Résumé :
- 92% des Français connaissent désormais les cryptomonnaies
- 10% des Français (5,5 millions de personnes) détiennent déjà des cryptoactifs
- Le marché représente entre 21,4 et 26,22 milliards d’euros en France
- L’investissement moyen se situe entre 3.116€ et 3.922€ par personne
- 47% des Français ne sont pas opposés à l’idée d’acheter des cryptos un jour
Les cryptomonnaies ne sont plus un sujet confidentiel en France. Avec 10% de nos compatriotes qui possèdent désormais du bitcoin ou d’autres monnaies numériques, ces actifs ont quitté leur statut de gadget technologique pour devenir une classe d’actifs à part entière que beaucoup considèrent sérieusement. Et ce, malgré les montagnes russes que connaissent régulièrement les cours, preuve que les Français s’intéressent davantage au potentiel à long terme qu’aux fluctuations quotidiennes.
Plus surprenant encore, près d’un Français sur trois prévoit d’acquérir des cryptomonnaies en 2025. Cette évolution marque un changement dans la perception de ces actifs, autrefois vus uniquement comme spéculatifs, mais désormais envisagés comme une composante légitime d’un portefeuille diversifié. Mais qui sont ces Français qui franchissent le pas ? Combien investissent-ils ? Et comment s’y prendre quand on débute ?
Qui sont les Français qui investissent dans les cryptomonnaies?
Le portrait-robot de l’investisseur français en cryptomonnaies évolue. Si les hommes jeunes restent majoritaires (67% d’hommes, 42% ont entre 18 et 34 ans), le profil se diversifie nettement. La présence croissante des femmes (+3% par rapport à 2024) et des personnes de plus de 35 ans (58% des investisseurs) montre une démocratisation qui touche désormais toutes les catégories de la population.
| Comportement d’investissement | Proportion des détenteurs |
| Moins de 10% de l’épargne en cryptos | 54% |
| Entre 10% et 50% de l’épargne | 36% |
| Moins de 5.000€ investis | 75% |
| Moins de 2 transactions/mois | 80% |
Contrairement aux idées reçues, la majorité des détenteurs de cryptos n’agissent pas comme des traders frénétiques: 80% réalisent moins de deux transactions par mois. Leur approche s’apparente davantage à celle d’un épargnant classique qu’à celle d’un spéculateur. La plupart des Français considèrent les cryptomonnaies comme un complément à leur épargne traditionnelle, et non comme un substitut.
Pourquoi les Français s’intéressent-ils aux cryptomonnaies ?
Les motivations des Français qui investissent dans les cryptos ont évolué ces dernières années. Si la recherche de rendement reste prédominante (46% des investisseurs), d’autres facteurs entrent désormais en ligne de compte. Plus remarquable est la montée en puissance de la perception des cryptomonnaies comme actif refuge, citée par 34,4% des détenteurs, contre 30,3% en 2023.
La diversification du portefeuille constitue également une motivation importante. Dans un environnement où les taux d’intérêt restent bas, de nombreux épargnants cherchent des alternatives aux produits bancaires classiques. Les cryptomonnaies, avec leur faible corrélation aux marchés financiers traditionnels, représentent une option attractive pour ceux qui souhaitent répartir leurs risques.
Cependant, plusieurs obstacles freinent encore l’adoption massive: le désintérêt pour le sujet (35%), la perception du risque (33%), la complexité perçue (21%) et l’absence d’offre bancaire adaptée (11%). Ces chiffres montrent qu’en dépit de leur notoriété croissante, les cryptomonnaies ne séduisent pas encore tous les épargnants. Cette perception de complexité souligne justement le besoin d’une approche pédagogique pour accompagner les nouveaux utilisateurs.
Le paysage français des plateformes d’échange
Le marché français des plateformes d’échange connaît des évolutions rapides. Binance conserve sa position de leader avec 25% de parts de marché, mais la montée en puissance des néobanques change la donne. Revolut a particulièrement réussi en 2025, atteignant 24% de parts de marché, soit une hausse de 9 points en un an. Ce succès s’explique par l’intégration des cryptomonnaies au sein d’une application bancaire déjà populaire.
Crypto.com complète le podium avec 18% du marché français, tandis que Coinbase maintient une position solide avec environ 15%. Cette concurrence pousse l’ensemble du secteur à améliorer son accessibilité : interfaces plus intuitives, commissions en baisse, et dispositifs de sécurité renforcés. Tous ces éléments rassurent les utilisateurs, particulièrement les nouveaux venus.
Le grand absent reste le secteur bancaire traditionnel. Malgré l’intérêt manifeste d’une part croissante de la clientèle, les banques françaises demeurent en retrait. Comme le souligne Morgan Libert, directeur marketing de Keytrade Bank :
« On l’entend souvent au niveau des prospects: la première banque qui investira dans la crypto avec une offre intéressante, on mettra nos fonds chez elle. »
Comment se lancer dans les cryptomonnaies en 2025 ?
Pour les novices, le monde des cryptomonnaies peut sembler intimidant. L’abondance de termes techniques, la multiplicité des plateformes et la volatilité des cours peuvent décourager. Pourtant, commencer est plus simple qu’il n’y paraît, à condition de suivre quelques principes fondamentaux.
La règle d’or reste de s’informer avant d’investir le premier euro. Comprendre les bases du fonctionnement des cryptomonnaies permet d’éviter les erreurs classiques des débutants. Le bitcoin demeure la porte d’entrée privilégiée par 60% des Français, suivi par l’ethereum. Pour ceux qui redoutent la volatilité, les stablecoins (détenus par 6% des Français) constituent une première approche intéressante.
Si le bitcoin capte souvent toute l’attention médiatique, l’univers des cryptomonnaies est aujourd’hui bien plus vaste et diversifié. L’Ethereum, deuxième cryptomonnaie par sa capitalisation, a popularisé le concept des contrats intelligents, permettant de développer des applications décentralisées qui vont bien au-delà du simple transfert de valeur. Des projets comme Solana ou Avalanche misent sur des technologies alternatives offrant des transactions plus rapides et moins coûteuses, tandis que des cryptomonnaies comme Cardano ou Polkadot tentent d’apporter des solutions aux problèmes de gouvernance et d’interopérabilité.
Plus récemment, l’émergence de la finance décentralisée (DeFi) et des tokens non fongibles (NFT) a ouvert de nouveaux cas d’usage. La DeFi propose des alternatives aux services financiers traditionnels (prêts, épargne, assurance) sans intermédiaires, tandis que les NFT ont créé de nouvelles opportunités dans l’art, le divertissement et la propriété numérique. Ces innovations attirent désormais un public différent, moins intéressé par la spéculation pure que par les applications concrètes de la technologie blockchain.
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Dans sa dernière interview, Éric Larchevêque, fondateur de Ledger et figure emblématique du secteur, partage sa vision éducative des cryptomonnaies et explique pourquoi elles méritent désormais d’être considérées comme une classe d’actifs à part entière, nécessitant une approche pédagogique adaptée.
En 2025, les cryptomonnaies poursuivent leur progression dans le paysage financier français. Avec 10% de la population qui détient déjà des cryptoactifs et près d’un tiers des Français qui envisage d’en acquérir cette année, le marché montre des signes encourageants de maturation.
La diversification des profils d’investisseurs et l’approche plus mesurée qu’ils adoptent témoignent d’une compréhension grandissante de cette nouvelle classe d’actifs à part entière. Loin des clichés du trading frénétique, la majorité des détenteurs français considèrent désormais les cryptomonnaies comme un complément à leur stratégie d’épargne globale. Pour les néophytes tentés par l’aventure, s’informer avant d’investir et commencer avec des montants modestes demeurent les meilleurs conseils pour aborder sereinement ce marché dont la compréhension nécessite un minimum de pédagogie.
💡 Collaboration commerciale – Ceci n’est pas un conseil en investissement. L’investissement en crypto-actifs présente un risque de perte en capital.
