Résumé :
- Les frais de conservation des titres ont bondi de 30% en 5 ans dans les banques traditionnelles, passant de 0,27% à 0,35% pour un portefeuille de 60 000 euros
- Les néo-brokers pratiquent des frais 5 fois moins élevés que les banques traditionnelles (0,13% contre 0,67% pour un ordre de 1 000 euros)
- Les frais PEA restent stables à 0,49% grâce au plafond de 0,50%, mais les petits ordres sur comptes-titres coûtent jusqu’à 5,81%
- Trois néo-brokers sur sept affichent des frais de courtage gratuits, mais des coûts cachés (frais de change, spreads, correspondants) peuvent s’ajouter
- L’AMF confirme que l’écart entre banques traditionnelles et acteurs numériques se creuse, obligeant les épargnants à repenser leur stratégie
Frais PEA : La douche froide des droits de garde
Les chiffres sont sans appel. En cinq ans, les frais de conservation de vos titres ont bondi de 30% dans les banques traditionnelles. Concrètement, si vous possédez un portefeuille de 60 000 euros réparti sur 10 lignes, vous payiez 0,27% en 2020. Aujourd’hui, c’est 0,35% qui sort de votre poche.
Cette hausse silencieuse passe souvent inaperçue, mais elle grignote inexorablement vos rendements année après année.
Le grand écart entre banques traditionnelles et acteurs numériques
Pendant que les banques de réseau maintiennent leurs tarifs élevés, la révolution numérique bouleverse complètement les codes. Les néo-brokers pratiquent des tarifs qui défient toute concurrence : 0,13% pour un ordre de 1 000 euros contre 0,67% dans les banques traditionnelles.
Plus important encore, trois néo-brokers sur sept analysés affichent désormais une gratuité totale des frais de courtage. Un bouleversement qui remet en question l’ensemble du modèle traditionnel.
Les frais de courtage PEA : une stabilité en trompe-l’œil
Depuis 2020, les frais de courtage des PEA sont plafonnés à 0,50% du montant de l’opération. Une mesure qui a effectivement stabilisé les coûts à 0,49% en moyenne pour les ordres de 100 ou 1 000 euros dans les banques de réseau.
Mais cette stabilité cache une réalité moins reluisante : les comptes-titres, eux, restent particulièrement pénalisants pour les petits épargnants avec des frais qui grimpent à 5,81% pour un ordre de 100 euros.
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Attention aux coûts cachés des PEA
L’AMF met en garde contre un piège redoutable : la gratuité affichée ne signifie pas l’absence de coûts. Derrière les tarifs attractifs se cachent souvent des frais de correspondant, des commissions de change et des spreads variables selon les prestataires.
Ces coûts indirects peuvent représenter une part significative de vos transactions, surtout sur les marchés étrangers. Sans compter la taxe française sur les transactions financières qui s’élève à 0,4%.
L’heure du choix stratégique
Face à cette explosion des coûts, deux options s’offrent aux épargnants. Soit accepter de payer toujours plus pour conserver le confort des banques traditionnelles, soit basculer vers les nouveaux acteurs numériques en acceptant de naviguer dans un environnement moins familier.
La différence de coût n’est plus anecdotique : pour un ordre de 10 000 euros, vous payez 0,48% dans une banque de réseau contre 0,05% chez un néo-broker. Sur une année d’investissement actif, l’écart se chiffre en centaines d’euros.
Cette révolution tarifaire redessine complètement le paysage de l’épargne. Les épargnants avertis ont désormais tous les éléments pour faire le bon choix.