Google : nouvelle vague de licenciements dans les divisions RH et Cloud

L'heure est au dégraissage chez le géant de Mountain View. Google vient d'annoncer une nouvelle série de licenciements qui touchent principalement ses divisions "People Operations" (ressources humaines) et Cloud. Cette décision s'inscrit dans une stratégie plus large de réduction des coûts, alors que l'entreprise cherche à rediriger ses investissements vers l'infrastructure d'intelligence artificielle.

Google licenciements ressources humaines et Cloud

Résumé :

  • Google annonce une nouvelle vague de licenciements touchant principalement ses divisions RH (« People Operations ») et Cloud aux États-Unis
  • Un programme de départ volontaire sera proposé aux employés américains des RH dès début mars 2025, avec des indemnités de 14 semaines de salaire plus une semaine par année d’ancienneté
  • Moins de 200 postes sont concernés selon Google, avec certains emplois délocalisés vers l’Inde et Mexico
  • Ces mesures font suite aux déclarations de la directrice financière Anat Ashkenazi sur la nécessité de réduire les coûts pour investir davantage dans l’infrastructure d’IA
  • Les employés suivent ces licenciements via un document collaboratif interne, révélant que d’autres équipes sont également touchées (publicité, Gemini/Bard, Trust & Safety)

Un plan de départ volontaire pour les équipes RH américaines

Fiona Cicconi, directrice des ressources humaines de Google, a annoncé dans un mémo interne qu’un programme de départ volontaire sera proposé dès début mars aux employés américains à temps plein de la division « People Operations ».

Les employés de niveau intermédiaire à supérieur (niveaux 4 et 5) pourront bénéficier d’une indemnité de départ : 14 semaines de salaire, plus une semaine supplémentaire pour chaque année complète de service au sein de l’entreprise.

La division Cloud de Google également touchée

Mais les ressources humaines ne sont pas les seules à faire les frais de cette réorganisation. La division Cloud, pourtant l’une des branches les plus dynamiques du groupe, subit également des coupes dans ses équipes de vente, d’expérience client et de mise sur le marché.

Plus inquiétant encore pour les employés américains : certains postes sont tout simplement délocalisés vers l’Inde et Mexico City, où les coûts salariaux sont significativement plus bas.

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Un porte-parole de Google a confirmé que « moins de 200 postes » étaient concernés par cette vague de licenciements, tout en précisant que ces changements s’inscrivent dans un effort plus large « pour fonctionner plus efficacement, supprimer des couches hiérarchiques et assurer un succès à long terme ».

Un document collaboratif pour suivre les licenciements

Face à cette situation, les employés de Google ont pris l’initiative de créer un document collaboratif interne pour suivre l’évolution des licenciements. Ce document, alimenté par des mémos internes et des témoignages d’employés, révèle que d’autres équipes sont également touchées :

  • L’équipe publicitaire pour les Amériques, qui gère les grands comptes
  • Au moins 25 postes dans l’équipe responsable de Gemini (anciennement Bard), le produit d’IA concurrent de ChatGPT
  • L’équipe Trust & Safety, chargée de la modération des contenus

Les raisons derrière cette décision

Cette vague de licenciements intervient dans un contexte particulier. Lors de la présentation des résultats du quatrième trimestre, Anat Ashkenazi, directrice financière de Google, avait clairement indiqué que l’une de ses priorités serait de réduire davantage les coûts.

La raison ? Google n’a pas atteint ses objectifs de revenus et souhaite rediriger ses investissements vers l’infrastructure d’intelligence artificielle, secteur où la concurrence fait rage avec Microsoft et ses investissements massifs dans OpenAI.

« Nous avons terminé l’année avec plus de demandes que nous n’avions de capacités disponibles », a reconnu Ashkenazi, soulignant l’urgence pour Google d’investir massivement dans ses infrastructures d’IA.

Une tendance qui se poursuit dans la Silicon Valley

Ces licenciements ne sont pas un cas isolé dans l’industrie technologique. Après les vagues massives de 2023 (12 000 postes supprimés chez Google), les géants de la tech comme Amazon et Microsoft ont opté pour des réductions d’effectifs plus ciblées mais régulières.

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Chez Google, cette approche s’est traduite par environ 1 500 licenciements supplémentaires depuis janvier 2023, auxquels s’ajoutent désormais ces nouvelles coupes.

En janvier dernier, l’entreprise avait déjà proposé des rachats aux employés américains de son unité « Platforms and Devices », qui compte plus de 25 000 employés travaillant sur Android, Chrome, Pixel, Fitbit et Nest.

Google affirme toutefois accompagner les employés touchés, en leur laissant « le temps d’explorer et de postuler à différents postes » au sein de l’entreprise.

Alors que le géant de la recherche continue sa transformation pour faire face aux défis de l’ère de l’IA, ses employés, eux, vivent dans l’incertitude. Une chose est sûre : ce ne sera probablement pas la dernière vague de licenciements que connaîtra l’entreprise fondée par Larry Page et Sergey Brin.

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