Résumé :
- Wiz rejette une offre de rachat record de 23 milliards de dollars d’Alphabet
- La start-up vise une introduction en Bourse et 1 milliard de dollars de revenus annuels
- Google cherche désespérément à combler son retard dans le marché lucratif du cloud
- Cette acquisition massive aurait pu déclencher une enquête des autorités antitrust
Dans un coup de théâtre qui secoue le monde de la tech, la jeune pousse israélo-américaine Wiz vient de rejeter une offre de rachat colossale de 23 milliards de dollars formulée par Alphabet, la maison mère de Google. Ce refus inattendu envoie des ondes de choc à travers la Silicon Valley et au-delà, remettant en question la stratégie de croissance agressive de Google dans le domaine du cloud.
Cette décision audacieuse intervient dans un contexte de compétition féroce sur le marché des services cloud, où Google tente désespérément de rattraper ses rivaux, Amazon Web Services et Microsoft Azure. L’acquisition de Wiz, spécialiste de la cybersécurité dans le cloud, aurait pu être un coup de maître pour Google, lui permettant de combler son retard technologique et de renforcer sa position sur ce marché en pleine expansion.
Quand Wiz refuse une offre à 23 milliards de dollars
L’offre de rachat de Google, qui aurait constitué la plus importante acquisition de l’histoire du géant technologique, a été rejetée avec une assurance surprenante par Wiz. Assaf Rappaport, le charismatique PDG de la start-up, a déclaré dans une note interne vue par Bloomberg : « Dire non à une telle offre est difficile, mais avec notre équipe exceptionnelle, je me sens confiant ».
Cette confiance n’est pas sans fondement, car Wiz a réussi à lever pas moins de 1 milliard de dollars en mai dernier, portant son financement total à 1,9 milliard et sa valorisation à 12 milliards de dollars.
Google's talks with Wiz over a record $23 billion acquisition are off.
— Alex Konrad (@alexrkonrad) July 23, 2024
Wiz will instead pursue an eventual IPO, cofounder and CEO Assaf Rappaport wrote employees on Monday night in a letter obtained by @forbes. https://t.co/x4lMXfyI1r
Les ambitions de Wiz sont claires et ambitieuses. Assaf Rappaport a fixé le cap : atteindre 1 milliard de dollars de revenus annuels récurrents, contre 350 millions en 2023, avant de s’aventurer vers une introduction en Bourse. Cette vision à long terme témoigne de la confiance de l’entreprise dans son modèle et son potentiel de croissance, malgré l’attrait d’une sortie rapide et lucrative proposée par Google.
Les implications pour Google
Le rejet de Wiz est un coup dur pour Google, qui cherche désespérément à renforcer sa position dans le marché hautement concurrentiel du cloud. Avec seulement 11% de parts de marché au premier trimestre 2024, Google est largement distancé par ses rivaux Microsoft Azure (25%) et Amazon Web Services (31%). Cette acquisition aurait pu être un tournant majeur, permettant à Google de combler rapidement son retard technologique et d’élargir son offre de services.
Il faut noter que Google n’en est pas à son coup d’essai dans le domaine de la cybersécurité. Il y a deux ans, l’entreprise a racheté Mandiant pour 5,4 milliards de dollars, sa deuxième plus grosse acquisition à l’époque.
L’acquisition de Wiz aurait représenté un bond en avant considérable, offrant à Google des solutions de pointe utilisant l’intelligence artificielle pour détecter et éliminer les menaces en temps réel.