Résumé :
- Brian Niccol, nouveau PDG de Starbucks, adopte un mode de travail hybride incluant des vols en jet privé
- Cette décision soulève de vives inquiétudes environnementales et provoque une réaction de Greenpeace
- Le package de rémunération de Niccol inclut un salaire de base de 1,6 million de dollars et une prime de signature de 10 millions
- L’arrangement de travail flexible de Niccol comprend l’utilisation d’un jet d’entreprise, limité à 250 000 $ par an
De Californie à Seattle : le PDG en jet privé
Brian Niccol, fraîchement nommé à la tête de Starbucks, bouscule les codes du travail traditionnel. L’ancien dirigeant de Chipotle a négocié un accord qui lui permet de travailler à distance depuis sa résidence de Newport Beach, en Californie, tout en effectuant des allers-retours hebdomadaires au siège de l’entreprise à Seattle.
Ce qui fait tiquer, c’est le moyen de transport choisi pour ces déplacements : un jet privé de l’entreprise. Starbucks justifie cet arrangement en soulignant l’importance pour Niccol de visiter fréquemment les magasins et d’interagir avec les employés à travers le monde, compte tenu de la présence globale de l’enseigne.
Un porte-parole de Starbucks a déclaré :
Brian Niccol s’est avéré être l’un des leaders les plus efficaces de notre industrie, générant des rendements financiers significatifs au fil des ans. Nous sommes confiants dans son expérience et sa capacité à diriger notre entreprise et notre marque mondiale, offrant une valeur durable à long terme pour nos partenaires, nos clients et nos actionnaires.
The new CEO of Starbucks, Brian Niccol, has a perk that has raised eyebrows: a 1,000-mile commute from his home in Newport Beach, California, to the company’s headquarters in Seattle, on a corporate plane. https://t.co/kvx3JZj65b
— The New York Times (@nytimes) August 22, 2024
Greenpeace voit rouge
L’utilisation d’un jet privé pour les déplacements de Niccol a rapidement déclenché une tempête de critiques. Selon l’Institute for Policy Studies, les jets privés, bien que consommant moins de carburant que les avions commerciaux, utilisent environ dix fois plus de carburant par passager-mile en raison de leur capacité limitée.
Cette révélation intervient à un moment où de nombreuses entreprises s’efforcent de réduire leur empreinte carbone, plaçant Starbucks dans une position délicate. Greenpeace, l’organisation environnementale de renom, n’a pas tardé à réagir. Qualifiant cet arrangement d' »inacceptable », l’ONG a lancé une pétition visant à interdire l’utilisation des jets privés.
While most of us are being encouraged to choose a bike or public transport for our commute, these guys are taking a private jet to get to work.
— Greenpeace International (@Greenpeace) August 23, 2024
Unnacceptable.#StarbucksCEO pic.twitter.com/N6yzsNCVg8
La controverse soulève des questions cruciales sur l’engagement de Starbucks en matière de durabilité. Comment l’entreprise peut-elle concilier ses objectifs environnementaux avec les émissions considérables générées par les déplacements de son PDG ? Cette décision risque de ternir l’image de marque de Starbucks, en particulier auprès des consommateurs soucieux de l’environnement qui constituent une part importante de sa clientèle.
Le package en or massif de Brian Niccol chez Starbucks
Le package de rémunération de Brian Niccol fait également parler de lui. Outre son salaire de base de 1,6 million de dollars, le nouveau PDG bénéficie d’une prime de signature de 10 millions de dollars. De plus, il est éligible à des gains supplémentaires basés sur les performances annuelles de l’entreprise.
L’utilisation de l’avion d’entreprise ne se limite pas aux voyages d’affaires. Niccol est autorisé à utiliser le jet pour ses déplacements personnels, jusqu’à un montant maximal de 250 000 dollars par an. Ce montant est calculé sur la base du coût supplémentaire pour l’entreprise.
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