Résumé :
- Joe Biden, 81 ans, annonce son retrait de la course présidentielle 2024, à moins de quatre mois du scrutin.
- Le président sortant déclare vouloir se concentrer sur l’exercice de ses fonctions jusqu’à la fin de son mandat.
- Biden apporte son soutien à la candidature de sa vice-présidente, Kamala Harris.
- Cette décision intervient après des semaines de remise en question de sa condition physique et mentale.
- Les démocrates doivent désormais trouver rapidement un nouveau candidat pour affronter Donald Trump.
L’annonce est tombée comme un coup de tonnerre dans le ciel politique américain. Joe Biden, président en exercice et candidat pressenti du Parti démocrate pour l’élection de 2024, a décidé de se retirer de la course à la Maison Blanche. Cette décision, aussi inattendue que lourde de conséquences, intervient à moins de quatre mois du scrutin et bouscule tous les pronostics.
Dans un communiqué sobre mais lourd de sens, Biden a déclaré : « Je pense qu’il est dans l’intérêt de mon parti et du pays que je me retire et que je me concentre uniquement sur l’exercice de mes fonctions de président jusqu’à la fin de mon mandat. » Une phrase qui sonne comme l’épilogue d’une carrière politique de plus de cinquante ans, mais qui marque surtout le début d’une nouvelle ère pour le Parti démocrate.
Pressions internes et doutes sur sa santé : pourquoi Biden jette l’éponge
Le retrait de Joe Biden ne survient pas dans un vide politique. Depuis plusieurs semaines, les coulisses du Parti démocrate bruissaient de rumeurs et de tractations. Des figures influentes du parti, préoccupées par les sondages défavorables et l’âge avancé du président, ont exercé une pression croissante pour un changement de candidat.
L’ancien président Barack Obama, mentor politique de Biden, aurait lui-même exprimé des doutes. Selon des sources proches de l’ancien locataire de la Maison Blanche, Obama aurait confié à son entourage que Biden devait « sérieusement évaluer la viabilité de sa candidature ». Une prise de position qui, bien que discrète, a sans doute pesé lourd dans la balance.
L’âge de Joe Biden, qui aura 82 ans au moment de l’élection, a été un sujet de préoccupation constant depuis le début de son mandat. Les interrogations sur sa capacité à assumer la fonction la plus exigeante du monde pendant quatre années supplémentaires n’ont cessé de croître.
Les récents faux pas du président lors d’apparitions publiques ont alimenté ces inquiétudes. Des moments de confusion apparente, des difficultés d’élocution et des erreurs de protocole ont été largement médiatisés, offrant à ses opposants politiques des munitions pour remettre en question son aptitude à gouverner.
Le grand chambardement
L’annonce du retrait de Biden a provoqué une onde de choc dans la classe politique américaine. Les réactions, aussi diverses que révélatrices, illustrent les enjeux considérables de cette décision.
Chuck Schumer, chef de la majorité démocrate au Sénat, a salué Biden comme « un grand patriote », soulignant la difficulté de la décision prise. À l’opposé, Mike Johnson, le chef républicain de la Chambre des représentants, a appelé à la démission immédiate de Biden, estimant que s’il n’est pas apte à se présenter, il ne l’est pas non plus à gouverner.
🚨 ALERTE : Joe Biden quitte officiellement la course à la présidentielle
— MoneyRadar (@MoneyRadar_FR) July 21, 2024
Comme on vous l'annonçait plus tôt cette semaine, le président américain a décidé de se retirer.
Kamala Harris devrait vraisemblablement reprendre le flambeau. pic.twitter.com/DjjdoVrr5x
Donald Trump, principal rival républicain pour 2024, n’a pas tardé à réagir, affirmant que Biden « n’était pas apte à se présenter à la présidence et n’est certainement pas apte à servir ». Cette déclaration, typique de la rhétorique trumpienne, laisse présager une campagne électorale particulièrement agressive.
Le retrait de Biden plonge le Parti démocrate dans une course contre la montre. À moins de quatre mois du scrutin, les démocrates doivent rapidement désigner un nouveau candidat capable de rassembler le parti et de faire face à Donald Trump.
Le processus de sélection s’annonce complexe. Bien que Biden ait apporté son soutien à Kamala Harris, sa vice-présidente, rien n’est joué d’avance. Le dernier mot reviendra aux 3900 délégués du Parti démocrate, qui devront trancher lors de la convention prévue mi-août à Chicago.
Qui pour porter les espoirs démocrates en 2024 ?
Kamala Harris apparaît comme la candidate naturelle pour succéder à Biden. Première femme, première personne noire et première personne d’origine sud-asiatique à occuper le poste de vice-présidente, elle bénéficie d’une notoriété nationale et de l’expérience acquise aux côtés de Biden.
Cependant, sa candidature n’est pas sans défis. Ses détracteurs pointent son manque de charisme et ses difficultés à s’imposer sur certains dossiers clés. De plus, certains démocrates craignent qu’elle ne parvienne pas à mobiliser suffisamment l’électorat face à Trump.
Joe Biden has been one of America’s most consequential presidents, as well as a dear friend and partner to me. Today, we’ve also been reminded – again – that he’s a patriot of the highest order.
— Barack Obama (@BarackObama) July 21, 2024
Here’s my full statement: https://t.co/Bs2ZumFXxe
Le retrait de Biden pourrait ouvrir la voie à d’autres figures démocrates ambitieuses. Des noms comme ceux de Pete Buttigieg, secrétaire aux Transports, ou de Gavin Newsom, gouverneur de Californie, sont déjà évoqués.
Ces candidats potentiels pourraient se positionner comme des alternatives à Harris, promettant un renouveau générationnel et une dynamique nouvelle face à l’ancien président Trump.