Choc fiscal : les sénateurs centristes osent proposer 25h de travail en plus et une TVA à 22%

Après la proposition choc de la commission des Affaires sociales sur les 7 heures de travail supplémentaire, les sénateurs centristes frappent encore plus fort. Leur plan radical pour redresser les finances publiques frappe là où ça fait mal : le temps de travail et le portefeuille des Français.

Le centre propose 25h et TVA à 22%
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Résumé :

  • Plan massif de redressement des comptes publics lancé par les sénateurs centristes
  • Augmentation historique de la TVA proposée : passage de 20% à 22%
  • Extension drastique du temps de travail : 25 heures supplémentaires par an
  • Gain attendu : 19 milliards d’euros au total
  • Réformes profondes de la fonction publique et des dépenses sociales

Au lendemain de la proposition controversée de 7 heures de travail supplémentaire par la commission des Affaires sociales, le groupe Union centriste du Sénat monte encore d’un cran dans l’audace réformatrice. Emmenés par leur chef de file Hervé Marseille, les 60 sénateurs centristes dévoilent un plan sans précédent pour redresser les finances publiques. Leur proposition ? Une augmentation massive de la TVA couplée à un allongement significatif du temps de travail. Des mesures qui dépassent largement le cadre des discussions actuelles sur le budget 2025.

Une réforme fiscale massive pour renflouer les caisses

Dans un contexte budgétaire tendu, les sénateurs centristes n’hésitent pas à s’attaquer au premier impôt de France. Leur proposition phare : faire passer le taux normal de TVA de 20% à 22%. Une mesure qui pourrait rapporter pas moins de 13 milliards d’euros aux caisses de l’État. « La TVA est l’impôt qui a l’effet le moins récessif sur l’économie », justifie le sénateur du Finistère Michel Canévet, principal architecte de cette réforme.

Le projet prévoit néanmoins de préserver les taux réduits sur les produits de première nécessité, une manière de protéger le pouvoir d’achat des plus modestes. Cette augmentation ciblée de la TVA s’inscrit dans une stratégie plus large visant à éviter d’autres hausses d’imposition jugées plus nocives pour l’économie.

Travailler plus : la solution controversée des centristes

L’autre pilier de ce plan de redressement concerne directement les salariés français. Les sénateurs centristes proposent d’allonger la durée légale du travail de 25 heures par an, soit bien au-delà des 7 heures évoquées la veille par la commission des Affaires sociales. Cette mesure générerait 6 milliards d’euros de recettes, dont la moitié serait directement fléchée vers le secteur du grand âge.

On ne pourra conserver notre modèle social protecteur qu’en travaillant plus

Michel Canévet

Cette proposition, plus ambitieuse que l’idée d’une simple deuxième journée de solidarité, marque une rupture nette avec les débats actuels sur la réduction du temps de travail.

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Un plan d’économies complémentaire

Le groupe centriste ne s’arrête pas là. Pour compléter ces mesures phares, il propose une série d’économies structurelles. Première cible : la fonction publique, avec le non-remplacement d’un fonctionnaire sur quatre dans les fonctions support. Les budgets du « Pass sport » et du « Pass culture » seraient également revus à la baisse.

En contrepartie, les sénateurs proposent la suppression du fonds de « précaution » destiné aux collectivités territoriales, une mesure évaluée à 3 milliards d’euros. Une façon de rééquilibrer l’effort demandé entre l’État et les collectivités locales.

Un calendrier serré pour des réformes ambitieuses

Le timing de ces propositions n’est pas anodin. Alors que l’Assemblée nationale n’a adopté ni le budget de la Sécurité sociale ni celui de l’État, le Sénat se retrouve en première ligne. Les discussions débuteront dès lundi pour le budget de la Sécurité sociale, suivies le 25 novembre par l’examen du budget de l’État.Le groupe centriste, qui forme avec Les Républicains (130 membres) le socle de la majorité sénatoriale, dispose d’un poids politique considérable pour faire avancer ses propositions. Son soutien au gouvernement de Michel Barnier pourrait s’avérer décisif dans l’adoption de ces mesures controversées.

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