Résumé :
- Le Financial Times admet avoir maintenu une position injustement critique envers Bitcoin depuis 2011
- Cette autocritique survient dans un contexte de hausse historique du Bitcoin
- Le média reconnaît avoir possiblement découragé ses lecteurs d’investir
- Ce changement de position pourrait influencer d’autres médias traditionnels
Dans le monde de la finance traditionnelle, rares sont les institutions qui acceptent publiquement leurs erreurs. C’est pourtant l’exercice auquel vient de se livrer le Financial Times, l’un des plus prestigieux journaux financiers au monde, en présentant ses excuses concernant sa couverture du Bitcoin depuis 2011.
Le mea culpa surprise du géant des médias financiers
Le ton est sans équivoque dans la déclaration publiée ce jeudi 5 décembre 2024. FT Alphaville, la branche moins conventionnelle du Financial Times, reconnait avoir maintenu pendant 13 ans une position systématiquement sceptique envers Bitcoin et les cryptomonnaies. « Les lecteurs réguliers de FT Alphaville ont peut-être eu l’impression que ses auteurs actuels et anciens étaient unis dans leur scepticisme à l’égard des cryptomonnaies en général et du bitcoin en particulier. C’est exact », admet le média.
Ce qui rend ces excuses particulièrement remarquables, c’est leur portée. Le Financial Times reconnaît avoir présenté les cryptomonnaies sous un jour systématiquement défavorable, les décrivant tantôt comme déconnectées de la réalité, tantôt comme trop interconnectées avec le système financier traditionnel. Plus significatif encore, le journal exprime ses regrets auprès des lecteurs qui auraient pu être dissuadés d’investir en raison de cette couverture négative.
Les implications de ce revirement historique
Cette prise de position marque un tournant décisif dans la perception des cryptomonnaies par les médias traditionnels. Le timing n’est pas anodin : le Bitcoin vient de franchir la barre symbolique des 100 000 dollars, validant les thèses des premiers adoptants que le Financial Times qualifiait jadis d’utopistes.
Ce qui rend ce mea culpa encore plus intéressant, c’est la précision du Financial Times concernant son « crypto-cynisme ». Le journal tient à clarifier que cette position ne constituait en aucun cas un soutien au système financier traditionnel, qu’il affirme d’ailleurs « détester aussi ». Cette nuance importante suggère une évolution plus profonde dans la compréhension des enjeux liés aux cryptomonnaies par les institutions financières traditionnelles.