Résumé :
- Microsoft annonce 9.000 licenciements supplémentaires après avoir déjà supprimé 6.000 postes en mai, soit un total de près de 17.000 suppressions d’emplois en 2024
- L’intelligence artificielle remplace le travail humain : 20 à 30% du code de programmation interne est désormais généré par l’IA, justifiant la réduction des effectifs
- Réorganisation hiérarchique en cours : Microsoft supprime des échelons pour « gagner en agilité » et « minimiser les doublons » dans ses processus internes
- Effectifs record malgré les licenciements : l’entreprise emploie 228.000 personnes, soit 63% de plus qu’en 2019 avant la pandémie
- Stratégie d’optimisation à long terme : ces suppressions s’inscrivent dans une adaptation aux évolutions technologiques plutôt qu’une simple mesure d’économie
Microsoft annonce une nouvelle vague de suppressions d’emplois touchant environ 9.000 salariés, soit moins de 4% de ses effectifs totaux. Cette décision intervient trois mois après l’annonce de 6.000 licenciements en mai dernier.
Le géant technologique de Redmond justifie cette restructuration par la nécessité de « gagner en agilité en réduisant les échelons hiérarchiques ». L’entreprise emploie actuellement 228 000 personnes selon son dernier rapport annuel, ce qui représente un effectif record malgré les suppressions de postes.
Ces licenciements s’inscrivent dans une stratégie de réorganisation interne. Microsoft avait déjà procédé à environ 2.000 suppressions de postes depuis le début de l’année, portant le total des licenciements à près de 17.000 emplois supprimés en 2024.
L’intelligence artificielle joue un rôle central dans cette transformation. Satya Nadella, directeur général de Microsoft, avait révélé fin avril que 20 à 30% du code de programmation interne était désormais généré par l’IA. Cette automatisation permet à l’entreprise de réduire ses besoins en personnel tout en optimisant ses processus.
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Microsoft présente cette restructuration comme une nécessité pour « minimiser les doublons en affinant processus, produits, procédures et fonctions ». L’objectif affiché consiste à permettre aux employés restants de « passer plus de temps à des tâches utiles grâce au déploiement de nouvelles technologies ».
Cette approche n’est pas nouvelle chez Microsoft. En 2023, l’entreprise avait déjà licencié environ 10.000 personnes, une décision présentée comme un ajustement après l’accélération des dépenses informatiques pendant la pandémie de coronavirus.
Paradoxalement, malgré ces suppressions massives, Microsoft continue d’afficher une croissance de ses effectifs sur le long terme. Les 228.000 salariés actuels représentent une hausse de 63% par rapport aux 140.000 employés de 2019, avant la pandémie.
Cette stratégie reflète une tendance plus large dans le secteur technologique, où les entreprises cherchent à optimiser leurs coûts tout en investissant massivement dans l’intelligence artificielle. Microsoft positionne ainsi ces licenciements comme une adaptation nécessaire à l’évolution du marché plutôt qu’comme une simple mesure d’économie.
