La Russie lance une offensive surprise contre le Bitcoin : 10 régions interdites aux mineurs pour 7 ans

Une décision radicale vient de tomber en Russie : dix régions stratégiques vont complètement interdire le minage de Bitcoin pendant 7 ans. Cette mesure choc, qui prend effet dès le 1er janvier, cache des enjeux géopolitiques et énergétiques majeurs.

Le minage de BTC interdit en Russie
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Résumé :

  • La Russie met en place une interdiction totale du minage de cryptomonnaies dans dix régions jusqu’en 2031
  • Cette décision s’inscrit dans un remaniement plus large du système énergétique russe
  • Les régions concernées sont majoritairement situées près de la frontière avec la Géorgie
  • Trois régions supplémentaires font l’objet de restrictions saisonnières

Alors que la Russie semblait prendre un virage favorable au Bitcoin ces derniers mois, le gouvernement vient d’annoncer une mesure drastique. À partir du 1er janvier, dix régions russes devront stopper toute activité de minage de cryptomonnaies, et ce jusqu’en 2031. Une décision qui soulève de nombreuses questions, tant par sa soudaineté que par les territoires ciblés.

Une interdiction aux implications géographiques suspectes

La liste des régions concernées par cette interdiction interpelle les observateurs du secteur. Le Daghestan, l’Ingouchie, la Kabardino-Balkarie, la Karachay-Tcherkessie, l’Ossétie du Nord et la Tchétchénie forment un arc géographique cohérent le long de la frontière géorgienne. À ces six régions s’ajoutent Donetsk et Lougansk, deux territoires ukrainiens actuellement sous contrôle russe.

Cette concentration géographique n’est pas passée inaperçue auprès des analystes. En effet, huit des dix régions touchées par l’interdiction partagent une proximité directe avec la Géorgie, un pays avec lequel la Russie entretient des relations tendues. Cette configuration géographique particulière alimente les spéculations sur les véritables motivations de cette décision.

Les justifications officielles et leurs zones d’ombre

Le Cabinet des ministres russe avance un argument principalement énergétique pour justifier ces restrictions. Selon les autorités, ces mesures visent à « maintenir un équilibre de la consommation énergétique tenant compte des besoins de l’industrie ». Une explication qui prend tout son sens lorsqu’on examine le système de tarification électrique actuel dans ces régions.

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Sergey Kolobanov, directeur adjoint du Centre d’économie des secteurs du complexe énergétique et carburant, apporte un éclairage supplémentaire. Il établit un lien direct entre cette interdiction et la fin programmée du système de « subventionnement croisé interrégional ». Ce système complexe permettait jusqu’à présent aux régions concernées de bénéficier de tarifs électriques préférentiels, compensés par des prix plus élevés dans d’autres zones du pays.

La mesure touche également trois autres régions – Irkoutsk, la Bouriatie et la Transbaïkalie – mais de manière plus limitée. Ces territoires verront le minage interdit du 1er janvier au 15 mars, puis du 15 novembre au 15 mars les années suivantes, créant ainsi un système de restrictions saisonnières.

Un contexte plus large de régulation des cryptomonnaies

Cette décision s’inscrit dans un moment particulier de l’histoire des crypto-monnaies en Russie. Le mois dernier, le pays adoptait un cadre fiscal spécifique pour le minage et le trading de cryptomonnaies, semblant ainsi ouvrir la voie à une régulation plutôt qu’à une interdiction. Un député de la Douma avait même récemment suggéré l’idée de créer une réserve nationale en Bitcoin.

Ces développements contradictoires témoignent de la complexité de la position russe vis-à-vis des crypto monnaies. D’un côté, le pays semble vouloir exploiter le potentiel de cette technologie, notamment dans un contexte de sanctions internationales. De l’autre, cette nouvelle interdiction suggère une volonté de contrôle accru sur ces activités, particulièrement dans des régions géographiquement sensibles.

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