Comment diversifier son portefeuille ? Guide complet 2024

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La diversification est une des notions les plus importantes en gestion de patrimoine. Si vous souhaitez donner à votre épargne toutes les chances de traverser les différents cycles économiques sans encombre, la diversification est fondamentale.

Vous connaissez sûrement le proverbe « il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier ». Il résume à merveille le concept de diversification, qui répond en fait à une volonté de réduire le risque global de son portefeuille par un investissement au sein de différentes classes d’actif.

Qu’est-ce que la diversification de son portefeuille ? 

Lorsque l’on parle de diversification, on entend avant tout la répartition de son épargne, ou de la somme que l’on désire allouer à l’investissement, sur différentes classes d’actifs. Même s’il ne s’agit pas du seul type de diversification à mettre en place, c’est sans doute le plus important.

Ainsi, au lieu de placer tout votre patrimoine en immobilier par exemple, vous seriez bien inspiré de n’en allouer qu’une partie à cette classe d’actifs, et en complément, autre partie en actions, en obligations, en métaux précieux, etc.Et cela ne s’arrête pas là. À l’intérieur de chaque classe d’actifs, il est opportun de mettre en place une stratégie de diversification.

Ex: la diversification de la poche “action” consisterait à répartir son allocation sur plusieurs « lignes » (différentes actions) au lieu de tout investir sur un seul titre.

En matière d’immobilier, l’investissement serait réparti entre immobilier locatif et professionnel.
Cette règle de diversification vaut pour cela toutes les classes d’actifs dans lesquelles vous investirez.

Pourquoi diversifier son portefeuille ?

La diversification est avant toute chose une manière de réduire le risque global associé à sa stratégie d’investissement. Elle implique une répartition des risques qui permet au portefeuille de traverser les tempêtes, tout en profitant des périodes fastes.

Cela s’explique aisément. En effet, il est peu probable que toutes les classes d’actifs affichent un mauvais rendement simultanément. C’est le principe même des cycles économiques. Ainsi, un portefeuille bien diversifié compensera les pertes d’une classe d’actifs par les gains d’une autre, en fonction des périodes.

Imaginons que vous placiez tout votre patrimoine en actions, et qu’un évènement tel que la pandémie de COVID-19 paralyse le monde, avec une baisse des marchés actions de l’ordre de 40% en moins d’un mois. Voir son argent durement gagné se volatiliser de la sorte impacte l’investisseur sur le plan émotionnel, ce qui peut pousser à prendre de mauvaises décisions pour tenter de « rattraper le coup ». Il s’agit là de méthodes à éviter, et la diversification est le meilleur rempart contre ce type de situations.

Grâce à elle, il y a presque toujours une partie de votre portefeuille qui est en gain. 

La diversification permet de gérer le risque tout en optimisant le rendement global de votre portefeuille. Vous devez sans doute, à présent, vous interroger sur la méthodologie à appliquer pour mener à bien cette diversification.

Comment diversifier son portefeuille ?

Mettre en œuvre une stratégie de diversification peut se faire au travers de différents leviers d’action. Il n’existe pas une seule bonne manière d’opérer, le mieux étant toujours d’opter pour plusieurs axes de diversification, afin de répartir le risque intelligemment.

Diversifier son portefeuille via les actifs : 

Il s’agit du type de diversification le plus évident. Comme expliqué précédemment, placer son épargne en totalité sur les actions (en bourse), ou sur l’immobilier, ou plus généralement sur un seul actif est une hérésie qui peut coûter cher.

Mieux vaut explorer plusieurs types d’actifs, et répartir votre argent sur ceux que vous comprenez. Plusieurs classes d’actifs peuvent être utilisées pour mener à bien cette diversification,, comme par exemple :

Les actions

Investir une partie de votre épargne en actions peut apporter un certain dynamisme à votre patrimoine. Sur le long terme, la bourse est peut-être la classe d’actifs la plus rentable, c’est en tout ce qui ressort de nombreuses années d’étude des marchés financiers.

Voici une liste des avantages et inconvénients de l’investissement en Actions :

✅ Avantages :

  • Rentabilité à long terme : il est difficile, si l’on investit à long terme en bourse, de se tromper lourdement. L’histoire montre que les marchés sont de plus en plus valorisés au fil des décennies ;
  • Large éventail de possibilités : avec la bourse, tous les secteurs sont représentés. Vous pouvez opter pour les industries et services de vos choix, pour la zone géographique que vous préférez ;
  • De nombreux produits financiers : les actions sont l’actif boursier de référence, mais de nombreux outils existent sur les marchés afin d’ajouter un peu de technicité à vos investissements, vous couvrir de certains risques, ou encore investir plus globalement dans des indices ou sur un secteur de manière générale.
  • Possibilité de bénéficier d’une fiscalité clémente en fonction de l’enveloppe fiscale.

❌ Inconvénients :

  • Nécessite de passer du temps sur l’analyse et le suivi de ses investissements ;
  • Acheter des actions peut s’avérer risqué si vous vous trompez dans votre analyse. Si vous débutez, il est recommandé d’investir en bourse en privilégiant les ETF et autres fonds, qui sont en fait des « paniers d’actions », représentatifs d’un indice ou d’un secteur économique ou géographique.

Les obligations

Les obligations sont des titres de créances. En achetant une obligation, vous prêtez de l’argent à une entreprise ou un État. La variation du prix d’une obligation se fait en fonction du niveau des taux d’intérêt.

Même si les obligations sont considérées comme un actif à risque, à cause de la possibilité de défaut (une entreprise ou un État qui ne parviendrait pas à honorer ses échéances de remboursement), il est traditionnellement admis que la partie de votre patrimoine allouée aux obligations est plutôt en sécurité, à condition, bien entendu, d’acquérir les obligations de grandes entreprises, et d’États dont la dette est considérée comme saine et bien notée.

Voici une liste des avantages et inconvénients de l’investissement en Obligations :

✅ Avantages :

  • Faible volatilité ;
  • Les rendements sont connus à l’avance, ce qui vous permet de piloter votre performance ;
  • Les obligations sont décorrélées des autres actifs ;
  • Les obligations qualitatives sont moins risquées que les actions.

❌ Inconvénients :

  • Rendement parfois assez faible ;
  • Risque de taux : une volatilité des taux, ou leur augmentation substantielle peut faire baisser la valeur de votre obligation ;
  • Risque de défaut : rare mais pas inexistant, mais vous serez relativement à l’abri en choisissant des obligations bien notées.

L’immobilier

Il s’agit d’un des placements préférés des français. Si vous achetez au bon prix, l’immobilier est un excellent outil de diversification. Les particuliers et professionnels auront toujours besoin de se loger, ou de locaux pour exercer leur activité. De plus, cette classe d’actif permet de bénéficier du levier de l’emprunt bancaire.

Voici une liste des avantages et inconvénients de l’investissement immobilier.

✅ Avantages :

  • Constitution d’un patrimoine en utilisant le levier bancaire ;
  • Rémunération du capital à travers les loyers ;
  • Possibilité de valorisation du patrimoine si le marché s’apprécie ;
  • Réduction de l’imposition à travers divers dispositifs fiscaux.

❌ Inconvénients :

  • Risques liés au retards et absences de paiement de la part des locataires ;
  • Complexité de gestion et d’entretien dans certains cas ;
  • Caractère non liquide des biens immobiliers.

Métaux précieux

L’or, et plus généralement les métaux précieux, sont un classique des temps de crises économiques, et des cycles inflationnistes (on parle alors de “valeur refuge”). En achetant de l’or, vous préservez votre portefeuille lorsque les temps seront difficiles, car l’or est généralement décorrélé des autres classes d’actifs. Une certaine partie de votre épargne placée en métaux précieux, qu’il s’agisse d’or physique ou d’équivalent « papier » (produit financier qui réplique la performance du sous-jacent or), prendra le relais lorsque vos actions connaîtront des tendances baissières. Les métaux constituent à ce titre un pilier de la diversification.

Voici les avantages et inconvénients à posséder de l’or :

✅ Avantages :

  • Protection face à l’inflation ;
  • Valeur refuge de consensus à travers le monde ;
  • Non saisissable, ni sujet à une éventuelle faillite bancaire.

❌ Inconvénients :

  • Coûts liés (stockage et sécurisation pour l’or physique, frais de gestion pour l’or papier) ;
  • Actif non productif (l’or ne génère pas de rentes ou de dividendes, la seule plus-value que vous pourrez en tirer concerne l’augmentation de sa valeur, le cas échéant).

Autres classes d’actifs

Ces quatre exemples d’actifs permettent déjà de réaliser de belles stratégies de diversification, sachant qu’au sein de chacune d’entre elles, il est possible d’opter pour de nouvelles strates de diversification, à travers des approches sectorielles, géographiques, ou stratégiques.

À noter, ces quatre types d’actifs ne constituent pas une liste exhaustive. Pour aller vers plus de diversification, n’hésitez pas à considérer les niches pour lesquelles vous bénéficiez d’une expertise particulière (matières premières, art, montres, vins, etc), qui peuvent être adaptées à une petite portion de votre patrimoine. Cela permettrait à ce dernier de bénéficier d’une décorrélation supplémentaire par rapport aux autres actifs.

Diversification géographique : 

La diversification géographique, qui s’appliquera aisément à la partie de votre épargne investie en actions (mais pas seulement), vous permet de bénéficier des cycles de croissance, qui apparaissent parfois en différé à travers le monde. Ainsi, lorsque votre portefeuille est suffisamment diversifié géographiquement, et qu’une zone économique entre en récession, la mauvaise performance des actions concernées est compensée par la bonne santé des titres d’une autre zone.

Par exemple, il n’est pas rare que ces dernières années, la zone européenne ait du mal à faire preuve d’une croissance stable, ce qui a pu impacter ponctuellement la performance des marchés boursiers. Dans le même temps, les économies émergentes comme l’Inde, ou puissantes comme la Chine, ont pu montrer leur vigueur. Si, lors de ces périodes, vous disposiez d’un portefeuille exclusivement concentré sur des titres européens, il aurait subi ces zones de turbulences bien moins facilement qu’un portefeuille diversifié contenant également des titres asiatiques ou des ETF focalisés sur les indices Indiens par exemple.

De plus, d’un point de vue psychologique, il faut noter que la diversification géographique, lorsqu’elle compense les pertes d’une zone par les gains d’une autre, vous permet de rester serein, et de ne pas prendre de décisions hâtives sous la pression de pertes temporaires.

En répartissant vos investissements sur plusieurs zones géographiques du monde, vous réduisez ainsi le risque de votre portefeuille, tout en vous donnant les chances d’améliorer sa performance. 

Une bonne approche peut être d’investir dans des ETF ou OPCVM par zone, afin de couvrir différents types d’économies (développées, émergentes, etc). Attention toutefois à bien choisir vos pondérations (poids de chaque actif par rapport à la valeur totale des titres) en fonction du profil que vous souhaitez donner à votre portefeuille.

Les investisseurs adeptes de stock picking (choix des actions individuelles sur des critères fondamentaux), et qui appliquent cette approche sur la zone européenne par exemple, peuvent risquer d’avoir la même approche pour les autres zones. Il peut être intéressant dans ce cas d’opter pour des ETF Monde, tel que l’ETF MSCI World, qui est un échantillon représentatif de l’économie mondiale.

Voici les avantages et inconvénients de la diversification géographique :

✅ Avantages :

  • Profiter des économies fortes quand les marchés domestiques battent de l’aile ;
  • Profiter des avantages stratégiques propres à chaque zone géographique (exemple : qualité des entreprises technologiques aux Etats-Unis) ;
  • Saisir des opportunités à l’international.

❌ Inconvénients :

  • La diversification géographique est chronophage si l’on n’utilise pas d’ETF. Pour tous les actifs « vifs » (achetés en direct), il faut prendre le temps de s’intéresser aux marchés cibles et en apprendre les spécificités ;
  • La diversification géographique peut engendrer des coûts de transactions élevés. Passer des ordres sur des marchés lointains pourrait, en fonction de votre courtier, impacter la performance de certaines de vos lignes en portefeuille.

Pour finir, la diversification géographique est souvent considérée, après le choix de vos classes d’actifs, comme la première strate de diversification. Mais une fois que vous aurez déterminé vos marchés cibles, il conviendra d’adopter une démarche plus sectorielle.

Diversification sectorielle :

La diversification sectorielle est le type de diversification le plus appliqué. On ne peut pratiquement pas y échapper lorsque l’on investit sur du long terme. Il s’agit d’ailleurs d’une répartition stratégique contrôlée quotidiennement par les gérants de fonds professionnels, qui pilotent des portefeuilles à plusieurs millions, voire des milliards de dollars.

Son principe est simple : il faut répartir son portefeuille sur plusieurs secteurs. De la même manière que les différentes zones géographiques se compensent et prennent le relais les unes des autres en termes de performances, les différents secteurs ne réagissent pas de la même façon aux cycles économiques. Ainsi, les actions, en fonction de leur typologie, ne performent pas à la même période, et permettent à votre portefeuille de bénéficier successivement des différentes configurations macro-économiques.

Vous avez donc tout intérêt à répartir vos investissements sur différents secteurs.

Si vous avez déjà un peu d’expérience sur les marchés et que vous souhaitez aller plus loin, vous pouvez opérer à ce qu’on appelle la rotation sectorielle du portefeuille.
Avant d’entrer dans le détail, vous devez savoir que les actions d’entreprises se classent en trois catégories en ce qui concerne leur corrélation aux cycles de marché :

  • Les valeurs défensives : elles englobent les sociétés qui sont moins corrélées à la conjoncture.
    Ex: santé, immobilier.
    Avec les valeurs défensives, vous gagnerez moins en période de croissance, mais perdrez également moins lorsque les marchés chutent.
  • Les valeurs cycliques : à l’inverse des valeurs défensives, les valeurs cycliques sont les plus corrélées au marché. Elles progressent fortement lorsque les marchés montent, et baissent en période de récession.
    Ex: entreprises du secteur automobile, de la construction.
  • Les valeurs de croissance : Il s’agit d’entreprises qui opèrent sur des secteurs en croissance régulière et continue. Pour faire simple, les dossiers « qualitatifs », à forte valeur ajoutée.
    Ex: entreprises technologiques américaines.

Sachant cela, abordons à présent la rotation sectorielle des portefeuilles. Historiquement, nous remarquons les mêmes schémas de performances sectorielles à travers les cycles de marché. Ainsi, le but de cette rotation est de déterminer quelle phase de marché est anticipée par les investisseurs, et adapter en conséquence les pondérations des différents types de valeurs en portefeuille. L’objectif étant de mettre ce portefeuille dans les meilleures configurations pour la phase de marché à venir afin d’en optimiser les performances à long terme.

On distingue quatre phases de marché : récession, reprise, expansion, et surchauffe. Gardez en mémoire que la rotation sectorielle et les prix du marché ne sont jamais guidés par la conjoncture actuelle, mais par l’anticipation de la conjoncture suivante. En phase de récession, on anticipe la reprise. En phase de reprise, on anticipe l’expansion, ainsi de suite…

  • De ce fait, en récession, on accorde plus de pondération aux valeurs cycliques (puisqu’on anticipe une reprise, qui est favorable aux valeurs cycliques) ;
  • En période de reprise, on favorise les valeurs de croissance par anticipation de l’expansion de marché ;
  • En phase d’expansion, il convient d’opérer un mix croissance/cycliques en anticipation de la phase de surchauffe ;
  • Et durant cette phase de surchauffe, on privilégie les valeurs défensives en prévision d’une récession.
economique cycles

Ces cycles ont été observés maintes et maintes fois à travers l’histoire des marchés. Cependant, il faut prendre garde à une certaine nuance. Privilégier les valeurs cycliques par exemple, ne signifie pas placer l’intégralité de son portefeuille sur ces valeurs. Cela serait contre-productif en termes de diversification, et inefficace pour contrer un éventuel imprévu. On parle ici d’ajustements de pondération, qui doivent être effectués avec parcimonie. Il s’agit juste de donner un peu plus de poids à une catégorie d’actions au sein de votre portefeuille. 

Diversifier son portefeuille par capitalisation

Un autre type de diversification, qui est lui aisément praticable, et la diversification par tailles d’entreprises.

Même si l’évaluation fondamentale d’une société se fait toujours de la même manière, il est indéniable que la capitalisation des entreprises joue sur leur potentiel boursier, et cela se constate régulièrement.

Investir dans les petites capitalisations est plus risqué, mais le potentiel de gains est plus élevé. Là aussi, il ne s’agit pas de « faire tapis » sur ce que l’on appelle communément les midcaps et smallcaps (moyennes et petites capitalisations), mais investir une petite partie de son patrimoine sur ces actifs est également une manière de diversifier son portefeuille.

Diversifier ses stratégies d’investissement

Il est possible, au sein d’un même portefeuille, de compartimenter ses fonds, afin d’appliquer différentes stratégies d’investissement à chacun des compartiments.

Exemple de stratégie :

  • L’approche « value investing » consiste à détecter les entreprises sous-évaluées par rapport à leur valeur fondamentale. Il conviendra d’être très prudent sur les tailles de positions, car avec cette approche vous allez contre le sentiment du marché, qui attribue cette valeur « sous-cotée » à la société en question ;
  • L’approche « growth », à l’inverse, consiste à investir dans des sociétés valorisées à des niveaux déjà élevés, mais qui font preuve d’une croissance solide (Tesla, Apple, etc) ;
  • L’approche par capitalisation évoquée précédemment ;
  • Toute stratégie qu’il vous est accommodant de mettre en place sur une proportion raisonnable de votre portefeuille…

Les personnalités et entreprises ayant un portefeuille diversifié

Il est toujours instructif d’analyser les portefeuilles des investisseurs confirmés, et de certains fonds d’investissement. En tant que petit porteur, il est intéressant de passer en revue les lignes de ces mastodontes de l’investissement, par curiosité, mais aussi pour comprendre et apprendre de ces stratèges qui ont bâti des fortunes.

Le portefeuille diversifié de Warren Buffett

Warren Buffett est considéré comme l’un des plus grands investisseurs de tous les temps. Alliant la qualité fondamentale des dossiers à la puissance des intérêts composés, l’oracle d’Omaha a géré un portefeuille impressionnant (au travers de sa société de gestion Berkshire Hathaway).

Voici les dix plus grosses lignes de son portefeuille :

Entreprise Nombre d’actions Valeur de marché (31 décembre 2022) Pourcentage du portefeuille
Apple 895 136 175 116 305 042 000 $ 38,90%
Bank Of America 1 010 100 606 33 454 531 000 $ 11,19%
Chevron Corp 162 975 771 29 252 523 000 $ 9,78%
Coca Cola 400 000 000 25 444 000 000 $ 8,51%
American Express 151 610 700 22 400 481 000 $ 7,49%
Kraft Heinz 325 634 818 13 256 593 000 $ 4,43%
Occidental Petroleum 194 351 650 12 242 210 000 $ 4,09%
Moodys 24 669 778 6 873 494 000 $ 2,30%
Activision Blizzard 52 717 075 4 035 493 000 $ 1,35%
HP 104 476 035 2 807 271 000 $ 0,94%

On ne se concentrera que sur ces dix plus grosses pondérations de Warren Buffett, puisque le portefeuille dans son entièreté comprend des centaines de lignes, pour plus de 300 milliards de dollars d’actifs sous gestion.

Le premier détail qui saute ici aux yeux est l’absence de diversification géographique, puisque toutes ces entreprises sont américaines. En revanche, on remarque une belle diversité sectorielle avec des valeurs de croissance comme Apple, des défensives telles que Coca-Cola, ainsi que des cycliques comme Bank of America.

On notera cependant la très forte pondération « growth » (valeurs de croissance), avec la ligne Apple, que l’on pourrait qualifier de monumentale, et qui représente 38,9% du portefeuille. Un signe de la confiance de Warren Buffett dans la firme de Cupertino. 

Le portefeuille diversifié de Blackrock

Blackrock est l’un des deux plus grands fonds d’investissement au monde, avec Vanguard (il s’agit de sociétés sœurs, chacune étant au capital de l’autre). Voici les principales pondérations du portefeuille Blackrock.

Entreprise Nombre d’actions Valeur de marché Pourcentage du portefeuille
Apple 1 030 000 000 133 730 000 000 $ 4,2%
Microsoft 532 000 000 127 590 000 000 $ 4,01%
Amazon 594 720 000 49 960 000 000 $ 1,57%
UnitedHealth 74 420 000 39 450 000 000 $ 1,24%
Alphabet 415 920 000 36 700 000 000 $ 1,15%
Johnson & Johnson 198 800 000 32 360 000 000 $ 1,1%
Alphabet (2) 364 700 000 32 300 000 000 $ 1,02%
Berkshire Hathaway 104 570 000 32 300 000 000 $ 1,01%
Exxon Mobil 291 190 000 32 120 000 000 $ 1,01%
Ishares Tr 73 550 000 28 260 000 000 $ 0,89%

On voit à travers ces dix lignes principales qu’ici encore, la diversification géographique n’est pas au rendez-vous, puisque ces dix sociétés sont américaines. La diversification n’est néanmoins pas totalement absente puisque Blackrock possède des parts de sociétés à travers le monde entier. Elle est simplement mise en place sur une portion moins significative de l’encours total du fonds.

Les valeurs de croissances restent en outre très présentes, mais la diversification sectorielle est bien là, avec des sociétés « big pharma », pétrolières, ou encore une participation de plusieurs dizaines de milliards de dollars dans Berkshire Hathaway.

On notera enfin que les pondérations de chaque ligne sont assez homogènes, ce qui marque une volonté de Blackrock de ne pas s’exposer à une valeur ou un secteur en particulier, contrairement à Warren Buffett et sa ligne Apple.

Le portefeuille diversifié de Johnson & Johnson

La branche investissement de l’entreprise pharmaceutique Johnson & Johnson est très active. Analysons les principales composantes de son portefeuille.

Entreprise Nombre d’actions Valeur de marché Pourcentage du portefeuille
Legend Biotech 1 630 000 81 330 000 $ 23,67%
CVRX 3 500 000 64 140 000 $ 18,67%
Meiragtx 6 640 000 43 230 000 $ 12,58%
Fate Therapeutics 3 380 000 34 090 000 $ 9,92%
Protagonist Therapeutics 2 450 000 26 720 000 $ 7,78%
Xencor 748 060 19 480 000 $ 5,67%
Procept Biorobotics 357 940 14 870 000 $ 4,33%
Fusion pharmaceuticals 3 670 000 11 560 000 $ 3,36%
Cue Health 5 550 000 11 490 000 $ 3,34%
Arrowhead Pharma 247 600 10 040 000 $ 2,92%

Sans surprise, on ne retrouve que des entreprises Biopharma au sein des dix premières pondérations. Il s’agit donc d’une absence totale de diversification sectorielle, même si on nuancera ce propos en notant que toutes ces entreprises n’officient pas sur les mêmes sous-secteurs de la santé.

On remarquera également une absence de diversification géographique, puisqu’une seule de ces entreprises, Fusion Pharmaceuticals, n’est pas américaine, mais canadienne.

Il s’agit donc d’un portefeuille peu diversifié. On parlera plutôt d’une stratégie volontaire de focalisation sur la bio-pharma, secteur historique de la maison mère.

On peut retenir de ces différents exemples qu’il existe autant de types de diversification que d’investisseurs. Certains ne vont pas hésiter à placer la pondération sur les valeurs de croissance, tandis que d’autres vont se focaliser sur un secteur tout en opérant une diversification par sous-secteurs. Des fonds d’investissement plus généralistes adopteront des approches classiques, sectorielles ou géographiques dans leur diversification.

Les avantages de la diversification de portefeuille

Les avantages de la diversification de portefeuille sont principalement :

  • La réduction du risque ;
  • L’augmentation des rendements.

En somme, la diversification est une composante essentielle de l’investissement. Elle permet de protéger et faire fructifier son patrimoine à travers la compensation des performances entre différentes classes d’actifs, différentes zones géographiques, différents secteurs d’activité.

Bien entendu, le risque zéro n’existe pas, et même une diversification bien menée ne couvre pas d’un risque systémique. Mais elle reste indispensable pour couvrir les autres écueils qui pavent la route de l’investisseur.

Du point de vue de l’investisseur peu expérimenté, la volonté de mener à bien une stratégie de diversification lui permettra d’acquérir beaucoup de connaissances en matière d’analyse des actifs, de marchés, de zones économiques…À vous donc de trouver le style et le degré de diversification qui vous conviendra. Il est tout à fait possible de garder une approche simple (quelques classes d’actifs, et un portefeuille diversifié), et obtenir de très bons résultats.

Quels sont les risques de diversifier son portefeuille ?

Le risque majeur pour l’investisseur est de chercher à diversifier à l’excès. Warren Buffet disait à ce sujet « La diversification est une protection contre l’ignorance ; elle a peu de sens pour ceux qui savent ce qu’ils font ».

Bien entendu, tout le monde n’a pas le flair de Warren Buffett, et il vaut mieux prévenir que guérir. Une diversification maîtrisée peut être une bonne chose, mais point trop n’en faut. Il faut être capable de prendre des risques mesurés en investissement, en pondérant davantage certains segments de portefeuille en fonction du contexte.

De plus, trop d’actifs, et de titres, en portefeuille complique le suivi de ce dernier, et impacte négativement sa performance par le jeu des frais de transactions à répétition.

On retiendra également que la diversification n’est pas un rempart contre tous les types de risques, et les crises et krachs éclairs impactent parfois toutes les classes d’actifs simultanément…

FAQ : Questions fréquentes sur la diversification

Qu’est-ce que la diversification de son portefeuille ?

La diversification est une méthode à suivre pour réduire son risque afin de préserver la rentabilité de son portefeuille. Elle se résume à cette maxime bien connue de tous, investisseurs ou non : “il ne faut pas mettre tous ses oeufs dans le même panier”.

Pourquoi diversifier son portefeuille ?

Diversifier son portefeuille est une stratégie visant à saisir plus d’opportunités tout en limitant le risque global.

Comment diversifier son portefeuille ?

Il existe plusieurs manières de diversifier son portefeuille, et il convient de choisir celles qui sont le plus adaptées aux objectifs de ce portefeuille.

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