Bybit : le plus gros piratage de l’histoire des cryptomonnaies, et si on revenait juste en arrière ?

L'histoire du monde des cryptomonnaies vient d'écrire un nouveau chapitre, mais pas de ceux dont on se réjouit. La plateforme d'échange Bybit vient d'être victime du plus important piratage jamais réalisé dans l'univers des cryptomonnaies. Les auteurs ? Le tristement célèbre groupe Lazarus, déjà connu pour ses liens présumés avec la Corée du Nord. Retour sur un hack historique.

Hack de Bybit un rollback possible
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Résumé :

  • Le plus gros piratage de cryptomonnaies de l’histoire vient de toucher la plateforme Bybit, avec 1,3 milliard de dollars en Ethereum dérobés par le groupe Lazarus
  • Un débat émerge sur la possibilité de faire un « rollback » d’Ethereum pour annuler le piratage, similaire à celui effectué en 2016 après le hack du DAO
  • Bybit offre une récompense de 140 millions de dollars pour toute aide permettant de récupérer les fonds volés
  • Les acteurs majeurs de l’industrie se mobilisent : Tether a gelé 181 000 USDT et Bitget bloque les transactions suspectes
  • Le groupe Lazarus tente actuellement de brouiller les pistes en déplaçant les fonds entre 54 portefeuilles différents

L’ampleur du préjudice donne le vertige : près de 1,3 milliard de dollars en Ethereum, répartis sur pas moins de 54 portefeuilles différents. Une somme colossale qui pose une question inédite : faut-il envisager l’impensable et « rembobiner » la blockchain Ethereum ?

Cette idée de rollback, qui consisterait à revenir à un état antérieur de la blockchain pour effacer toute trace du piratage, n’est pas totalement nouvelle. En 2016, suite au piratage du DAO qui avait vu s’envoler 60 millions de dollars, une décision similaire avait donné naissance à la bifurcation entre Ethereum et Ethereum Classic.

Ben Zhou, le PDG de Bybit, ne ferme pas la porte à cette possibilité mais reste prudent : « Ce n’est pas une décision qu’un seul homme peut prendre. Dans l’esprit de la blockchain, cela devrait faire l’objet d’un vote communautaire », a-t-il déclaré lors d’une session X Spaces.

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En attendant qu’une décision soit prise sur cette option nucléaire, Bybit n’est pas resté les bras croisés. L’entreprise a mis en place une récompense pharaonique de 140 millions de dollars pour toute aide permettant de récupérer les fonds volés. Un appel aux « white hats », ces hackers éthiques qui mettent leurs compétences au service du bien.

L’industrie toute entière s’est également mobilisée. Tether, l’émetteur du stablecoin USDT, a rapidement gelé 181 000 jetons liés au piratage. De son côté, la plateforme Bitget s’est engagée à bloquer toute transaction provenant des portefeuilles suspects.

Une course contre la montre est désormais engagée. Les pirates du groupe Lazarus tentent de brouiller les pistes en déplaçant frénétiquement les fonds entre différents portefeuilles, pendant que les forces de l’ordre et la communauté crypto unissent leurs forces pour les rattraper.

Cette affaire pose une question fondamentale : jusqu’où peut-on aller pour préserver l’intégrité du système ? La réponse à cette question pourrait bien redéfinir l’avenir des cryptomonnaies et notre conception même de l’immuabilité des blockchains.

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