Meta fait volte-face : un virage controversé à deux semaines de l’investiture de Trump

Dans un changement radical de politique qui secoue la Silicon Valley, Meta vient d'annoncer la fin de son programme de fact-checking externe. Cette décision, annoncée le 7 janvier 2025, s'inscrit dans une série de mesures qui semblent recalibrer l'entreprise à l'approche de la présidence Trump.

Changements modération Meta
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Résumé :

  • Meta met fin à son programme de fact-checking externe à deux semaines de l’investiture de Trump, optant pour un système de « notes communautaires » similaire à X.
  • Joel Kaplan, nouveau responsable des affaires mondiales, annonce le transfert des opérations de modération de la Californie vers le Texas pour éviter les « biais politiques ».
  • Dana White, PDG de l’UFC et proche de Trump, rejoint le conseil d’administration de Meta, tandis que Nick Clegg quitte l’entreprise.
  • Les employés de Meta expriment leurs inquiétudes quant à une possible augmentation des contenus problématiques.
  • Ces changements interviennent dans un contexte délicat pour les réseaux sociaux, alors que X a récemment perdu de nombreux annonceurs suite à une approche similaire de la modération.

Le grand bouleversement de la modération chez Meta

Joel Kaplan, nouveau responsable des affaires mondiales de Meta, a dévoilé une refonte majeure de la politique de contenu de l’entreprise. Au cœur de ces changements : l’abandon du système de fact-checking externe au profit d’un système de « notes communautaires » similaire à celui de X. Cette transformation s’accompagne d’un transfert des opérations de modération de la Californie vers le Texas, officiellement pour éviter toute apparence de parti pris politique.

Une réorganisation stratégique de Meta qui fait débat

Les changements ne s’arrêtent pas là. Meta a également annoncé la nomination de Dana White, PDG de l’UFC et proche de Donald Trump, à son conseil d’administration. Cette nomination intervient dans un contexte plus large de remaniement, marqué notamment par le départ de Nick Clegg, jusqu’alors figure centrale de la politique globale de l’entreprise.

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Des employés divisés face aux nouvelles orientations

En interne, ces changements provoquent des remous. Sur le forum interne de l’entreprise, les employés ont exprimé leurs inquiétudes quant aux implications de ces nouvelles politiques. Certains craignent une recrudescence des contenus problématiques, notamment concernant l’immigration et les questions de genre. 

« Nous envoyons un message plus fort aux gens que les faits n’ont plus d’importance »

Un employé de Meta dans une communication interne.

Des réactions contrastées dans l’industrie

La décision de Meta suscite des réactions polarisées. Helle Thorning-Schmidt, co-présidente du conseil de surveillance de Meta, s’est dite « très préoccupée » par l’impact potentiel sur les groupes minoritaires. À l’opposé, l’organisation américaine Fire a salué ces changements comme une victoire pour la liberté d’expression.

Les enjeux commerciaux en toile de fond

Cette réorientation n’est pas sans risque pour Meta. Comme l’a souligné l’analyste Jasmine Enberg, bien que la taille de Meta la protège en partie, la sécurité de la marque reste un facteur clé pour les annonceurs. L’exemple récent de X, qui a vu un exode d’annonceurs suite à une approche plus permissive de la modération, plane comme un avertissement.

Un tournant stratégique de Meta dans l’ère numérique

Ces changements chez Meta marquent un tournant significatif dans l’approche de la modération des contenus sur les réseaux sociaux. Alors que l’entreprise se prépare à naviguer dans une nouvelle ère politique, l’équilibre entre liberté d’expression et responsabilité sociale reste plus que jamais au cœur des débats. Reste à voir comment cette stratégie évoluera face aux défis croissants de la désinformation et de la polarisation en ligne.

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