Harcèlements sexuels, discriminations : le Forum économique mondial cachait un cauchemar. Des comportements scandaleux au sommet, un environnement toxique pour les femmes et les minorités : les coulisses de Davos dévoilent une face sombre insoupçonnée. Plongez dans cette enquête explosive qui ébranle l’organisation censée améliorer l’état du monde et met en lumière les vérités troublantes entourant Klaus Schwab. Découvrez les détails choquants qui secouent le WEF et remettent en question ses valeurs.
Résumé :
- Klaus Schwab, fondateur octogénaire du WEF, est personnellement impliqué dans des comportements inappropriés
- De multiples cas de harcèlement sexuel et de discriminationont été signalés par d’anciens employés
- Il s’agit d’un décalage flagrant entre les valeurs prônées publiquement et les pratiques internes de l’organisation
- Malgré les plaintes répétées, les tentatives de réforme ont été entravées par la direction
Depuis plus de 50 ans, le Forum économique mondial (WEF) se présente comme un phare d’espoir pour un monde meilleur, rassemblant chaque année à Davos les plus grands dirigeants de la planète. Derrière cette façade prestigieuse se cache pourtant une réalité bien moins reluisante. Une enquête approfondie, basée sur des témoignages d’employés actuels et anciens, révèle un environnement de travail toxique au cœur même de cette institution vénérable.
Harcèlement sexuel, discrimination envers les femmes et les minorités, comportements inappropriés de la part de Klaus Schwab, son fondateur lui-même : les accusations qui émergent aujourd’hui dressent un portrait accablant du Forum économique mondial. Comment une organisation qui prône l’égalité et le progrès social a-t-elle pu laisser prospérer en son sein des pratiques si contraires à ses valeurs affichées ? C’est ce paradoxe troublant que nous allons explorer ensemble.
Quand le créateur devient le problème
Au cœur de la tourmente se trouve Klaus Schwab, le fondateur du Forum économique mondial (WEF). Loin de l’image de visionnaire éclairé qu’il cultive depuis des décennies, Klaus Schwab est aujourd’hui accusé d’avoir contribué directement à la création d’un environnement de travail hostile au sein de son organisation.
L’un des incidents les plus marquants remonte à quelques années, lorsque Klaus Schwab aurait donné l’ordre à son responsable des ressources humaines de licencier tous les employés de plus de 50 ans. L’objectif affiché ? Rajeunir l’effectif de l’organisation. Face au refus du responsable RH, Paolo Gallo, qui arguait de la nécessité d’avoir des motifs valables pour un licenciement, Klaus Schwab n’aurait pas hésité à le congédier à son tour.
Ce n’est pas le seul épisode troublant impliquant le fondateur du WEF. En 2017, une jeune femme promue à la tête d’une initiative sur les startups s’est vue poussée vers la sortie après avoir annoncé sa grossesse au Professeur Schwab. Ce dernier se serait montré contrarié par l’impact potentiel sur son rythme de travail.
Plus inquiétant encore, plusieurs anciennes employées, dont des assistantes personnelles et des réceptionnistes, rapportent des comportements déplacés et des avances de la part de Schwab. L’une d’entre elles témoigne : « Je savais qu’il me trouvait jolie. Chaque homme avec beaucoup de pouvoir pense qu’il peut avoir n’importe quelle femme et ils n’en ont pas honte. »
Face à ces allégations, le Forum économique mondial nie catégoriquement. Un porte-parole affirme que « M. Schwab ne s’est jamais engagé et ne s’engage pas dans les comportements vulgaires que vous décrivez. » L’organisation met en avant sa politique de tolérance zéro envers le harcèlement et la discrimination.
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Une culture d’entreprise toxique
Au-delà des actions du fondateur, c’est toute la culture d’entreprise du Forum de Davos qui est remise en question. Les témoignages recueillis dressent le portrait d’une organisation où le harcèlement sexuel et la discrimination sont monnaie courante.
Au moins six employées affirment avoir vu leur carrière pâtir d’une grossesse ou d’un retour de congé maternité. Une demi-douzaine d’autres décrivent des cas de harcèlement sexuel de la part de managers seniors, dont certains occupent toujours des postes à responsabilité au sein du WEF.
La discrimination ne se limite pas au genre. Des employés noirs ont déposé des plaintes formelles après avoir été écartés de promotions ou exclus des événements à Davos. Des incidents impliquant l’utilisation du N-word par des managers blancs ont été signalés.
Cette culture toxique semble particulièrement présente lors des événements organisés par le Forum, notamment le célèbre sommet de Davos. Plusieurs anciennes employées rapportent avoir subi des pressions pour être séduisantes et porter des tenues moulantes. L’une d’elles confie : « Jamais dans ma carrière je n’ai vu l’apparence être un sujet aussi important qu’au Forum. »
Les dessous peu glorieux du sommet mondial
Le sommet annuel de Davos, vitrine du Forum économique mondial, n’échappe pas à ces dérives. Derrière le vernis des grands discours sur l’amélioration du monde se cache une réalité bien moins reluisante.
Deux anciennes employées affirment avoir été victimes de harcèlement sexuel de la part de VIP lors d’événements du Forum, y compris à Davos. Le personnel féminin était apparemment considéré comme étant « à la disposition » des délégués. Un terme particulièrement cynique aurait même été inventé pour décrire les relations sexuelles entre les VIP et le personnel : « white on blue action », en référence aux couleurs des badges portés par les deux groupes.
Ces révélations jettent une lumière crue sur le décalage entre les valeurs prônées publiquement par le Forum et ses pratiques internes. Cheryl Martin, ancienne membre du conseil d’administration, résume ainsi la situation : « C’était la chose la plus décevante, de voir la distance entre ce à quoi le Forum aspire et ce qui se passe en coulisses.«
Lanceurs d’alerte étouffés : le combat perdu pour le changement
🚨🇨🇭🇩🇪BREAKING: WEF FOUNDER KLAUS SCHWAB ACCUSED OF SEXUAL HARASSMENT
— Mario Nawfal (@MarioNawfal) July 1, 2024
Employees at the World Economic Forum in Davos, which calls for gender parity and inclusion, have accused founder Klaus Schwab and its leadership of discrimination and sexual harassment against women and… pic.twitter.com/4UvSPBzrCV
Face à ces problèmes récurrents, des voix se sont élevées au sein même de l’organisation pour tenter d’apporter des changements. Cheryl Martin, notamment, a cherché à renforcer le code de conduite lors des événements de Davos et à encourager le signalement des cas de harcèlement.
Malheureusement, ces tentatives de réforme se sont heurtées à de fortes résistances. Martin rapporte que Klaus Schwab et d’autres membres du conseil d’administration ont considéré ses efforts comme une surréaction. En 2018, elle s’est vue retirer une grande partie de ses responsabilités, de son personnel et de ses ressources budgétaires, sans explication. Elle a fini par démissionner.Plus troublant encore, plusieurs managers accusés de harcèlement ont été maintenus en poste ou même promus, malgré les plaintes à leur encontre. Cette apparente impunité a contribué à perpétuer un environnement de travail toxique.