Résumé :
- L’ultimatum d’Elon Musk exigeant des fonctionnaires fédéraux qu’ils justifient leur travail de la semaine précédente se heurte à une opposition massive des grandes agences fédérales (FBI, Pentagone, Département d’État)
- Cette initiative, soutenue directement par Donald Trump, vise selon Musk à détecter une « fraude massive » au sein de l’administration, notamment des salaires versés à des personnes inexistantes
- Le plus grand syndicat de fonctionnaires (AFGE – 800 000 membres) a ordonné à ses adhérents de ne pas répondre à cette demande jugée « irresponsable »
- Cette crise intervient après le départ volontaire de 75 000 fonctionnaires en janvier, fragilisant des secteurs sensibles comme le contrôle aérien et la sécurité nucléaire
Dans une réaction en chaîne, le Pentagone, le FBI, le Département d’État et les services de renseignement ont tous donné la même consigne à leurs employés : ne pas répondre à cette demande controversée. Une fronde qui marque un tournant dans ce qui s’annonce comme l’une des plus grandes restructurations de l’administration américaine.
« Attendez nos instructions. » Tel est en substance le message envoyé par ces institutions à leurs agents. Le Pentagone a notamment demandé à ses employés de « mettre en pause toute réponse » à l’email provocateur. Une position rapidement suivie par le FBI, dont le directeur Kash Patel a annoncé vouloir conduire ses propres évaluations, selon les procédures internes du Bureau.
Mais c’est la réaction du syndicat des fonctionnaires qui illustre le mieux la tension actuelle. L’American Federation of Government Employees (AFGE), représentant pas moins de 800 000 membres, a qualifié cette initiative d' »irresponsable » et de « tentative puérile » visant à intimider les employés fédéraux.
Face à cette levée de boucliers, Elon Musk maintient sa position. Le milliardaire, désormais conseiller senior de l’administration Trump, justifie son action par la nécessité de débusquer une « fraude massive ». Selon lui, certains salaires seraient même versés à des « personnes inexistantes ou décédées ». Une accusation explosive qui ne fait qu’attiser les tensions.
Cette confrontation intervient dans un contexte déjà tendu : près de 75 000 fonctionnaires ont accepté des départs anticipés en janvier, et des services entiers se retrouvent fragilisés, notamment dans des secteurs sensibles comme le contrôle aérien ou la sécurité nucléaire.
En coulisses, une question reste en suspens : comment un « simple » conseiller senior peut-il exercer une telle influence sur l’appareil d’État américain ? La réponse pourrait bien se trouver dans un message posté sur Truth Social par Donald Trump lui-même, exhortant Musk à « devenir plus agressif ». Une requête à laquelle le milliardaire a répondu sans détour : « À vos ordres, Monsieur le Président ! »
Has to be first time anyone has ever recommended this pic.twitter.com/LHwUUFdBtc
— Austen Allred (@Austen) February 22, 2025
L’horloge tourne. À l’heure où nous écrivons ces lignes, des milliers de fonctionnaires attendent de savoir si leur refus de se plier à cet ultimatum aura des conséquences. Une chose est certaine : cette crise marque un précédent dans l’histoire de l’administration américaine.