Résumé :
- L’action LVMH a perdu 4,22% ce mercredi 4 septembre
- Le secteur du luxe dans son ensemble est malmené
- Le marché du cosmétique de son côté présente un tableau contrasté
La chute de LVMH et ses implications
Mercredi 4 septembre, LVMH a terminé la journée en lanterne rouge du CAC 40, avec une chute de 4,22%, clôturant à 642,60 euros. Cette dégringolade n’est pas un incident isolé, mais le point culminant d’une série noire de quatre séances consécutives dans le rouge.
L’onde de choc ne s’est pas arrêtée aux portes de LVMH. Ses concurrents directs, Hermès et Kering, ont également vu leurs actions reculer. Cette réaction en chaîne souligne la nervosité des investisseurs face à l’ensemble du secteur du luxe.
La situation est d’autant plus préoccupante que LVMH affiche une perte de plus de 12% depuis le début de l’année 2024. Cette tendance baissière s’inscrit dans un contexte économique global tendu, avec des signaux alarmants en provenance des États-Unis et de la Chine, deux marchés cruciaux pour l’industrie du luxe.
Le contraste dans le secteur de la beauté
Alors que le luxe traditionnel vacille, le secteur de la beauté, souvent considéré comme un baromètre du marché du luxe accessible, présente un tableau plus nuancé.
D’un côté, nous avons Estée Lauder qui accuse le coup. Le groupe américain a vu ses ventes chuter de 10%, atteignant 15,9 milliards de dollars sur l’exercice 2022-2023. Plus alarmant encore, son bénéfice net s’est effondré de 58% sur un an, s’établissant à 1,01 milliard de dollars. Le marché chinois, habituellement moteur de croissance, semble être le principal responsable de cette contre-performance.
À l’opposé, Coty (Adidas, Gucci ou encore Hugo Boss) affiche une santé éclatante. Le groupe a surpris les analystes avec des ventes en hausse de 12%, atteignant 5,55 milliards d’euros sur la même période. Son bénéfice d’exploitation a plus que doublé et son bénéfice ajusté a bondi de 20%. Fort de ces résultats, Coty vise ambitieusement les 6 milliards d’euros de chiffre d’affaires d’ici 2026.
Entre ces deux extrêmes, L’Oréal maintient le cap, mais montre des signes de ralentissement. Le géant français a enregistré un chiffre d’affaires de 20,6 milliards d’euros au premier semestre 2024, en hausse de 12% sur un an, avec un bénéfice net en progression de 4% à 3,35 milliards d’euros. Cependant, le troisième trimestre a vu sa croissance ralentir à 4,5%, principalement en raison de difficultés sur le marché chinois.
