Bitcoin et Union européenne : Lagarde refuse catégoriquement les réserves en BTC malgré la pression internationale

Face à la course mondiale aux cryptomonnaies, l'Union européenne reste sur ses positions. Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne, vient de réaffirmer son opposition à l'intégration du Bitcoin dans les réserves des pays membres. Une décision qui contraste fortement avec la nouvelle stratégie américaine sous Donald Trump et qui soulève des questions sur la compétitivité future de l'Europe.

Christine Lagarde dit non à une réserve de bitcoin
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Résumé :

  • Christine Lagarde (BCE) refuse l’intégration du Bitcoin dans les réserves européennes, citant des risques de blanchiment, alors que Donald Trump ouvre les USA aux cryptomonnaies
  • Les données Chainalysis contredisent la BCE : seulement 0,14% des transactions crypto sont liées à des activités illégales en 2024
  • La République Tchèque, hors zone euro, envisage de constituer une réserve en Bitcoin malgré l’opposition de la BCE
  • Le marché réagit à l’inverse des déclarations de Lagarde avec une hausse de 1,5% du Bitcoin
  • L’Europe risque de perdre en compétitivité face aux USA et à la Chine qui embrassent l’innovation technologique

L’Europe fait-elle fausse route sur le Bitcoin ?

Le fossé se creuse entre les États-Unis et l’Union européenne sur la question des cryptomonnaies. Alors que Donald Trump vient de signer des ordres exécutifs ouvrant la voie à l’adoption des cryptomonnaies, la BCE maintient une position conservatrice. Christine Lagarde a profité d’une intervention publique pour exprimer clairement son refus d’intégrer le Bitcoin dans les réserves européennes.

La justification avancée ? Les traditionnelles inquiétudes concernant le blanchiment d’argent et les activités criminelles. « Les réserves doivent être liquides, sécurisées et sûres, et elles ne doivent pas être entachées de soupçons de blanchiment d’argent ou d’autres activités criminelles », a déclaré la présidente de la BCE.

Les données contredisent les craintes de la BCE

Cette position semble pourtant en décalage avec la réalité du terrain. Le dernier rapport Chainalysis apporte un éclairage différent sur la situation : seuls 0,14% des transactions en cryptomonnaies étaient liées à des activités illicites en 2024. Un chiffre historiquement bas qui n’a jamais dépassé 0,70% sur les quatre dernières années.

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Part des transactions en bitcoin associé à des activités illégales – Source : Chainanalysis

Plus révélateur encore, le Bitcoin ne représente qu’une part minime des transactions illégales, largement dominées par les stablecoins. Cette nuance importante semble avoir échappé aux considérations de la BCE.

La République Tchèque, future dissidente européenne ?

Cette prise de position ferme de Christine Lagarde intervient dans un contexte particulier. La Banque nationale tchèque, sous l’impulsion de son gouverneur Ales Michl, étudie actuellement la possibilité de constituer une réserve stratégique en Bitcoin.

Bien que membre de l’Union européenne, la République Tchèque conserve une certaine autonomie monétaire en restant hors de la zone euro. Cette situation pourrait lui permettre de devenir le premier pays européen à franchir le pas vers une réserve en Bitcoin, malgré les réticences de la BCE.

Une BCE déconnectée des enjeux modernes ?

Pendant que la Chine affiche une reprise économique dynamique et que les États-Unis embrassent l’innovation sous l’impulsion de Trump, l’Europe semble s’accrocher à des paradigmes datés.

Ironie du sort, le marché a réagi de manière opposée aux déclarations de Christine Lagarde : le cours du Bitcoin a enregistré une hausse de 1,5% suite à son intervention, démontrant le décalage entre la position institutionnelle et la réalité du marché.

L’Europe risque-t-elle de manquer le train de l’innovation ?

Dans un contexte où la course à l’innovation s’intensifie, particulièrement dans les domaines de l’IA et des cryptomonnaies, la position européenne interroge. L’absence de vision progressive sur les cryptomonnaies pourrait coûter cher à l’Union européenne, tant en termes d’influence géopolitique que d’opportunités économiques futures. La question n’est peut-être plus de savoir si l’Europe changera de position, mais quand elle sera contrainte de le faire pour rester dans la course mondiale.

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