Effondrement historique de l’immobilier chinois : pourquoi le pire est peut-être à venir

La Chine forcée de sauver son dernier géant immobilier : 18 000 milliards de dollars partis en fumée. Le gouvernement chinois vient de prendre une décision historique en volant au secours de China Vanke, révélant l'ampleur d'une crise qui menace désormais toute l'économie du pays. Entre effondrement des prix, pertes record et faillites en cascade, plongée dans les coulisses d'un désastre financier sans précédent qui pourrait rebattre les cartes de l'économie mondiale.

Crise immobiliere chinoise
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Résumé :

  • Après des années de crise immobilière, le gouvernement chinois a dû intervenir pour sauver China Vanke, l’un des derniers géants de l’immobilier, qui annonce une perte record de 6,2 milliards de dollars.
  • La dette en difficulté du secteur immobilier atteint 160 milliards de dollars, tandis que les prix des logements ont chuté de 30% depuis 2021, effaçant 18 000 milliards de dollars de richesse des ménages.
  • Les ventes de logements continuent de baisser (-3,2% en janvier 2025) et les banques ont presque totalement arrêté de prêter hors des grandes villes.
  • La crise s’étend à Hong Kong où l’immobilier commercial a perdu 40% de sa valeur depuis 2018, forçant des promoteurs comme New World Development à vendre leurs actifs.
  • Malgré les mesures de soutien gouvernementales (taux hypothécaires bas, programme de 5,6 billions de yuans), la crise menace la croissance chinoise, attendue à seulement 4,5% en 2025.

Le géant aux pieds d’argile est en train de vaciller. Après des années à jouer les équilibristes, la Chine vient de faire ce qu’elle s’était toujours refusée : sauver l’un de ses plus grands promoteurs immobiliers de la faillite. Une décision qui marque un tournant historique et révèle l’ampleur d’une crise capable de faire trembler la deuxième économie mondiale.

Entre effondrement des prix, montagnes de dettes et faillites en cascade, le secteur immobilier chinois est au bord du précipice. Et cette fois, même les mesures désespérées de Pékin pourraient ne pas suffire à éviter le pire. Plongée au cœur d’un désastre financier qui menace de redessiner l’équilibre économique mondial.

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L’impensable vient de se produire en Chine. Après quatre années à regarder ses géants de l’immobilier s’effondrer les uns après les autres, le gouvernement chinois a enfin dû intervenir pour sauver l’un de ses derniers champions nationaux : China Vanke.

Une décision qui en dit long sur la gravité de la situation. Car si Pékin a longtemps fait semblant d’ignorer la crise qui secoue son secteur immobilier, cette fois, il n’avait plus le choix. Avec une perte record annoncée de 6,2 milliards de dollars et des obligations en chute libre, Vanke était devenu « too big to fail » – trop gros pour faire faillite.

Mais ne vous y trompez pas : ce sauvetage in extremis est loin d’être une solution miracle. Au contraire, il révèle l’ampleur vertigineuse d’une crise qui ne cesse de s’aggraver.

Les chiffres donnent le tournis. Le secteur immobilier chinois traîne désormais une montagne de dettes en difficulté de 160 milliards de dollars – la plus importante au monde. Les prix des logements se sont effondrés de 30% depuis leur pic de 2021, rayant au passage 18 000 milliards de dollars de la richesse des ménages chinois.

Et comme si cela ne suffisait pas, les ventes continuent de plonger. En janvier 2025, elles ont encore reculé de 3,2% par rapport à l’année précédente. Un véritable cauchemar pour les promoteurs déjà au bord du gouffre.

Les banques, échaudées par la situation, ont pratiquement fermé le robinet du crédit en dehors des grandes métropoles comme Shanghai. Résultat ? Une douzaine de promoteurs font déjà l’objet de demandes de liquidation, y compris des noms autrefois prestigieux comme Country Garden.

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La contagion s’étend même jusqu’à Hong Kong, où le célèbre promoteur New World Development se retrouve contraint de brader ses actifs et d’hypothéquer ses propriétés les plus emblématiques. Les prix de l’immobilier commercial dans l’ancienne colonie britannique ont dégringolé de 40% depuis 2018.

Face à ce désastre, le gouvernement chinois tente de colmater les brèches. Taux hypothécaires historiquement bas pour les primo-accédants (3,1%), programme de soutien de 5,6 billions de yuans, prise de contrôle directe de Vanke… Mais ces mesures semblent bien dérisoires face à l’ampleur du problème.

Car la vraie question n’est plus de savoir si la crise va empirer, mais plutôt jusqu’où elle va entraîner l’économie chinoise. Les économistes tablent déjà sur une croissance de seulement 4,5% en 2025 – un chiffre qui pourrait encore être revu à la baisse si le secteur immobilier continue sa descente aux enfers.

Pour Xi Jinping, l’enjeu est désormais crucial. Cette crise menace non seulement de fragiliser sa position dans les négociations commerciales avec Donald Trump, mais aussi de détourner définitivement les investisseurs étrangers de la Chine. Un scénario catastrophe que le président chinois doit absolument éviter.

Une chose est sûre : le modèle économique qui a fait la fortune de la Chine pendant des décennies est en train de voler en éclats. Et personne ne sait encore ce qui va le remplacer.

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