Résumé :
- L’AMF alerte contre 9 nouveaux sites proposant illégalement des crypto-actifs en France
- Des plateformes comme capstellar.com et immediatapex.com figurent désormais sur la liste noire officielle
- Les arnaques aux crypto-actifs persistent malgré les avertissements des autorités
- Vous pouvez vérifier la légitimité des plateformes via la liste blanche des PSAN et PSCA
- La vigilance personnelle reste indispensable face à l’apparition continue de nouvelles plateformes douteuses
Dans le secteur des crypto-actifs, l’Autorité des marchés financiers (AMF) poursuit sa mission de protection des épargnants avec attention. Le régulateur vient de signaler 9 plateformes crypto fonctionnant sans autorisation sur le territoire français. Cette alerte s’inscrit dans un contexte où les arnaques liées aux monnaies numériques augmentent, profitant de l’intérêt grandissant du public pour ces investissements.
Les acteurs non autorisés utilisent des techniques de plus en plus sophistiquées, ce qui exige une prudence renforcée avant de confier son argent à des sites promettant souvent des gains exceptionnels. Cet article détaille les dernières informations publiées par l’AMF et vous propose des conseils pratiques pour sécuriser vos investissements dans l’univers des crypto-actifs.
Les nouveaux sites frauduleux identifiés par l’AMF
L’Autorité des marchés financiers a ajouté neuf nouveaux sites à sa liste noire des plateformes proposant illégalement des services liés aux crypto-actifs. Ces sites non autorisés représentent un risque pour les investisseurs car ils opèrent hors du cadre légal français.
Liste des sites récemment identifiés comme frauduleux :
- capstellar.com
- exchangesage.com
- gateusd.com
- immediatapex.com
- immediateconnectavis.fr
- top-business-deals.com
- vatradecoin.net
- web.vatradecoin.net
- www.ubitex.com
Ces plateformes partagent plusieurs caractéristiques qui devraient mettre en alerte les investisseurs potentiels. Elles affichent généralement des rendements anormalement élevés, utilisent des techniques de vente agressives et manquent de transparence sur leur structure juridique ou leur localisation réelle. Certaines vont jusqu’à prétendre détenir des agréments officiels qu’elles n’ont jamais obtenus.
Les noms comme « immediatapex » ou « immediateconnectavis » sont révélateurs : ils suggèrent des gains rapides et importants, ciblant particulièrement les débutants en quête d’opportunités miraculeuses dans le monde des crypto-actifs. Cette approche vise à exploiter la méconnaissance des mécanismes financiers qui régissent ce marché instable.
Comment se protéger contre les arnaques aux crypto-actifs
Pour aider les épargnants à repérer les acteurs malveillants, l’AMF actualise régulièrement sa liste noire, accessible sur son site dans la section « Espace Épargnants → Protéger son épargne → Listes noires et mises en garde« . Cette ressource est aussi disponible sur le site Assurance Banque Épargne Info Service (ABEIS) dans la partie consacrée à la prévention des arnaques.
L’AMF précise toutefois que ces listes ne peuvent être complètes en raison de l’apparition constante de nouvelles plateformes frauduleuses. L’absence d’un site sur ces listes ne garantit donc pas sa fiabilité. C’est pourquoi il est recommandé de consulter également la liste blanche des prestataires autorisés (PSAN et PSCA).
Signaux d’alerte | Actions recommandées |
Promesses de rendements garantis | Vérifier le statut du prestataire sur le site de l’AMF |
Absence d’adresse physique vérifiable | Consulter la liste blanche des PSAN et PSCA |
Fautes d’orthographe sur le site | Rechercher des avis objectifs en ligne |
Pressions pour investir rapidement | Ne jamais céder à l’urgence artificielle |
Interface trop simple ou non sécurisée | S’assurer de la présence du protocole HTTPS |
La prudence reste essentielle pour quiconque souhaite investir dans les crypto-actifs. Avant toute transaction, vérifiez systématiquement le statut légal de la plateforme utilisée et ne cédez jamais aux arguments commerciaux pressants ou aux promesses de gains extraordinaires.
PSAN et PSCA : comprendre les labels officiels du monde crypto français
La France a progressivement renforcé son cadre légal pour encadrer les activités liées aux crypto-actifs. Depuis 2019, avec la loi PACTE, les prestataires de services sur actifs numériques (PSAN) doivent s’enregistrer auprès de l’AMF et respecter des règles précises, notamment contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Plus récemment, l’entrée en application du règlement européen MiCA (Markets in Crypto-Assets) a introduit le statut de prestataire de services sur crypto-actifs (PSCA), qui harmonise les pratiques au niveau européen et renforce la protection des investisseurs. Ce cadre impose aux plateformes autorisées des obligations concernant :
- La transparence des informations fournies aux clients
- La séparation stricte des fonds des clients
- La mise en place de systèmes de contrôle interne solides
- La prévention des conflits d’intérêts
- La sécurisation des actifs numériques
Cette réglementation établit une ligne claire entre les acteurs légitimes, qui respectent les exigences légales, et les plateformes frauduleuses qui fonctionnent dans l’ombre et menacent les investisseurs.
Malgré ces avancées, la nature internationale et décentralisée des crypto-actifs pose toujours des défis aux autorités. La collaboration entre régulateurs s’intensifie donc pour combattre ces plateformes illégales qui échappent souvent aux contrôles en déplaçant leurs activités d’un pays à l’autre.