baisse de sa fortune, mais bien la surperformance exceptionnelle d’Oracle. Le podium change d’ordre tout en conservant une tendance haussière générale, illustrant la vitalité du secteur technologique américain.
