Résumé :
- 37% des Français songent à demander un acompte sur salaire à la rentrée
- Plus d’un Français sur deux se déclare à découvert, généralement entre 200 et 300 euros
- L’acompte sur salaire est un droit limité à la moitié du salaire mensuel
- Cette pratique soulève des questions sur la santé financière des ménages français
La demande croissante d’acomptes
L’étude de Rosaly, publiée le 3 septembre 2024, révèle un chiffre frappant : 37% des Français envisagent de demander un acompte sur leur salaire en cette rentrée. Cette statistique traduit une réalité économique préoccupante : plus d’un Français sur deux se dit à découvert à la rentrée, avec un montant oscillant généralement entre 200 et 300 euros.
Cette tendance à la hausse s’explique par la conjonction de plusieurs facteurs. Les dépenses liées aux vacances, combinées aux frais traditionnels de la rentrée (fournitures scolaires, activités extra-scolaires, etc.), mettent à rude épreuve les finances des ménages. Face à cette pression financière, l’acompte sur salaire apparaît comme une solution de court terme pour éviter les frais bancaires liés aux découverts ou le recours à des crédits à la consommation potentiellement plus coûteux.
37 % des Français envisagent de demander un accompte sur salaire à la rentrée sachant que 42 % des Français sont à découvert chaque année après l'été selon une étude Rosaly.#rentree2024 #rentréescolaire2024 #budget pic.twitter.com/8L1qv09wWm
— On veut des chiffres (@OnveutDchiffres) September 2, 2024
Le fonctionnement de l’acompte sur salaire
Mais qu’est-ce exactement qu’un acompte sur salaire ? Il s’agit du paiement anticipé d’un salaire dû pour des heures déjà travaillées. Concrètement, un salarié peut demander, par exemple, le paiement au 15 du mois des heures travaillées en début de mois, plutôt que d’attendre le versement habituel au 30.
Il est important de noter que ce dispositif est encadré par la loi. Un salarié peut demander le versement de la moitié de son salaire mensuel au maximum, avant même l’établissement de son bulletin de paie. Cette demande est un droit qui s’impose à l’employeur, mais le salarié ne peut l’exercer qu’une seule fois par mois. Au-delà, c’est à la discrétion de l’entreprise.
Du côté de l’employeur, il est à noter que les charges sociales ne doivent pas être déduites au moment du versement de l’acompte. Les cotisations sociales sont prélevées en fin de mois, sur la totalité du salaire brut, acompte compris. Certaines conventions collectives peuvent prévoir des dispositions plus favorables, offrant ainsi une flexibilité supplémentaire aux salariés.