Northvolt : le géant européen des batteries électriques joue sa survie mercredi !

Le champion suédois des batteries électriques Northvolt, jadis considéré comme le fer de lance de l'industrie européenne, traverse une crise majeure. Alors que sa dette culmine à 5,84 milliards de dollars, les actionnaires se réunissent ce mercredi pour décider de l'avenir de l'entreprise. Une situation critique qui illustre les défis auxquels fait face l'Europe dans sa quête d'indépendance énergétique.

La fin pour Northvolt
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Résumé :

  • Northvolt, le fabricant suédois de batteries électriques, cumule une dette de 5,84 milliards de dollars et s’est placé sous la protection de la loi américaine des faillites.
  • L’entreprise réunit ses actionnaires principaux (Volkswagen et Goldman Sachs) ce mercredi pour décider de la poursuite de son activité.
  • Face à la crise, le groupe a supprimé 1 600 emplois sur 6 500 et a obtenu des financements d’urgence totalisant 245 millions de dollars.
  • Les retards de production ont entraîné l’annulation d’importantes commandes, dont celle de BMW d’une valeur de deux milliards d’euros.
  • Cette situation met en péril la stratégie européenne face aux géants asiatiques du secteur (CATL, BYD, LG) dans la course aux batteries électriques.

Une descente aux enfers pour l’ex-champion européen

L’histoire de Northvolt semblait pourtant promise à un avenir radieux. Fondée en 2016, l’entreprise s’était rapidement imposée comme l’espoir européen face aux géants asiatiques de la batterie électrique. Mais les derniers mois ont vu cette success-story se transformer en cauchemar industriel. Fin novembre, le groupe s’est placé sous la protection du « Chapitre 11 » de la loi américaine sur les faillites, une mesure désespérée pour éviter la liquidation pure et simple.

Des mesures d’urgence pour éviter le naufrage

Face à cette situation critique, Northvolt multiplie les actions pour maintenir son activité à flot :

  • Une restructuration massive avec la suppression de 1 600 emplois sur un total de 6 500
  • L’obtention d’un financement de 100 millions de dollars de Scania, un de ses principaux clients
  • Un prêt garanti supplémentaire de 145 millions de dollars
  • Le gel du développement de son site principal de production à Skelleftea, en Suède
  • Un recentrage stratégique sur la seule production de cellules de batteries
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Un effet domino inquiétant

La situation de Northvolt affecte l’ensemble de la chaîne de valeur européenne. Volkswagen, principal actionnaire aux côtés de Goldman Sachs, fait lui-même face à des difficultés financières. Les retards de production ont déjà eu des conséquences concrètes : BMW a notamment annulé une commande de deux milliards d’euros en mai dernier.

L’Europe face au défi asiatique

Cette crise met en lumière le retard européen face aux leaders asiatiques du secteur. Alors que les géants chinois CATL et BYD, ainsi que le coréen LG, dominent le marché mondial, l’Europe peine à développer des champions industriels capables de rivaliser. Le sort de Northvolt pourrait bien devenir un symbole des difficultés du Vieux Continent à s’imposer dans la course aux batteries électriques.

La réunion des actionnaires de ce mercredi représente bien plus qu’une simple « mesure procédurale », comme l’a qualifiée Martin Höfelmann, porte-parole du groupe. Elle pourrait marquer un tournant décisif non seulement pour Northvolt, mais pour l’ensemble de la stratégie européenne en matière de batteries électriques. 

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