Résumé :
- Panne mondiale des services Microsoft affectant de nombreux secteurs
- Impact majeur sur les transports, la finance et les services d’urgence
- Chute des actions de Microsoft et Crowdstrike
- Mesures d’urgence prises par Microsoft pour résoudre la situation
Le vendredi 19 juillet 2024 restera gravé dans les mémoires comme le jour où le géant technologique Microsoft a mis involontairement le monde à genoux. Une panne massive de ses services cloud a déclenché une réaction en chaîne, perturbant les opérations d’innombrables entreprises à travers le globe.
Des aéroports bondés aux salles de marché silencieuses, cette crise technologique sans précédent révèle notre dépendance croissante aux infrastructures numériques et soulève des questions cruciales sur la résilience de notre économie interconnectée.
La tempête numérique qui balaie le monde des affaires
La panne qui secoue actuellement le monde des affaires trouve son origine dans un dysfonctionnement majeur des services Microsoft 365 et du cloud Azure. Le problème semble être lié à un logiciel antivirus de la société Crowdstrike, partenaire de Microsoft, affectant la capacité des utilisateurs à accéder à diverses applications et services essentiels.
Cette perturbation touche principalement le monde de l’entreprise, avec des impacts variables selon les régions et les secteurs d’activité. Les utilisateurs particuliers semblent moins affectés, mais l’onde de choc se fait sentir dans de nombreux aspects de la vie quotidienne, des transports aux services bancaires.
🚨BREAKING : Panne mondiale MASSIVE de Microsoft/Crowdstrike
— MoneyRadar (@MoneyRadar_FR) July 19, 2024
💥+3000 vols perturbés
💥Des dizaines de banques touchées
💥Des bourses majeures impactées
Le monde entier est touché…
La situation est plus grave qu'annoncée initialement.
Des systèmes critiques sont touchés… pic.twitter.com/F4o8PTF4zX
L’ampleur géographique de cette panne est tout simplement stupéfiante. Des États-Unis à l’Australie, en passant par l’Europe et l’Asie, peu de régions du monde semblent épargnées. Des perturbations majeures ont été signalées dans des pays aussi divers que la France, le Royaume-Uni, l’Inde, Singapour, la Suisse, la Pologne et la Nouvelle-Zélande.
Une crise qui met en lumière l’interconnexion profonde de notre économie mondiale et la dépendance critique de nombreuses organisations aux services cloud de Microsoft. Elle soulève également des questions sur la vulnérabilité potentielle de nos infrastructures numériques face à des pannes de grande envergure.
Les secteurs les plus durement frappés
Transport, hôtellerie, service à la personne ou restauration, peu de secteurs semblent avoir été épargnés par l’incident.
Une panne informatique frappe de nombreuses entreprises et de nombreux secteurs comme les médias, le secteur aérien ou la distribution à travers le monde : toutes les informations dans #BonjourLaMatinaleTF1 pic.twitter.com/aXWSE8fvor
— TF1Info (@TF1Info) July 19, 2024
La finance mondiale ébranlée
Le secteur financier, pilier de l’économie mondiale, subit de plein fouet cette crise technologique. En Australie, des banques majeures telles que Commonwealth Bank, NAB, ANZ, Bendigo Bank et Suncorp signalent des perturbations importantes. Certains clients se retrouvent dans l’impossibilité d’effectuer des transferts d’argent.
La situation est tout aussi préoccupante sur les marchés financiers. La Bourse de Londres (LSE) se trouve dans l’incapacité de publier des communiqués, entravant ainsi la diffusion d’informations cruciales pour les investisseurs. Cette paralysie partielle des marchés financiers pourrait avoir des répercussions significatives sur l’économie mondiale si elle venait à se prolonger.
Les conséquences de cette panne se font déjà sentir sur les marchés boursiers. Les actions de Crowdstrike, l’entreprise dont le logiciel antivirus semble être au cœur du problème, ont chuté jusqu’à 14% en pré-séance. Microsoft n’est pas épargné, ses actions étant également en baisse. Plus largement, les valeurs du secteur du voyage et des loisirs sont sous pression, reflétant les inquiétudes des investisseurs quant à l’impact potentiel sur le tourisme estival.
De manière inattendue, le yen japonais s’est brusquement apprécié face au dollar, illustrant comment une crise technologique peut avoir des répercussions inattendues sur les marchés des changes.
Le chaos dans les transports
Le secteur aérien est l’un des plus durement touchés par cette panne mondiale. Des aéroports majeurs tels que ceux de Sydney, Berlin, Madrid et Delhi font face à des perturbations significatives de leurs opérations. Les systèmes d’enregistrement et de gestion des vols, fortement dépendants des services cloud, sont particulièrement affectés.
The Microsoft / CrowdStrike outage has taken down most airports in India. I got my first hand-written boarding pass today 😅 pic.twitter.com/xsdnq1Pgjr
— Akshay Kothari (@akothari) July 19, 2024
Les compagnies aériennes ne sont pas en reste, avec des géants comme Air France, Delta Airlines, American Airlines, United et Cathay Pacific signalant des difficultés majeures. Certaines ont été contraintes de recourir à des méthodes manuelles pour l’enregistrement des passagers, allant jusqu’à émettre des cartes d’embarquement manuscrites. Cette situation provoque des retards considérables et menace de perturber sérieusement les voyages en cette haute saison estivale.
Le chaos ne se limite pas aux airs. Au Royaume-Uni, Govia Thameslink Railway, le plus grand opérateur ferroviaire du pays, fait également état de perturbations importantes de ses services.
Services essentiels et commerce de détail touchés
La panne affecte également des services critiques pour la sécurité publique. Aux États-Unis, le 911, numéro d’appel d’urgence, s’est retrouvé inaccessible dans certaines régions. Cette situation alarmante souligne les risques potentiels liés à la dépendance croissante des services d’urgence aux technologies de l’information.
En Australie, des chaînes de supermarchés comme Woolworths rapportent des dysfonctionnements de leurs caisses en libre-service. Au Japon, McDonald’s a été contraint de fermer environ 30% de ses restaurants suite à une panne de système. L’industrie hôtelière est également touchée, avec des problèmes signalés dans des hôtels à Hong Kong.