Panique à Wall Street : le S&P 500 s’effondre comme en 2020

La semaine dernière, Wall Street a vécu un véritable cauchemar. Le S&P 500, baromètre de référence de la Bourse américaine, a plongé de 7,9%, avec deux séances consécutives affichant des chutes vertigineuses de plus de 4,5% chacune. Un scénario catastrophe qu'on n'avait pas revu depuis la crise du Covid en 2020.

Le SP 500 plonge

Résumé :

  • Le S&P 500 a connu un effondrement rare de plus de 10% en deux jours, avec une chute hebdomadaire de 7,9% – un événement historiquement exceptionnel observé seulement en 2020, 2008, 1987 et 1940.
  • Les supports techniques majeurs à 5400 et 5119 ont été brisés, avec un plancher à 5069. Le prochain support crucial se situe à 4818, qui marquerait officiellement un marché baissier (-20%).
  • Les principaux déclencheurs sont la position inflexible du président Trump sur les tarifs douaniers et les craintes croissantes d’une récession (JP Morgan estime le risque à 60%).
  • La semaine à venir sera déterminante avec les minutes de la Fed (mercredi), les données d’inflation (jeudi) et les enquêtes de confiance des consommateurs (vendredi).

Un événement rarissime qui fait frémir les marchés

Mettons les choses en perspective : ce type d’effondrement éclair est d’une rareté absolue. Pour retrouver pareille situation, il faut remonter à 2020 pendant la panique du Covid, puis à la crise financière de 2008, au krach de 1987, et ensuite… à 1940 ! Autant dire que même des investisseurs chevronnés ont été pris au dépourvu.

Les supports techniques qui semblaient infranchissables à 5400 et 5119 points ont été pulvérisés comme des châteaux de cartes, avec un plus bas établi à 5069. Le prochain rempart significatif se situe désormais à 4818, qui correspond au sommet atteint en 2022.

Si cette dégringolade se poursuit jusqu’à ce niveau, nous entrerions officiellement en territoire de marché baissier, avec une correction dépassant les 20% depuis les récents sommets. Un scénario qui donne des sueurs froides aux investisseurs.

Pourquoi une telle débâcle ?

Au cœur de cette tempête boursière se trouve la politique commerciale musclée du président Trump. Contrairement à ses déclarations plus conciliantes d’avant, Trump a durci considérablement sa position sur les tarifs douaniers. Vendredi soir, il déclarait sans ambages :

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« Les grandes entreprises ne s’inquiètent pas des tarifs douaniers, car elles savent qu’ils sont là pour rester… »

Cette inflexibilité a envoyé une onde de choc sur les marchés, alimentant les craintes d’une guerre commerciale qui pourrait gravement perturber les chaînes d’approvisionnement mondiales et faire flamber l’inflation.

À cela s’ajoutent des signaux alarmants concernant l’économie américaine. JP Morgan estime désormais à 60% le risque d’une récession plus tard cette année. Bien que les données économiques actuelles restent solides – comme l’a montré le rapport sur l’emploi de vendredi – c’est l’avenir qui inquiète les marchés.

Une correction éclair plutôt qu’une agonie prolongée ?

Une caractéristique frappante de ce mouvement de panique est sa vitesse fulgurante. Contrairement à la correction de 2022 qui s’était étirée dans le temps, celle de 2025 semble concentrer toute sa violence en un temps record, rappelant davantage le krach de mars 2020.

En seulement quatre séances d’avril, le marché a déjà connu une amplitude de fluctuation supérieure à n’importe quel mois entier de la tendance haussière 2022-2025. C’est dire la brutalité du mouvement !

Que nous réserve la semaine à venir ?

Les investisseurs vont scruter attentivement plusieurs indicateurs clés dans les jours qui viennent :

  • Mercredi : Publication des minutes de la dernière réunion de la Réserve fédérale, même si leur pertinence est relative après les déclarations récentes de Powell
  • Jeudi : Données sur l’inflation (IPC) avec une prévision de 0,1% – potentiellement le calme avant la tempête
  • Vendredi : Enquêtes préliminaires sur la confiance des consommateurs, devenues cruciales alors que les dépenses de consommation pourraient s’effondrer
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Les économistes de UBS prévoient que l’inflation pourrait s’envoler jusqu’à 5% si les nouveaux tarifs douaniers entrent en vigueur, un scénario cauchemardesque pour la Fed qui peine déjà à ramener l’inflation à sa cible.

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