Michel Barnier déclenche le 49.3, le RN et la gauche répondent de façon historique !

Le gouvernement Barnier joue son avenir cette semaine. Après avoir déclenché l'article 49.3 pour faire passer le budget de la Sécurité sociale, le Premier ministre fait face à deux motions de censure. Une alliance inédite entre la gauche et l'extrême droite pourrait le faire tomber dès mercredi, trois mois seulement après sa nomination.

motions de censure Michel Barnier
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Résumé :

  • Michel Barnier engage la responsabilité de son gouvernement sur le budget 2025 de la Sécurité sociale
  • Deux motions de censure ont été déposées par le RN et La France insoumise
  • Le RN annonce qu’il votera également la motion de la gauche, augmentant les chances de censure
  • Les marchés financiers réagissent négativement avec un écart record des taux d’intérêt France-Allemagne
  • Le vote décisif est prévu pour mercredi ou jeudi

La tension est à son comble à l’Assemblée nationale. Lundi, Michel Barnier a franchi le Rubicon en déclenchant l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter le budget de la Sécurité sociale 2025 sans vote. Une décision qui pourrait lui coûter son poste, alors que l’opposition prépare déjà sa riposte. Pour la première fois depuis 1962, une motion de censure a de réelles chances d’être adoptée, grâce à une alliance circonstancielle entre La France insoumise et le Rassemblement national.

Le choix risqué du 49.3

Face aux députés, Michel Barnier a tenté de justifier sa décision en invoquant la nécessité de « stabilité » et de « visibilité » pour les Français. « J’ai été au bout du dialogue », a-t-il assuré, rappelant sa méthode basée sur « l’écoute » et le « respect ». Pourtant, cette tentative de passage en force a immédiatement provoqué une onde de choc politique et économique.

Les marchés financiers ont réagi négativement à cette instabilité politique. L’écart entre les taux d’intérêt d’emprunt de la France et de l’Allemagne a bondi à 0,88 point de pourcentage, un niveau qui n’avait pas été observé depuis 2012. Une situation qui n’est pas sans rappeler celle d’il y a quelques mois seulement après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée Nationale par le président Emmanuel Macron.

La menace d’une censure historique

Le dépôt de deux motions de censure distinctes illustre la fragmentation du paysage politique français. La gauche, sous la bannière du Nouveau Front populaire, dénonce un gouvernement qui n’a « à aucun moment pris en compte les votes de l’Assemblée ». Le Rassemblement national et Les Républicains, dans leur motion commune, pointent « l’absence d’économies structurelles » et une revalorisation insuffisante des retraites.

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La décision du RN de voter également la motion de la gauche change la donne. Marine Le Pen, malgré les ultimes concessions obtenues sur le déremboursement des médicaments, maintient sa position sur la désindexation des retraites, qu’elle considère comme une ligne rouge.

Un gouvernement sur la corde raide

Nommé le 5 septembre dernier, Michel Barnier pourrait entrer dans l’histoire comme le Premier ministre le plus éphémère de la Ve République. Les votes des motions de censure, prévus mercredi ou jeudi, pourraient mettre fin à son mandat après seulement trois mois d’exercice.

La situation est d’autant plus tendue que le Sénat vient d’approuver une réduction de 200 millions d’euros du budget de l’Aide médicale de l’État (AME), une décision soutenue par le gouvernement mais qui cristallise les oppositions. « Le gouvernement a voulu sacrifier l’aide médicale de l’État pour satisfaire l’extrême droite. Il aura la censure et le déshonneur », a fustigé le président des sénateurs socialistes, Patrick Kanner.

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