Résumé :
- À cinq jours de la passation de pouvoir, Joe Biden a prononcé un discours d’adieu solennel depuis le Bureau ovale, avertissant la nation sur les dangers d’une oligarchie technologique émergente.
- Les géants de la tech se rallient à Trump : Elon Musk devrait occuper un poste clé dans la nouvelle administration, tandis que Jeff Bezos et Mark Zuckerberg assisteront à l’investiture.
- Biden compare l’influence du « complexe technologico-industriel » actuel au « complexe militaro-industriel » contre lequel Eisenhower mettait en garde en 1961.
- Malgré une économie robuste, la présidence Biden s’achève sur une faible popularité (36% d’opinions favorables) et une inflation qui a marqué le quotidien des Américains.
- Cette passation de pouvoir marque un tournant historique : Biden, qui avait qualifié Trump « d’aberration passagère » en 2019, lui rend finalement les clés de la Maison Blanche après s’être retiré de la course en 2024.
Une passation de pouvoir sous haute tension
Dans une allocution de vingt minutes depuis le Bureau ovale mercredi soir, Joe Biden a marqué les esprits par la gravité de son ton. Abandonnant son optimisme caractéristique, le président sortant a choisi de lancer un avertissement solennel à la nation américaine. Au cœur de ses préoccupations : l’émergence d’une « oligarchie » menaçant les fondements démocratiques du pays.
Le président démocrate vise particulièrement le rapprochement entre Donald Trump et les géants de la tech. Elon Musk, patron de Tesla, SpaceX et X, devrait occuper un poste clé dans la future administration. Les PDG d’Amazon et Meta, Jeff Bezos et Mark Zuckerberg, seront également présents lors de l’investiture lundi prochain.
La menace d’un « complexe technologico-industriel »
Biden établit un parallèle historique saisissant avec le discours d’adieu du président Eisenhower en 1961. Si ce dernier mettait en garde contre le « complexe militaro-industriel », Biden alerte sur l’émergence d’un « complexe technologico-industriel » au pouvoir démesuré.
Les chiffres sont éloquents : selon le sénateur Bernie Sanders, ces trois magnats de la tech « possèdent aujourd’hui plus de richesses que la moitié la plus pauvre de la société américaine ». Pour Biden, cette concentration de pouvoir et de richesse menace directement l’unité nationale et le bien commun.
Un héritage démocrate fragilisé
Le départ de Biden marque la fin d’une présidence marquée par des contrastes. Malgré une croissance robuste et un chômage historiquement bas, son mandat reste associé à une inflation galopante qui a durement impacté les ménages américains. Sa cote de popularité reflète ces difficultés : seuls 36% des Américains jugent positivement sa présidence selon CNN.
L’histoire retiendra également le retrait de Biden de la course présidentielle en juillet 2024, cédant la place à Kamala Harris, finalement battue par Trump le 5 novembre. Une défaite qui sonne comme un désaveu de sa vision politique et de son héritage.
L’Amérique à la croisée des chemins
« À votre tour de monter la garde », a conclu Biden, plaçant la responsabilité de l’avenir démocratique entre les mains des citoyens américains. Son discours soulève des questions cruciales sur l’évolution du pouvoir aux États-Unis et l’influence grandissante des géants de la tech dans la sphère politique.
Alors que Donald Trump s’apprête à retrouver le Bureau ovale qu’il avait quitté dans la contestation il y a quatre ans, l’avertissement de Biden résonne comme un appel à la vigilance. L’avenir dira si cette mise en garde historique aura su éveiller les consciences face aux défis qui attendent la démocratie américaine.
