La Fed fait plonger Wall Street : Powell tempère l’euphorie des marchés avec un message surprise

La chute brutale des marchés américains a surpris les investisseurs après une annonce de la Fed pourtant attendue. Jerome Powell a douché les espoirs d'une politique monétaire plus accommodante en 2025, provoquant la pire séance boursière depuis l'été dernier.

WallStreet plonge à cause de la FED
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Résumé :

  • Une troisième baisse consécutive des taux directeurs à 4,25%-4,50%
  • Le Dow Jones s’effondre de plus de 2,5%, sa pire séance depuis août
  • La Fed prévoit seulement 50 points de base de baisse pour 2025
  • L’économie américaine affiche une santé robuste avec des prévisions de croissance revues à la hausse

Le marché s’attendait à une journée historique ce mercredi, il n’a pas été déçu, mais pas pour les raisons espérées. Alors que la Réserve fédérale américaine annonçait sa troisième baisse consécutive des taux directeurs, les marchés financiers ont brutalement décroché, surpris par le message de prudence du président de la Fed pour 2025.

Une décision aux allures de douche froide

La baisse des taux de 25 points de base, portant la fourchette à 4,25%-4,50%, était largement anticipée par les marchés. Cependant, c’est l’intervention de Jerome Powell qui a fait l’effet d’une douche froide. « À partir de maintenant, c’est une nouvelle phase et nous allons être prudents concernant les futures baisses« , a déclaré le président de la Fed, marquant un tournant dans la politique monétaire américaine.

Cette prudence s’appuie sur des fondamentaux économiques solides. La Fed a revu à la hausse ses prévisions de croissance pour 2024 et 2025, tablant respectivement sur 2,5% et 2,1%. La banque centrale a également souligné la persistance d’une inflation encore élevée et la robustesse du marché du travail, justifiant une approche plus mesurée dans l’assouplissement monétaire.

Des marchés sous tension malgré une année exceptionnelle

La réaction des marchés a été brutale. Le Dow Jones a plongé de 2,58%, perdant plus de 1.123 points pour clôturer à 42.326,87 points. Plus inquiétant encore, l’indice enregistre sa dixième baisse consécutive, une série noire qui n’avait pas été observée depuis octobre 1974. Le S&P 500 n’a pas été épargné avec une chute de 2,95% à 5.872,16 points, tandis que le Nasdaq, particulièrement sensible aux perspectives de taux, a dévissé de 3,56% à 19.392,69 points.

L’onde de choc s’est propagée à l’ensemble des marchés. L’indice VIX, baromètre de la peur à Wall Street, a bondi de onze points pour atteindre 27,62, son plus haut niveau depuis quatre mois. Le marché obligataire a également réagi, avec un rendement du Trésor américain à dix ans grimpant à 4,518%, un record depuis fin mai. Aucun secteur n’a été épargné, l’immobilier accusant notamment une baisse de 4%.

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Entre optimisme économique et incertitudes politiques

Paradoxalement, c’est la bonne santé de l’économie américaine qui inquiète les marchés. Jerome Powell s’est dit « très optimiste » concernant les perspectives économiques, déclarant que l’économie était « dans une très bonne position » et qu’il s’attendait à « une autre bonne année » en 2025.

Cependant, des zones d’ombre persistent. La Fed devra notamment composer avec l’incertitude liée aux futures politiques de Donald Trump, qui prendra ses fonctions en janvier. Les investisseurs craignent particulièrement que certaines mesures promises, notamment en matière de droits de douane, puissent alimenter l’inflation et compliquer la tâche de la banque centrale.

Cette situation paradoxale se reflète dans la performance annuelle des indices. Malgré la correction actuelle, le Dow Jones affiche encore une hausse de plus de 12% depuis le début de l’année, le S&P 500 de 23%, et le Nasdaq de près de 29%, porté par l’engouement autour de l’intelligence artificielle et les espoirs de politiques favorables à la croissance.

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